UNION SG
Le bilan financier 2021-2022 de l’Union
renseigne une perte de 4 millions €,
malgré d’autres chiffres dans le vert.
Les dirigeants de
l’Union savent
qu’ils ont perdu
beaucoup d’argent
ces dernières années avant
d’en récolter depuis quel-
ques mois, comme le con-
firme le bilan financier de
la saison 2021-2022 du ma-
tricule 10 qui a été publié à
la Banque nationale.
. Une masse salariale
en hausse
Comme tout club pro, la
masse salariale représente
le poste le plus lourd : pour
son retour en D1A, l’Union
a dépensé 15,2 millions € à
ce niveau. Si ce montant
est logiquement très supé-
rieur à ce qu’il pesait en
D1B (9,5 M), il reste dans les
eaux d’un Charleroi
(12,8 M), est nettement infé-
rieur à celui du Standard
(28,9M) et presque qua-
tre fois plus petit que celui
d’Anderlecht (56,9M). Ce
poste sera plus lourd pour
2022-2023 puisque de nom-
breux contrats ont été re-
vus à la hausse.
. Des rentrées record
La bonne nouvelle con-
cerne le chiffre d’affaires,
qui a explosé, passant de
900 000 € en D1B à 8,6 mil-
lions. Grâce à des revenus
billetteries, médias et
sponsoring sans commune
mesure, l’ensemble des
rentrées est passé à
19,7 millions € (contre
5,6 M). Malgré des dépen-
ses en transferts entrants
records (un peu moins de
3 millions €), l’Union pré-
sente une perte d’exploita-
tion moins lourde qu’en
D1B : 4,1 millions “seule-
ment” (contre 8,9 M). Cette
perte structurelle est la
plus basse depuis le rachat
du club par la société an-
glaise de Tony Bloom et
Alex Muzio en 2018.
. Une dette qui grandit
La majeure partie des
clubs belges subit une
perte annuelle. Pour com-
penser ces trous, il faut
vendre des joueurs ou tou-
cher des primes UEFA. Si le
transfert d’Undav à Brigh-
ton a fait du bien, celui de
Nielsen et les bonus
Europa League ne seront
visibles que dans le bilan
2022-2023 et apporteront
plus de 15 millions €.
Autre solution : réinjec-
ter des fonds. La société de
Bloom et Muzio a réalisé
plusieurs hausses de capi-
tal ces dernières années et
il reste 12 millions qui
pourraient encore être
remboursés au proprié-
taire ou transformés en
hausse de capital. Le rap-
port du commissaire aux
comptes spécifie que mal-
gré “l’incertitude significa-
tive […] quant à la capacité
de la société à poursuivre ses
activités […] l’hypothèse de
continuité […] semble justi-
fiée en raison de l’engage-
ment de l’actionnaire majori-
taire de ne pas demander le
remboursement des avances
consenties à la société pour
un montant global de 12 mil-
lions €” avant juillet 2023
au plus tôt. En attendant,
la dette est remontée à
20,3 millions (contre
15,4 M).