Auteur d’un but exceptionnel qui a scellé le sort des Waregemois, Teddy Teuma avait de quoi être fier de ses troupes. «
Il y a eu match mais on a su le rendre facile en inscrivant le premier but assez tôt dans la rencontre, ce qui était plutôt compliqué ces derniers temps
», expliquait-il. «
Après, on a montré qu’on avait un groupe compétitif qui a su s’imposer avec la manière avec un onze de base remanié. Défensivement, aussi, on enchaîne les «
clean-sheets
», preuve que toute l’équipe bosse bien. Et quand tous les attaquants marquent, cela nous facilite la tâche.
»
Pour ses débuts en qualité de titulaire Yorbe Vertessen n’a pourtant pas marqué. Mais il a convaincu en se mettant d’emblée au diapason de l’équipe et en «
faisant preuve de beaucoup d’altruisme, ce qui n’est pas la qualité première des attaquants
», souriait encore Teuma. «
Je suis venu pour jouer davantage et je n’ai donc pas été vraiment surpris de débuter
», notait le transfuge du PSV. «
Disons que cette titularisation est arrivée plus rapidement prévu. J’ai d’emblée été bien accueilli et après avoir joué dans un club comme le PSV, j’apprécie la chaleur qu’il y a ici mais aussi cette belle ambition qui se traduit sur le terrain par un jeu de qualité qui me convient parfaitement. J’espère pouvoir continuer à me montrer décisif pour mon club.
»
L’Union découvre un Vertessen
plus passeur que buteur
Pour sa première titularisation, le transfuge du PSV a eu un pied dans deux des quatre buts
saint-gilllois. Une heure de jeu pour deux assists. Nieuwkoop, Boniface, Nilsson et Teuma
sont tous passés par la case but dans un match où Zulte Waregem n’a pas existé.
S
ous l’œil averti d’un cer-
tain Dante Vanzeir, pré-
sent dans le kop saint-gil-
lois dans l’attente de son
permis de travail pour pouvoir
étrenner son rêve américain à
New-York et qui a littéralement
craqué après l’hommage rendu
par les supporters (« Ce seront à
jamais les années les plus poi-
gnantes de ma carrière »), l’Union
a aligné son 20e match sans dé-
faite sur le territoire national. Sa
17e victoire est signée une nou-
velle fois du sceau d’un collectif
huilé jusqu’aux profondeurs de
son noyau, à la fois riche en
quantité et en qualité.
Fidèle à ses principes de maintien
de la confiance de la quasi-totali-
té de son groupe, Karel Geraerts
continue donc à manager sa se-
conde partie d’hiver avec discer-
nement, sachant qu’il la termine-
ra en huitièmes de finale de l’Eu-
ropa League, les 9 et 16 mars.
Trois fronts (championnat,
Coupe de Belgique et Coupe
d’Europe) et toujours un front
commun toujours aussi uni dans
l’effort. Si besoin en était, les
Saint-Gillois ont posé un nou-
veau jalon quant au renforce-
ment et même à l’attribution dé-
finitive de la deuxième place,
derrière Genk intraitable leader,
avec une avance de 17 points sur
le cinquième (Gand) et désormais
un avantage de 8 unités sur son
plus proche poursuivant, l’Ant-
werp, contraint au partage contre
le FC Bruges (0-0). Ce qui, en dé-
but de (longue) dernière ligne
droite, n’est évidemment pas
anodin.
Titularisé pour la première fois
depuis sa signature au parc Du-
den après une apparition d’une
quinzaine de minutes mercredi
en Coupe contre l’Antwerp, Yorbe
Vertessen n’aura mis que
quelques minutes à poser son
empreinte sur ce match à sens
unique contre Zulte Waregem.
D’abord en glissant un ballon sur
la droite vers Puertas plutôt que
de tenter sa chance à l’entrée du
rectangle.
Puis en isolant l’inévitable Boni-
face à l’entame de la seconde pé-
riode pour déjà mettre son
équipe à l’abri. Le reste de la par-
tie a suivi le même scénario, avec
l’apparition des réservistes et
deux nouveaux buts, signés Nils-
son et Teuma.
Durant une bonne heure, Vertes-
sen a démontré toute la vitesse de
son acclimatation à sa nouvelle
équipe, avec notamment un tra-
vail défensif qui n’aura échappé
à personne. Programmée, sa sor-
tie fut entourée d’un point d’in-
terrogation quant à une éven-
tuelle blessure à la cuisse, mais
après confirmation, aucun autre
symptôme qu’une fatigue mus-
culaire bien normale, n’est à si-
gnaler. « Yorbe s’est montré très
impliqué, comme l’est d’ailleurs
mon noyau depuis le début de la
saison », expliquait Karel Geraerts
à l’issue de ce qu’il qualifiait lui-
même de soirée quai parfaite.
« Inscrire quatre buts et garder le
zéro derrière, que demander de
mieux ? Mes joueurs se sont fait
plaisir et ont communiqué leur
état d’esprit au public. Mainte-
nant, après le rythme effréné des
dernières semaines après la re-
prise, nous avons cinq jours pour
nous reposer ce lundi et préparer
notre déplacement à Bruges.
Dans un Jan Breydelstadion qui,
lui aussi, a le sens du 12e homme.
Mais nous pourrons aller là-bas
avec certaines ambitions. »