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Riga veut redonner des couleurs au Cercle
Riga veut redonner des couleurs au Cercle

À 59 ans et après une dernière expérience compliquée à Charlton, le Liégeois José Riga a retrouvé depuis un mois un football belge où il débuta jadis comme entraîneur à un niveau bien plus modeste. À l’époque, – on parle de la fin du siècle dernier –, l’homme combinait encore sa passion pour le coaching avec un job de manager de projets pour une compagnie d’assurances située aux abords du ring de Bruxelles. “Quand je regarde, avec le recul, le parcours que j’ai accompli, le plus souvent sans agent ni sans une carrière de joueur renommé derrière moi, mais, déclare-t-il d’emblée. avec une grande envie d’apprendre et de réussir, je pense pouvoir être légitimement fier”

Avec des liens très forts qui se sont noués avec certains clubs; avec certaines personnes aussi. “À Visé, j’ai fait plusieurs fois monter le club de D3 en D2 sous la houlette du président Guy Thiry, un grand monsieur qui est aussi le premier à m’avoir donné ma chance au niveau national.”

Lors de la deuxième montée en 2010, l’équipe avait de l’allure. “J’avais été rechercher Hamdi Harbaoui en Tunisie. Il y avait aussi Schmisser et Lecomte, désormais à Roulers.”

Il y a aussi eu la montée en D1 avec Mons en 2006. “Le club venait juste de descendre. Mais nous avons été directement champions en pratiquant du beau jeu. Ramener en D1 ce club attachant fut une grande satisfaction. En plus, la saison suivante, nous avons terminé dans la colonne de gauche avec quelques caractères

comme Momo Dahmane ou Benjamin Nicaise. J’y ai aussi connu, lors de ma 3e campagne là-bas, mon premier limogeage.”

Impossible pour ce Liégeois pur sucre d’oublier le Standard. “C’était une grande fierté mais aussi une sacrée pression pour un coach du cru, qui, de plus, n’avait pas un passé de joueur connu à faire valoir. J’ai d’abord été T2du regretté Dominique D’Onofrio, puis plus tard, T1 à deux reprises. La première fois, j’avais un groupe avec énormément de talent, mais je savais que j’allais rapidement perdre Witsel, Defour, Benteke et Mangala. La seconde fois, j’avais une mission à court terme que Roland Duchâtelet m’avait confiée : qualifier le club pour les PO1, un objectif que nous avons atteint.”

José Riga effectua aussi des missions à l’étranger, notamment pour l’académie Aspire et le Milan AC, mais aussi en Angleterre, pour Roland Duchâtelet, toujours lui. La première fut une réussite en 2014,

la seconde au printemps dernier, le fut moins, comme son passage à Metz, quelques mois plus tôt. Inactif ces derniers temps, l’homme a repris du service au Cercle. “Eric Deleu, le directeur technique, qui était entraîneur des gardiens lorsque j’étais au Standard, m’a appelé alors que le club était en difficulté. Le challenge pour ce qui constitue mon premier employeur flamand est intéressant.”

Des similitudes avec la situation de l’Union

Deux jours à peine après avoir débarqué au stade Breydel, le Liégeois coachait sa nouvelle équipe à Tubize où, après avoir mené au score, elle concéda 4 buts en 20 minutes. “Notre avant-centre Kis est blessé depuis un bout de temps. Sans lui, nous marquons difficilement. Après le déplacement chez les Brabançons, j’ai estimé que la priorité était d’abord de retrouver une certaine stabilité défensive. C’est comme pour construire une maison, il faut d’abord disposer de solides fondations.”

Depuis, la bande à Faris Haroun n’a encaissé qu’un seul but, à OHL le week-end dernier, sur penalty.

“Mais à l’Antwerp, juste après notre déplacement à Tubize, nous avions raté le coche. Nous y avions eu les meilleures occasions, sans concrétiser. Ensuite, à domicile contre Lommel, nous nous sommes imposés grâce à un penalty qui n’en était sans doute pas un.”

Du coup, son bilan à la tête du club flandrien est de 4 points sur 12. “Avec 3 matches sur 4 en déplacement, sans oublier que nous allons même nous coltiner une 4e rencontre sur 5 à l’extérieur, puisque nous nous rendons à l’Union. Cela fait beaucoup dans une série, où je constate que les équipes se tiennent de près et se connaissent aussi très bien à force de se rencontrer aussi souvent. Je remarque aussi que les clubs calculent beaucoup plus que lors de la première tranche. Cela se voit aux scores des rencontres, souvent très serrés. Certains clubs comme Roulers ou Tubize avaient encore effectué des ajustements de leur noyau en toute fin de mercato estival. Mais il

y aura aussi du mouvement cet hiver. Personnellement, j’ai fait part à ma direction de certains manquements. Elle est consciente de l’importance de cette saison. C’est soit se maintenir et rester pro, soit descendre et devenir amateur.”

Une saison couperet donc pour le matricule 12 qui espérait davantage. “Mon équipe sait proposer du jeu, mais l’heure est aux résultats qu’il convient d’obtenir absolument. Or, comme l’Union, nous n’avons pas les joueurs pour débloquer un match via des phases arrêtées offensives. Il y a des similitudes entre les deux équipes qui ont un peu les mêmes points forts et les mêmes points faibles. Même si connaissant Marc Grosjean, ses joueurs savent exactement ce qu’ils doivent faire au moment où ils montent sur le terrain. Et il a quelques individualités capables de faire la différence à tout moment. Cela promet un affrontement intéressant et disputé entre 2 équipes qui ont besoin de points. Deux clubs qui évoluent aussi

tous les deux dans un grand stade trop peu garni.”

 

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