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Un départ canon sur fond de stabilité pour l’Union Saint-Gilloise
Un départ canon sur fond de stabilité pour l’Union Saint-Gilloise

L’Union impressionne en ce début de saison, elle qui occupe la tête du classement après quatre journées grâce à des victoires sur Anderlecht, le Beerschot et Courtrai. Des résultats qui peuvent surprendre le grand public mais qui ne sont sûrement pas le fruit du hasard.

Car, depuis un peu plus d’un an et l’arrivée d’un certain Felice Mazzù au club, l’Union travaille dans la continuité. C’est en partant de ce postulat, de cette réflexion de base, que l’on parvient à mieux décrypter, à mieux appréhender, l’incroyable succès actuel du matricule 10.

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Un noyau resté sensiblement le même que l’an dernier

Felice Mazzù ne se départit que rarement de ses lignes directrices. La preuve ? Il a aligné quatre fois exactement le même onze de base cette saison. Un onze composé exclusivement de joueurs présents au club la saison dernière. « On a choisi de démarrer la saison avec cette équipe qui se connaît par cœur », explique-t-il à ce sujet. « On sait qu’on a des joueurs sur le banc qui sont potentiellement des titulaires, qui ne sont pas des deuxièmes choix. Mais tant que cela fonctionne, on continuera comme cela. Quand cela ira moins bien, les autres auront leur chance. Cela pousse les gars à être meilleurs. Que ce soient ceux qui sont sur le terrain ou bien ceux qui sont sur la touche. »

Une stabilité rendue possible grâce au fait que très peu de titulaires de la saison dernière sont partis. En effet, mis à part Mathias Fixelles, tous les artisans du titre en Division 1B sont restés au parc Duden. « Après, il faut attendre avant de tirer des conclusions », tempère toutefois Mazzù. « Il faut attendre de voir les équipes adverses être définitivement constituées. »

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Mazzù fidèle à sa tactique et à sa philosophie de jeu en D1A

Le 26 septembre 2020, l’Union était battue 3-1 par son voisin du RWDM. Après cinq rencontres, le club saint-gillois ne comptabilisait alors que huit points. Mais paradoxalement, cette défaite a servi de déclic, d’électrochoc. Car le match suivant, Felice Mazzù décidait de bouleverser sa tactique. Exit le 4-3-3 qui n’avait pas apporté satisfaction et place à un 3-5-2. Une nouvelle tactique qui allait se révéler payante car l’Union n’allait plus subir qu’une seule défaite lors des… vingt-trois derniers matches de championnat.

Fidèle à ses principes, le coach saint-gillois n’a pas modifié son plan de jeu une fois arrivé en Division 1A. Que ce soit face aux gros bonnets -Anderlecht ou Bruges- ou à des plus « petits » morceaux -Beerschot ou Courtrai-, il ne s’est pas adapté à la tactique de l’adversaire. « On entame tous nos matches de la même manière », confirme Mazzù. « On essaye d’imposer notre jeu, et puis on voit. Si l’adversaire nous passe au-dessus, alors il faut réfléchir à changer quelque chose. Mais pour le moment, on essaye de ne pas s’adapter. »

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Le manque d’expérience des Unionistes, un atout

Sur les onze joueurs qui ont débuté les quatre premières rencontres, ils ne sont que trois à avoir déjà connu la D1 belge précédemment : Anthony Moris, Guillaume François et Dante Vanzeir. Pour tous les autres, il s’agit d’une découverte. Si on pouvait logiquement craindre un certain manque d’expérience au sein du noyau saint-gillois, Felice Mazzù, lui, y a plutôt vu une force. « Les joueurs ont faim. Peu d’entre eux ont joué en D1 dans leur parcours de vie et ils veulent prouver à tout le monde qu’ils ont le niveau pour évoluer parmi l’élite. Je pense que, dans un projet de progression de club, voir une grande partie du noyau qui manque d’expérience, c’est un plus. Ils ont la mentalité pour montrer au monde du football qu’ils méritent de jouer en D1. »

Et paradoxalement, ce sont, pour le moment, des joueurs beaucoup plus expérimentés qui s’assoient sur le banc des réservistes. En effet, Damien Marcq et ses plus de 200 matches en D1, Felipe Avenatti et sa septantaine de rencontres au plus haut niveau belge ou encore Bart Nieuwkoop et ses quatre-vingt joutes avec Feyenoord doivent actuellement se contenter de quelques minutes par match.

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Peu de blessés et des joueurs qui performent

Au final, outre la tactique ou toute autre considération, le plus important reste la vérité du terrain. Et sur l’aire de jeu justement, les joueurs saint-gillois performent. Et ce, dans tous les secteurs. On pense d’abord à l’attaque avec le duo Vanzeir-Undav qui fait des dégâts, ayant déjà inscrit cinq buts. On pense ensuite au milieu du jeu qui rayonne grâce à la grande complicité liant Teuma, Nielsen et Lynen dans le triangle médian, sans oublier la vélocité de Lapoussin et François sur les flancs. On pense enfin à la défense. Car l’Union n’a pris que deux buts. Seul Charleroi fait aussi bien à l’heure actuelle…

Mais -et c’est peut-être là que se situe l’élément le plus déterminant de ce début de saison exceptionnel- l’Union ne compte aucun blessé. Et si la vraie clé de la réussite saint-gilloise se trouvait là ? Il sera en tout cas intéressant de voir comment se comportera l’équipe bruxelloise lorsque celle-ci devra faire sans un ou plusieurs de ses cadres. La belle mécanique des Jaune et Bleu sera-t-elle toujours aussi huilée ?

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