Trois buts en quatre jours pour Amoura.Photo News/Jimmy Bolcina
Le nouveau phénomène du Parc Duden a largement pesé sur les débats et son impact sur le succès de l’Union au Cercle est plus important qu’il n’y paraît.
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Une aura scintillante a plané sur la rencontre entre le Cercle et l’Union. Celle de Mohammed Amoura. La petite bombe berbère a non seulement sauvé le spectacle, mais également donné une dimension supplémentaire à son équipe. Il n’est d’ailleurs pas illusoire de penser que le début tonitruant du nouvel attaquant unioniste a orienté le scénario de la partie. Après 50 secondes seulement, il sème la défense brugeoise pour ajuster une banane qui trompe Warleson. Manque de bol, c’est le poteau qui renvoie le cuir. Deux grosses minutes plus tard, Amoura toujours, en totale explosivité, déborde et ajuste une incroyable lucarne. Re-pas de chance. Bram Van Driessche annule le but pour une faute sur Utkus. Le festival se poursuit. Perforant dans l’axe, Amoura croque cette fois son envoi que Warleson cueille sans se faire mal. La quatrième tentative va être la bonne. Sur un jaillissement de Lazare, le nouveau phénomène du Parc Duden, avec la complicité bien involontaire de Siquet, ouvre la marque pour de bon, même si l’intervention du VAR s’avère nécessaire pour valider le but.
Prodigieuse accélération
En faisant courir un vent de panique dans l’arrière-garde locale, Amoura a purement et simplement empêché le Cercle d’entrer dans le vif du sujet tout en offrant un feu d’artifice. L’Union en a profité pour s’installer confortablement et miser sur des contres incisifs.
« Pourtant, je pense que je dois encore perfectionner ma finition », reconnaît Amoura. Peut-être. Qu’à cela ne tienne, c’est encore lui qui va clore le chapitre brugeois en inscrivant un deuxième but, son troisième de la semaine après avoir trouvé l’ouverture face à Toulouse en Europa League. Toujours en partant dans la verticalité et en usant de cette prodigieuse accélération contre laquelle il est bien malaisé de s’opposer.
« Je n’ai jamais chronométré mon temps sur 100 mètres », rigole-t-il. « Il existe forcément des aptitudes naturelles. Puis je travaille cet aspect de mon jeu. Encore et toujours ».
Si l’on analyse le déroulement de la partie, plusieurs constatations s’imposent. D’abord, elle ne fut pas spectaculaire. Elle valut surtout par l’intensité des duels. Ensuite, les tauliers saint-gillois ont fait le job. On songe à Burgess impérial au centre de la défense et à Lazare Amani, omniprésent au milieu du jeu, et surtout auteur de deux services gagnants. Enfin, il y a l’efficacité tout en panache de Mohammed Amoura.
« Je suis évidemment heureux, cependant, seul compte pour moi le gain des trois points », assure le héros du jour. « Si j’entends poursuivre sur cette lancée, inch Allah, c’est pour le club. Afin de remercier tout le monde pour l’accueil qui m’a été réservé au Parc Duden ».
« Mes adversaires vont me considérer autrement »
Le championnat de Belgique a besoin de joueurs de l’ampleur d’Amoura. Il respire la joie, la fantaisie, le bonheur simple et naturel de conduire un ballon. « Si je m’attendais à débuter ? Je l’espérais. Donc j‘attendais avec impatience la décision du coach ».
Quand on lui demande combien de buts il espère inscrire cette saison, sa réponse, chuchotée en un sourire, est claire : « Une quinzaine. Toutefois, je vais avancer en prenant match après match. J’imagine que mes prochains adversaires vont me considérer autrement, puisqu’ils me connaissent. Ce n’est rien, je m’adapterai. »
Il est clair que désormais, partout en Belgique, on sait qui est Mohammed Amoura et ce dont il est capable. Dire que le meilleur est probablement encore à venir…
D.R.
Avec son buteur.Photo Newsprevnext
C’est un Alexander Blessin soulagé qui s’est présenté à la conférence de presse d’après-match. Parce qu’affronter le Cercle ne s’apparente jamais à une sinécure, il redoutait ce déplacement en Venise du Nord. D’autant qu’il survenait trois jours à peine après une joute européenne.
«
Je devais injecter de la fraîcheur dans mon noyau
», expliquait l’entraîneur de l’Union. «
Contre Toulouse, nous avons laissé beaucoup d’énergie sur le terrain. Comme, par ailleurs, on sait que le Cercle pose des problèmes à tous ses adversaires, il fallait bien négocier ce rendez-vous. Je suis très heureux aujourd’hui.
»
Le début de match explosif des Saint-Gillois a orienté incontestablement le sens des échanges. «
Effectivement
», confirme Blessin. «
Nous avons eu un très bon feeling.
»
Il a encore précisé
: «
Nous devions nous montrer attentifs sur les deuxièmes ballons. Car on sait que c’est à la récupération de ceux-ci que les Brugeois créent leurs situations les plus périlleuses.
»