Depuis son arrivée en août 2014, Sportizen a permis à Tubize de retrouver une certaine aura au niveau footballistique. Plus professionnel, le club ne parviendra cependant pas à atteindre l’objectif d’accéder à la D1 en trois ans. Josselin Croisé, le directeur sportif, s’est longuement confié.
Arrivés en août 2014 à Tubize, les investisseurs coréens ont pu, en deux ans et demi, redresser la barre pour permettre au club brabançon wallon de vivre sainement. L’élimination en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique face à une excellente formation ostendaise n’aura pas entaché la motivation et l’envie de bien faire des Coréens.
« Tout se passe bien entre Tubize et Sportizen dans le sens où tout le monde s’aperçoit qu’il y a une véritable progression », soufflait Josselin Croisé, le directeur sportif de Tubize.
Toujours est-il que lors de leur arrivée, les investisseurs avaient pointé une ambition claire : accéder à la D1 en trois ans. Au terme de cette saison, ce délai sera donc arrivé à échéance et les Tubiziens n’accéderont pas à l’élite.
« À la différence près que nous avons passé la réforme et que nous sommes entrés dans une compétition professionnelle, ce qui n’était pas le cas par le passé. On peut donc, en quelque sorte, parler de semi-montée. De plus, les choses ont changé depuis notre arrivée au stade Leburton. Les droits télés ont été revus à la hausse et l’écart entre la D1A et la D1B est moins important. Donc, au niveau de l’objectif financier, on se rapproche de ce que nous visons. Si nous n’atteignons pas la Jupiler Pro League à l’issue de la saison, il n’y aura pas de frustration. Juste l’envie de travailler encore plus. »
Si le navire Sang et Or semble avoir retrouvé son cap ces deux dernières saisons, c’est d’ailleurs en grande partie grâce à la professionnalisation du club voulue par les Coréens. Aujourd’hui, Tubize peut se targuer de faire partie des 24 clubs professionnels car des efforts ont été consentis.
« Au niveau administratif, nous sommes passés de… 0 à 7 employés qui travaillent quotidiennement pour le club. Cela passe des finances au marketing en passant par la communication. Au niveau du contrôle des licences, nous rentrons tous les documents en temps et en heure et il n’y a plus de retard. Le nombre de stewards a été quintuplé, passant de 12 à 60. »
Autant de preuves visibles que la Corée a tout mis en œuvre pour permettre à Tubize de retrouver le droit chemin. Reste qu’actuellement, le retour sur investissements n’est pas visible pour les Coréens, surtout au niveau sportif.
« En Corée, Tubize est reconnu. Cependant, nous n’avons pas encore de joueur coréen capable de tenir un rôle dans le onze de base. Cela fortifierait encore plus l’image du club au pays du Matin Calme. Nous savons néanmoins qu’il faut leur laisser le temps de prendre leurs marques… »
28 mois après leur mariage, Sportizen et Tubize sont donc toujours sur la même longueur d’ondes. Mais une promotion en Jupiler Pro League assurerait, sans doute, un avenir encore plus radieux au club brabançon.