e vendredi soir, l’Union Saint-Gilloise ouvrira le bal de la Division 1B en déplacement au Beerschot. Charles Morren, qui s’apprête à reporter le brassard cette saison, prévient dores et déjà le club anversois : lui et ses coéquipiers veulent montrer aux promus ce que signifie l’antichambre de l’élite belge. Plus largement, le capitaine espère vivre une saison aussi bonne que la précédente et cultive un rêve un peu fou : jouer un jour avec l’Union en Division 1A.
Le capitaine unioniste Charles Morren espère faire au moins aussi bien que l’année dernière
football – D1B
Charles, à la veille de la première rencontre du championnat, comment se sent le groupe ?
Nous avons surtout hâte de commencer. Cela fait six semaines que nous avons repris le travail et, à la longue, la préparation, comme pour tous les footballeurs, cela devient ennuyant. Celle-ci s’est très bien passée et bien conclue avec une victoire face au RKC Walwijk, une équipe de division 1 néerlandaise, le week-end dernier, même si nous avions terminé la rencontre à dix. Nous avons un nouveau groupe qui compte une douzaine d’arrivées mais la sauce a bien pris. Nous avons dû recommencer le travail car le groupe avait été assez stable lors des deux dernières années. Mais il y a en tout cas beaucoup de qualités dans le noyau. L’ossature est encore là puisque le gardien, les deux défenseurs centraux et la ligne médiane défensive sont restés au club. Nous avons donc une équipe solide et nous ne sentons pas spécialement la pression monter. Nous sommes simplement impatients de monter sur le terrain.
Dans quel état d’esprit allez-vous aborder cette rencontre ?
Nous voulons montrer au Beerschot ce que c’est la D1B. Nous voulons que cette équipe doive jouer le couteau sous la gorge. On ne va pas lui laisser faire le jeu. Ce match se jouera aussi dans une ambiance similaire à celle de l’Antwerp. Nous espérons que nos supporters viendront nombreux pour donner le change aux Anversois. Je suppose en tout cas qu’il y aura beaucoup de curieux pour ce premier match. Et nous serons ensuite très heureux de les retrouver lors de la troisième rencontre (ndlr : l’Union jouera son deuxième match rencontre également à l’extérieur face au Cercle Bruges). Là aussi, nous espérons qu’il y aura du monde car ça fait parfois un peu vide de jouer au Stade Roi Baudoin.
Quels sont les objectifs du club cette année ?
Ils sont clairs. Nous voulons faire aussi bien que l’année passée et accrocher au moins les Playoffs 2. Mais nous savons que nous sommes les outsiders car nous avons le plus petit budget de la série.
Quels seront vos principaux concurrents ?
Je pense que le Lierse et le Cercle ont un gros niveau et ont fait des très bons transferts. Mais toutes les équipes deviennent de plus en plus fortes. La différence de niveau n’est plus énorme avec la D1A. Nous l’avons vu en préparation ces dernières semaines et lors des Playoffs 2 la saison passée. Chaque match sera en tout cas une finale.
Vous porterez à nouveau le brassard de capitaine cette saison, quel effet cela vous fait-il ?
C’est une très grande fierté d’être l’emblème du club et de représenter son histoire. Et je suis d’autant plus fier que je suis le dernier rescapé de l’époque où nous étions en Division 3 (ndlr : il est arrivé au club en 2014). Je viens de plus bas et c’est une manière de faire comprendre aux gens qui jouent dans des divisions inférieures que c’est possible d’y arriver. Il faut évidemment beaucoup travailler pour cela. Personnellement, j’aimerais arriver le plus haut possible et goûter à la D1A.
Le rêve serait de le faire avec l’Union. Mais on sait qu’en football, tout peut aller très vite.