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Le Tubizien de l’année
Le Tubizien de l’année

Mamadou Diallo est notre Tubizien de la saison

OLIVIER EGGERMONT
En faisant la moyenne des cotes des Tubiziens cette saison, c’est Mamadou Diallo qui s’impose finalement devant Clément Fabre, Sega Keïta et Quentin Beunardeau. Entretien avec l’attaquant malien auteur d’une excellente saison.
C’est au Natural Café de l’Avenue Louise, à deux pas de chez lui, que nous retrouvons un Diallo détendu. L’attaquant malien vient d’avoir une entrevue positive avec sa direction et se prépare déjà pour la saison prochaine qui s’annonce excitante.
« L’objectif, ce sera le titre », lance Diallo. «Quand une seule équipe peut monter parmi huit formations, le but est de finir premier. Notre niveau de concentration sera d’autant plus élevé qu’il n’y aura pas de matches faciles. Il faudra être bon tous les week-ends pour pouvoir l’emporter. Ce n’est pas plus mal car il n’y aura que des chocs. Chaque saison a sa vérité et ce seront des beaux matches à jouer. »
Une saison qui devrait se disputer avec Mamadou Diallo à qui il reste une année de contrat à Tubize. L’attaquant se plaît en Belgique et le montre. Il était venu ici pour prendre du plaisir, il l’a trouvé.
« Cette saison a été très positive d’un point de vue personnel avec mes 17 buts en championnat. C’est d’ailleurs ma meilleure saison en termes de statistiques», se réjouit l’avant. « Malheureusement, j’ai été souvent blessé ou suspendu en seconde partie de saison. Je peux donc encore faire mieux. Avoir un coup de mou, c’est quelque chose. Mais se blesser c’est pire. Je n’ai jamais été à 100 % en 2016. Je n’ai pas pu enchaîner deux matches comme titulaire et c’était compliqué. Cependant, j’ai pu progresser. Avant, j’avais du mal à être constant sur toute une saison et à enchaîner les bons matches. Cette année, j’ai pu le faire. Même quand je ne marquais pas, j’étais présent dans le jeu. On progresse à tout âge . »
« ON NE PEUT PAS SE PLAINDRE »
Lorsqu’il est arrivé à Tubize en juillet dernier, Diallo ne connaissait rien de Tubize ni du championnat belge. Mais au fur et à mesure, il a pu découvrir un championnat qui n’est pas si facile que ce à quoi il s’attendait.
Mais alors qu’il empilait les buts en début de saison, la source s’est quelque peu tarie en seconde moitié de championnat. À l’image de Tubize qui a éprouvé plus de difficultés, perdant même des plumes face aux derniers.
« Ça ne sert à rien de gagner contre les gros si on perd contre les petites équipes ensuite. Les petites équipes sont souvent super-motivées face aux formations de tête. Si tu n’es pas au même niveau qu’eux pour la motivation, tu ne peux pas gagner. Nous avons mal négocié ces rencontres », grimace Diallo.
Souvent avancée, l’excuse du groupe étriqué à Tubize ne compte pas selon Diallo. Pour lui, il faut de la profondeur de groupe et de la concurrence. Mais pas trop.
« On a fait toute la première partie du championnat avec 12 ou 13 joueurs et ça ne nous a pas empêchés de gagner. Tout dépend de la cohérence au sein de l’équipe. Cela ne sert à rien d’avoir 40.000 joueurs et ceux qui ne vont pas jouer vont faire la gueule. Il faut trouver un juste milieu. De même, il ne faut pas se plaindre quand on joue un match par semaine. On n’est pas au Barça où on doit faire trois matches par semaine avec des gros déplacements. On est en Belgique, tout est près. Certains doivent arrêter de dire qu’ils sont fatigués. »
Alors que le club devrait changer de T1 dans les prochains jours, il pourra encore compter sur son serial buteur pour faire la différence l’an prochain. Car à 34 ans, Mamadou Diallo a toujours autant faim !
SON TOP DE LA SAISON

« Henri est celui qui a le plus de potentiel »

LE DÉFENSEUR LE PLUS FORT QU’IL A RENCONTRÉ :

le capitaine de l’Union était bon, Vandiepenbeeck. Il est bon dans l’anticipation et il est teigneux.

L’ATTAQUANT ADVERSE LE PLUS FORT DE LA SÉRIE :

Velikonja est bon puisqu’il est le meilleur buteur du championnat. Il ne reçoit pas beaucoup de ballons mais il réussit à marquer. C’est un attaquant redoutable.

L’ÉQUIPE LA PLUS FORTE QU’IL A RENCONTRÉE :

dans l’organisation j’avais trouvé Eupen très bon au premier tour. Mais pour les matches retour, c’est le Lierse. Mais le bémol pour ces derniers, c’est qu’ils nous ressemblent beaucoup. Ils gagnent contre les gros mais ils n’arrivent pas à faire de même contre les petits. S’ils avaient eu le même niveau qu’ils ont montré contre nous toute l’année, ils montaient.

LE JOUEUR LE PLUS TECHNIQUE À TUBIZE :

c’est Philippe Liard. Même s’il ne fait pas l’unanimité, c’est un joueur super important. Quand il est en confiance, il est énorme. Au niveau du jeu et du jeu court il est très bon. Bien sûr, ça lui arrive de perdre des ballons et d’avoir du déchet dans ses passes. Mais techniquement, il est très fort.

CELUI QUI MET LE PLUS L’AMBIANCE DANS LE VESTIAIRE :

Sega c’est un client (sourire). Nous avions une excellente ambiance cette année dans tout le groupe.

SON MEILLEUR POTE DANS LE GROUPE :

c’est Ibou bien sûr (ndlr : Ibrahima Ba). Ibou c’est un frère. C’est plus qu’un ami. Maintenant, nos femmes se connaissent et nos enfants aussi. On s’est connu ici mais on a directement sympathisé.

CELUI QUI A LE PLUS DE CHARISME :

Quentin Laurent. Quand il parle, on l’écoute. C’est le capitaine. C’est un nerveux mais il a du charisme. Moi, c’est différent. Je suis le plus vieux de l’équipe. J’ai donné beaucoup de respect au groupe et celui-ci me l’a rendu.

CELUI QUI A LE PLUS D’AVENIR :

Je dirais que c’est Jordan Henri. Il peut être un très bon joueur mais il faut qu’il bosse. Il est costaud, technique, puissant. Il doit vraiment franchir un palier en jouant une saison complète. Nico Garcia peut aussi devenir un très bon joueur mais il est jeune et il joue à un poste qui n’est pas facile.

« Nous n’avons pas été aidés par les arbitres cette année »

Si Diallo devait pointer un regret sur sa saison, ce serait le déplacement à Virton. Ce jour-là, l’attaquant malien est exclu pour deux cartes jaunes contestables.
« Mon exclusion à Virton me reste en travers de la gorge », confirme-t-il. « Je ne dis pas que si j’étais resté, on allait gagner, mais je n’ai pas pu aider l’équipe. »
De plus, l’attitude de l’homme en noir a fortement dérangé le buteur tubizien ce soir-là.
« Quand l’arbitre est venu me dire que je serai suspendu contre l’Antwerp, ce n’est pas normal qu’il sache ça. D’accord je suis un peu sanguin avec les arbitres quand il y a une injustice, mais je suis le premier à dire qu’ils peuvent se tromper. Mais quand c’est aussi flagrant que ça, ça me met en colère. Il a tout fait pour me faire péter un plomb. Mais nous n’avons pas été aidés cette année par les arbitres. Et ce dans plusieurs matches. À certains moments, je me suis dit que c’était bizarre. »

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