Sébastien Pocognoli s’est exprimé pour la première fois depuis son départ du Standard pour l’Union
Sur une voie de garage au Standard où il n’a pas joué la moindre minute cette saison, Sébastien Pocognoli s’est engagé la semaine passée avec l’Union Saint-Gilloise jusqu’en juin 2021, avec une année supplémentaire en option. Ce mardi, le back gauche était présenté dans son nouveau club. >
Sébastien, comment avez-vous débarqué à l’Union ?
Les premiers contacts remontent déjà à il y a quelques semaines lorsque j’étais venu visiter les installations. Je ne me doutais pas à ce moment-là que j’allais signer ici. Mais les semaines ont passé et ma situation n’a pas évolué au Standard. Vu que je ne voulais pas repartir à l’étranger pour des raisons familiales et que je voulais retrouver un projet sérieux en Belgique, l’Union correspondait à mes attentes.
Votre passage à Brighton, où le président Tony Bloom est le même que celui de l’Union, lors de la saison 2016-2017, a-t-il facilité votre arrivée du côté du stade Marien ?
Oui et non. C’est paradoxal car je m’étais déjà dit que, si je devais choisir deux clubs en Belgique où je me serais bien vu jouer après le Standard, c’était Malines en D1 ou l’Union en D2. Car ce sont des clubs avec de la tradition, un public et une histoire. C’est cela qui me motive le plus. Mais évidemment, Brighton avait une belle image de moi par rapport à ce que j’avais fait là-bas. Cela a peut-être facilité les choses.
Avec quel état d’esprit arrivez-vous à l’Union ? Êtes-vous revanchard par rapport à vos derniers moisau Standard ?
Je ne suis pas revanchard mais ambitieux. Cela a toujours été une caractéristique durant ma carrière. Je veux reprendre du plaisir car je n’en ai pas eu beaucoup durant un an. Et je veux également voir où j’en suis au niveau footballistique.
Avec quels sentiments partez-vous du Standard ?Avec un peu de tristesse mais également avec du soulagement. De la tristesse car c’est un club que j’apprécie énormément. Mais du soulagement car la situation devenait difficile pour moi. Je préférais partir maintenant car la situation aurait pu être plus compliquée dans les mois à venir. J’avais l’ambition de jouer mais ce n’est pas ce qu’on voulait. C’était le choix du club et je ne pouvais pas me battre contre cela. Il fallait respecter les choix mais c’était alors à moi de trouver une solution.
Êtes-vous en mauvais termes avec le Standard ?
On aurait voulu que cela se passe autrement. Mais j’ai maintenant de nouveaux objectifs et le Standard également. Je lui souhaite tout le meilleur et je pense qu’il me le souhaite également.
Cette dernière année a-t-elle été la plus difficile de votre carrière ?
Oui et non car, avec l’expérience, on apprend à relativiser. J’avais la chance d’avoir un environnement autre que celui du football lorsque je quittais l’académie Robert Louis-Dreyfus. Je savais faire abstraction et je me disais qu’il y avait des choses plus graves dans la vie. Ce n’était évidemment pas une situation facile par rapport à l’amour que j’avais pour ce club. Mais je relativisais car je savais que je faisais tout ce qu’il fallait pour avoir la conscience tranquille.
Et au niveau physique, comment avez-vous géré cette situation de ne pas jouer pendant de nombreux mois ?
Je n’ai pas de souci à ce niveau-là car les entraînements au Standard étaient de bonne qualité. J’ai aussi fait beaucoup d’extras dès que je le pouvais. Je me sens bien mentalement et physiquement et j’espère tenir les 90 minutes dès qu’on fera appel à moi.Justement, espérez-vous jouer ce week-end ?Le match passé arrivait un peu trop vite pour moi car je ne m’étais entraîné que deux jours. Mais cette semaine se passe très bien. C’est en définitive le coach qui estimera s’il me sent prêt physiquement ou non.
Même si vous n’avez pas joué contre OHL, vous avez assisté au match. Quelle impression cette rencontre vous a-t-elle laissée ?
On a vécu une première mi-temps frustrante et une seconde période de haut niveau. On a peut-être été un peu trop enthousiastes sur la fin. Mais je me dis que la chance qu’on a, c’est qu’on n’est qu’à trois points du Beerschot qu’on rencontre ce samedi.
Votre expérience pourra justement servir dans le futurà l’Union lors de ce genre de matches ?
Il est vrai que le noyau est assez jeune. Le joueur le plus âgé est Kevin Kis et il n’a que 29 ans. J’en ai 32, soit trois en plus que lui. J’ai plus de vécu que les autres joueurs du noyau mais ils ont assez de qualités pour faire de bonnes choses.
Quel est votre objectif avec l’Union ? Monter en D1A ?
On va essayer déjà de bien performer cette année. Mais je suis ambitieux et j’ai déjà connu le bonheur d’une montée par le passé avec Brighton. Ce sont de bons moments, des moments qui rendent les gens heureux.
Vous avez 32 ans. Une pige plus lucrative dans un club exotique ne vous aurait-elle pas fait plaisir ?
Je sais que, en tant que back gauche, on ne peut pas trop rêver des destinations exotiques. Celles-ci sont plutôt réservées aux joueurs plus créatifs. Et puis, l’occasion ne s’est pas présentée. Pour repartir à l’étranger, il faut de toute façon que cela soit intéressant au niveau de l’expérience. J’étais à un moment de ma carrière où j’ai eu le luxe de décider vers quoi je voulais m’orienter.