Comme le Standard et Bruges, Anderlecht a été humilié en seizièmes de finale de la Coupe par un club de division inférieure en la personne de l’Union dont l’attaquant, Niakaté, s’est offert un triplé. Une première à ce stade de la compétition depuis 2005 et l’élimination face à Geel aux tirs au but. Le répit après la victoire in extremis contre le Standard est déjà à ranger dans la boîte à souvenir.
Les Anderlechtois avaient pourtant été prévenus que ce tour de Coupe de Belgique était complètement fou avec pas moins de cinq écuries de D1A sorties dès leur entrée en lice. C’était déjà cinq de plus que la saison dernière et une sixième est venue s’y ajouter après la démonstration de l’Union Saint-Gilloise et de son attaquant, Niakaté, au stade Constant Vanden Stock. Un 0-3 bien tassé qui sera longuement fêté par les bruyants supporters de l’Union. Un camouflet en revanche pour les Mauves et leur entraîneur, Hein Vanhaezebrouck, très affecté par cette humiliation. « Cette défaite, c’est ma responsabilité, avançait « HVH ». C’est pire que lors de la défaite à Trnava parce qu’on est éliminé et que le score est
très lourd. On perd 0-3 et pas après une séance de tirs au but. »
Pour ne pas connaître pareille mésaventure, Vanhaezebrouck avait pourtant opté pour un onze composé de quelques cadres, des joueurs confirmés en manque de rythme et l’un ou l’autre jeune. Des choix guère payants. « J’ai fait des choix et vu le résultat, ce n’était pas les bons », analysait le T1. Mais, même s’il a coeur d’endosser toute la responsabilité de cette déconvenue historique – Luka Elsner parlait à juste titre « de match qui va rester dans les mémoires. Un match marquant pour l’Union » -, le coach anderlechtois n’est pas le seul à pointer du doigt.
Une première depuis 2005
et la qualification de Geel
Le onze aligné devait faire beaucoup mieux que la copie rendue et montré qu’il était
supérieur à son adversaire mais cela n’a jamais transparu sur le terrain. La faute à un Anderlecht incapable d’accélérer le jeu et d’amener le danger dans les trente derniers mètres unionistes. « On n’a pas été capable de se créer assez d’occasions, pestait Vanhaezebrouck. Ce n’est pas un problème de mentalité mais un problème de choix dans certains gestes et de faculté à trouver l’homme libre. » Résultat : à défaut de créer le déséquilibre adverse par des combinaisons au sol, c’est en usant de ballons au-dessus de la défense avec des appels dans la profondeur des médians offensifs comme Morioka, très en dessous de son niveau jeudi soir et sifflé au moment de son remplacement par Santini, Gerkens ou encore Najar. Un aveu d’impuissance qui a été puni dès que possible par à la bonne organisation mise en place par Luka Elsner et les contres saint-gillois. « J’espère que cette défaite servira à quelque chose
, indique encore Vanhaezebrouck. Si ce n’est pas le cas, alors c’est grave. On analyse pourtant nos matchs et nos erreurs mais il faut le voir sur le terrain aussi après. On verra dimanche face à Saint-Trond qui est l’Union Saint-Gilloise exponentielle deux tant le style des deux équipes est très comparable. »
Un rendez-vous dominical qui sent d’ôres et déjà la poudre pour le coach bruxellois. « Je ne suis pas découragé, affirme-t-il. Je suis calme mais extrêmement déçu par cette élimination. »
Elle doit également excéder Marc Coucke qui n’a pas pu s’empêcher de tweeter indiquant que les supporters ne méritaient pas ça. Un premier signal à l’encontre de Hein Vanhaezebrouck ? Éliminé sans gloire d’une Coupe de Belgique qui n’a plus été gagnée depuis 2008, bien mal parti en Europa League après sa défaite
à Trnava et relégué à six longueurs d’un FC Bruges qui marche sur l’eau en championnat, le Sporting et son entraîneur, Hein Vanhaezebrouck, sont plus que jamais sous pression à 48 heures de la venue de Saint-Trond.
Réactions
Ryota Morioka (médian
d’Anderlecht). Après être passés à côté de leur sujet sur le terrain, les Anderlechtois n’ont pas daigné affronter leurs responsabilités face à la presse ce jeudi soir et ont tous évité de s’y présenter. Seule exception, Ryota Morioka qui, après avoir assez longuement discuté avec notre confrère japonaise, a accepté
de revenir brièvement sur le fiasco anderlechtois lors de ce match de seizième de finale de la Coupe de Belgique. « Je ne comprends pas ce qui s’est passé ce jeudi soir. On a encaissé des buts trop facilement et on n’a pas su se montrer dangereux assez souvent. On a eu l’une ou l’autre possibilité, mais ce n’était pas suffisant. Je n’ai pas d’explication. Au niveau du résultat, c’est le pire match que j’ai vu d’Anderlecht depuis que j’ai rejoint le club en janvier dernier. »
Youssouf Niakaté (attaquant de l’Union SG). « On savait qu’on n’était pas favori mais on savait aussi que si on faisait un match organisé, qu’on mettait de l’envie et que l’on faisait les bonnes courses, c’était possible de réaliser quelque chose. Il ne faut pas s’enflammer, la saison est encore longue. Il faut continuer à travaille. »