Pour débuter la seconde phase du championnat, Tubize se déplaçait à Roulers, vainqueur de la première phase et qualifié pour la finale qui désignera le champion en fin de saison. L’occasion pour les Tubiziens de rentrer directement dans le bain face à une équipe qui avait impressionné par sa régularité et la solidité de son collectif. Un match attendu par Régis Brouard qui se félicitait de débuter par un tel déplacement.
On pensait que les Roulariens allaient lever le pied après avoir assuré la première place; ce ne fut pas le cas durant les premières minutes. La faute aussi à une défense de Tubize fébrile qui donnait l’impression
d’être, à nouveau, mal entrée dans son match. Mais contrairement à d’habitude, il y avait toujours un défenseur pour rattraper le coup et empêcher l’adversaire d’ouvrir la marque.
Après avoir laissé passer l’orage, les Tubiziens équilibraient enfin les échanges. Zenke passait à un cheveu d’isoler Lefaix dans la surface mais sa passe manquait de précision. De précision, Lefaix en faisait preuve quelques minutes plus tard lorsqu’il sortait un ciseau venu d’ailleurs, pour une reprise acrobatique qui laissait Biebauw sans la moindre réaction.
Pour la première fois depuis le 30 septembre, et un match gagné à l’Union (0-1), Tubize ouvrait la marque. Un petit événement.
Toutefois, Roulers ne comptait pas débuter la seconde partie du championnat par une défaite et maintenait une pression qui s’intensifiait encore plus au retour des vestiaires. Rausin sortait quelques
ballons chauds mais il ne pouvait rien sur une reprise de volée puissante de Van Acker qui allait se loger dans sa lucarne.
Tubize souffrait; cela se confirmait trois minutes plus tard lorsque Dudouit était exclu pour deux cartes jaunes prises en l’espace de onze minutes.
Brouard réagissait en passant à une défense à cinq en perte de balle et à trois en phase offensive, de quoi combler les espaces laissés suite à leur infériorité numérique. L’équipe faisait alors le gros dos, s’appuyant sur un Rausin des grands soirs et misant sur quelques contres qui auraient pu faire mouche, notamment lorsque l’arbitre oubliait de siffler une faute de main de Van Eenoo dans la surface, que tout le stade a vu, sauf monsieur Alen. Une phase qui aurait pu rapporter trois points aux Tubiziens qui peuvent toutefois être satisfaits de ce partage.
Sébastien Sterpigny
roulers : Biebauw,
Damman, Schmisser, Kompany, Kis (82e Grisez), Van Acker (80e Brouwers), Van Eenoo, Godwin, Lecomte, Kehl, Cornet (65e Ibou).
tubize : Rausin, Dudouit, Nirisarike, Q. Laurent, Pires, Ba, Betsch, Keita, Zenke (87e Amallah), Lefaix (69e Babic), Diallo.
arbitre : M. Alen.
avertissements : Nirisarike, Zenke, Betsch, Ba, Keita, Godwin, Q. Laurent.
exclusion : 63e Dudouit (2j.).
les buts : 26e Lefaix (0-1), 60e Van Acker (1-1).
Keita et les Tubiziens ont fait le gros dos pour aller prendre un bon point sur la pelouse de Roulers
Dans les vestiaires, après le match, Régis Brouard n’a pas pu garder sa colère pour lui. Exclu durant la partie alors que l’arbitre venait d’oublier de siffler un penalty flagrant en faveur de son équipe, le coach tubizien laissait exploser toute sa colère. S’il est directement rentré dans le car sans passer par la case conférence de presse, Régis Brouard a exprimé son ras-le-bol avec ces décisions arbitrales en défaveur des Sang et Or qui se multiplient au fil des semaines. Et on ne peut pas vraiment lui donner tort quand on voit le nombre de buts annulés pour des positions hors-jeu inexistantes ou tous ces penaltys oubliés en faveur des Tubiziens.
Du côté des joueurs, on était partagé entre satisfaction du point pris chez le leader et déception d’avoir laissé filer la victoire. “On a été mis sous pression mais on a été solidaire défensivement”, précise Thibaut Rausin. “C’est toutefois frustrant de prendre ce but qui intervient sur un second ballon dévié alors qu’ils n’ont pas été plus dangereux avant ça. La faute de main ? Tout le monde crie au penalty et c’est vrai que les décisions arbitrales ont souvent été en notre défaveur.”