YOUNG KRUYTSAntoine Bernier au duel avec Casper Nielsen.BELGA / BRUNO FAHY
Un choc au sommet pour assommer ou relancer l’intérêt du championnat : avec sept points de retard sur les Unionistes au moment de s’avancer sur sa pelouse du Pairay, ce dimanche soir, le RFC Seraing connaissait la réalité des chiffres. Mais c’est avant tout sa position de dauphin qu’il ambitionnait de renforcer. prevnext
De choc il en a été question dès la treizième minute, lorsque les Métallos ont ouvert la marque de manière assez incompréhensible, sur un ballon maladroitement dégagé par Christian Burgess sur Antoine Bernier, alors qu’Anthony Moris s’avançait pour le cueillir tranquillement dans ses gants. Situation cocasse ou affligeante suivant le tricot qu’on porte sur les épaules, évidemment, mais surtout une aubaine inespérée pour des Sérésiens qui avaient déjà concédé trois grosses opportunités et qui peinaient à effectuer les bons coulissements et à suivre tous les mouvements visiteurs.Une fois n’est pas coutume, alors qu’Emilio Ferrera, suspendu, avait pris de la hauteur dans les tribunes, les Rouge et Noir ont subi les événements, laissé la possession de balle à l’adversaire, tout en cherchant à pousser le leader de la compétition à la faute pour se projeter vite en contre.Moins flamboyant, certes, mais plus sécurisant, face à des Bruxellois portés par une dynamique renversante – six succès de rang, avant ce déplacement en terres liégeoises – et une confiance inévitablement au zénith.C’est conscient de ses habituels errements défensifs que le RFC Seraing a donc cherché à verrouiller l’accès à son domaine, un objectif mené avec beaucoup de caractère, et un peu de chance, également, sur quelques approximations qui n’ont jamais prêté à conséquence.Les Métallos, qui restaient sur un bilan d’un point sur neuf et qui n’avaient plus savouré une victoire depuis celle compostée face à Lommel, le 25 octobre, ont prouvé qu’ils avaient bien grandi et gagné en maturité.Au bout de la souffrance, la délivrance.
MARC GROSJEAN NE PEUT QUE SE RÉJOUIR DE CETTE VICTOIRE SUR LE LEADER
J.V.
Marc Grosjean.
Les cris de joie ont retenti dans le vestiaire sérésien après cette victoire arrachée contre le leader du championnat. Les Sérésiens étaient aux anges. Ils ont tenu bon après avoir ouvert le score. Ils ont su conserver leurs filets inviolés, même s’ils ne se sont que rarement se montrer très dangereux devant la cage défendue par Anthony Moris. « Nous sommes très heureux bien sûr », lance d’emblée Marc Grosjean qui officiait en tant que T1 suite à la suspension d’Emilio Ferrera. « Mais nous sommes aussi très contents de ce que l’équipe a proposé face au candidat nº1 à la montée. Les joueurs ont fait preuve de solidarité, de générosité, ils sont restés organisés de bout en bout. Nous n’avons pas fait d’erreur durant cette rencontre. Si nous devons regretter une chose, c’est peut-être les trop nombreux déchets techniques dont nous avons fait preuve en deuxième mi-temps. Mais, en plus du résultat, il faut aussi retenir l’état d’esprit affiché par tous les joueurs. » Et ce malgré le, léger, changement de plan en cours de rencontre suite à la sortie prématurée de Danijel Milicevic. « Il a ressenti une douleur à la cuisse droite, nous en saurons plus dans quelques jours. »Du côté de l’Union Saint-Gilloise, Felice Mazzu était évidemment un peu déçu du résultat : « Ce fut un match difficile et nous nous y attendions. Nous prenons un but gag après avoir eu plusieurs opportunités de marquer. Mais par la suite, nous n’avons pas su nous créer de situations assez claires pour marquer. Cette défaite devait arriver un jour et cela aura l’avantage de remettre tout le monde les pieds sur terre. Elle va nous permettre de nous remettre en question. »