Après une excellente fin d’année 2022,
le vice-champion a de beaux challenges
qui l’attendent.
On se demandait com-
ment l’Union allait
gérer la saison de la
confirmation et, jus-
qu’ici, le vice-champion de
Belgique l’a très bien fait. Une
nouvelle année démarre con-
tre Anderlecht, dimanche. On
a listé les trois principaux ob-
jectifs du club saint-gillois en
ce début d’année.
1 Assurer sa position dans le
top 4.
Avec 12 succès, 3 partages et
3 défaites en dix-huit jour-
nées, l’Union est plus que ja-
mais dans le bon tempo,
comptant 39 points, soit à
peine 1 de moins que la saison
passée après autant de
matchs, malgré un calendrier
européen en plus dans les pat-
tes. L’équipe de Karel Geraerts
dispose d’un beau matelas de
huit unités d’avance sur le cin-
quième, Gand. Mais il reste
quasiment autant de points à
prendre, puisque la phase
classique vient seulement de
dépasser la mi-parcours et
tout coup de mou pourrait
voir l’actuel deuxième der-
rière Genk glisser dangereuse-
ment vers les Europe playoffs.
Si l’on continue d’affirmer à
Saint-Gilles que figurer dans
le top 4 n’est pas une obliga-
tion, fidèle à une communica-
tion qui a très bien fonctionné
jusqu’ici, personne n’a envie
de descendre du bon wagon,
celui des Champions playoffs.
Le huitième de finale euro-
péen n’arrivera qu’à la mi-
mars. D’ici là, les esprits des
joueurs doivent être focalisés
sur le quotidien du cham-
pionnat, ce qu’ils ont réussi à
faire jusqu’ici mieux que n’im-
porte quelle équipe belge dis-
putant l’Europe, grâce à un ca-
pitaine Geraerts qui fixe par-
faitement le cap à cet égard.
Teuma et les siens seront peut-
être perturbés dans deux
mois par une affiche face au
Barça, à Manchester United ou
à un autre géant. Mais, avant
cela, il faut engranger un
maximum de succès. Et le
menu des prochains jours,
avec le triptyque Anderlecht-
Gand-Antwerp ne sera pas pi-
qué des vers.
2 Couver les bijoux
de la couronne.
Janvier 2022 avait été calme,
dans les bureaux de la direc-
tion unioniste. Le premier
mois 2023 ne doit pas être
plus agité, si ce n’est pour
trouver une porte de sortie à
quelques éléments qui ne
creusent pas leur place dans le
groupe de Geraerts (Boone et
Rodriguez, surtout). Après
avoir très bien consolidé les
contrats de Teuma, Kandouss,
Moris, Lynen, Burgess, Lazare
et Lapoussin ces huit derniers
mois, il faut continuer dans
cette voie pour ne pas subir de
départ qui mettrait à mal
l’équilibre de l’équipe. Même
si la tendance n’est pas à un
transfert, Boniface suscite
déjà de l’intérêt. L’Union ne
compte pas le brader, encore
moins en pleine saison. Van-
zeir, qui songeait déjà à un dé-
part l’été passé, pourrait à
nouveau être tenté par une
aventure à l’étranger. Son pro-
fil d’avant rapide recherchant
la profondeur est essentiel
pour Geraerts, qui l’estime
beaucoup.
Dans un tout autre registre,
Nieuwkoop (26 ans) est indé-
boulonnable sur le côté droit
et, donc, précieux, mais arrive
déjà à un an et demi de la fin
de son contrat. Il y a, ici aussi,
un moment clé à ne pas lou-
per. La direction saint-gilloise
a montré lors de ces derniers
mercatos qu’elle maîtrise les
événements et cela doit rester
ainsi.
3 En finir avec la malédiction
de la Coupe de Belgique.
La Coupe de Belgique n’a ja-
mais été le terrain de jeu pré-
féré des Bruxellois. Si les “Apa-
ches” ont remporté deux des
trois premières éditions (1913,
1914), ils n’ont plus jamais dis-
puté la moindre finale par la
suite. L’année 2023 pourrait-
elle être celle de la troisième
couronne ? Il reste du chemin,
mais il y a un beau coup à
jouer. Bruges, Anderlecht et le
Standard déjà éliminés ; Genk
et l’Antwerp qui s’affronte-
ront de leur côté : le tableau
pourrait être bien dégagé… à
condition de battre Gand,
jeudi prochain, en quart de fi-
nale. Il s’agit d’un gros mor-
ceau, bien sûr, mais la rencon-
tre se déroulera au stade Jo-
seph Marien, ce qui autorise
l’équipe de Geraerts à rêver du
dernier carré.
Ces demi-finales auraient
ensuite lieu la première se-
maine de février (aller) et de
mars (retour). C’est probable-
ment, pour l’Union, la plus
grande chance de resoulever
un trophée de premier plan,
près de nonante années après
le sacre en D1 de 1935. Et si la fi-
nale du dimanche 30 avril ne
consacre pas les Jaune et Bleu,
il restera une deuxième possi-
bilité d’ajouter une ligne au
palmarès, en remportant le
championnat. Mais là, la route
est plus longue et le chal-
lenge, plus fou encore.
Il ne l’avait pas caché lors du dernier match de 2022 :
Dante Vanzeir pourrait bien quitter l’Union en ce mois de jan-
vier pour rejoindre une autre destination. La tentation était
déjà là l’été passé, mais ne s’était pas concrétisée pour l’atta-
quant de 24 ans qui a vécu sa première (et seule) sélection
chez les Diables en 2021-22. Ce mercato d’hiver pourrait être
le bon pour Vanzeir, arrivé à l’Union à l’été 2020, puisque
Red Bulls New York s’intéresse à celui qui a été l’auteur de
14 buts en 2022, comme l’a annoncé Het Laatste Nieuws et
nous a été confirmé à bonnes sources. La franchise new-yor-
kaise, qui a terminé quatrième de la saison régulière 2022 de
la Conférence Est et a été éliminée au premier tour des
playoffs, a pris langue avec l’Union et l’entourage de l’atta-
quant, qui n’est pas insensible à cet intérêt. On ne parle tou-
tefois à l’heure actuelle que d’un intérêt, sans que cela ne soit
suivi d’une offre concrète. Le joueur est estimé à 5 millions €
par le site spécialisé Transfermarkt et est un des rares cadres
de l’équipe bruxelloise à ne pas avoir renouvelé son contrat
depuis l’été 2021. Celui-ci arrivera d’ailleurs à échéance en
juin 2024. À un an et demi de la fin de ce bail, l’heure est ve-
nue soit de le prolonger, soit de le vendre, pour la RUSG.