Toujours privé de Henry, suspendu, mais aussi de Diawara blessé, Tubize se déplaçait à l’Union pour tenter d’y faire un résultat. “On va essayer de gagner ce match et si ce n’est pas possible, on fera tout pour ne pas le perdre. Pour ça, il faudra y mettre les bons ingrédients”, annonçait Bracconi avant le derby.
Cela se traduisait sur le terrain par un dispositif prudent avec trois défenseurs centraux, dont Ba, et deux ailiers (Goudiaby et Weymans) également à vocation défensive, à charge pour Bueno et Vidémont d’alimenter le seul Traore en pointe.
Du coup, au vu de la puissance de frappe offensive des Saint-Gillois et de leur spirale plus que positive, on s’attendait à
assister à un match à sens unique. Mais les Tubiziens avaient la bonne idée de déjouer les pronostics. Sur la seule véritable possibilité du premier acte, ils trouvaient l’ouverture de façon plutôt cocasse puisque la frappe de Weymans qui heurtait la barre rebondissait sur la tête de Perdichizzi avant de rentrer.
L’Union se retrouvait alors face à un casse-tête tant les Tubiziens faisaient preuve d’abgnégation et d’une organisation défensive optimale, ne laissant pas les espaces dont les attaquants unionistes raffolent.
L’Union tentait de mettre plus de pression au retour des vestiaires mais c’est bien Weymans qui doublait la mise à la 70e. On pensait la rencontre pliée avant d’assister au terrible réveil de l’Union.
Sur un centre de Vega, Niakaté réduisait la marque de la tête, de quoi enflammer le stade qui poussait son équipe vers une égalisation qui tombait cinq minutes plus tard avec via Ferber. L’Union était en feu et dans les derniers instants, Tau surgissait pour offrir une victoire qui semblait inaccessible à 20 minutes du terme.
Sébastien Sterpigny
union sg : Saussez, Vega, Moreno, Perdichizzi, Kis (70e Besuschkow), Pinto Borges, Fixelles, (59e Mehlem) Tabekou, Selemani, Niakaté, Tau.
tubize : Defourny, Toure, Ba, Nirisarike, Goudiaby, Weymans, Naah, Garlito (59e Köse), Vidémont (85e Lippini), Bueno, Traore (67e Schuster).
arbitre : M. Vergoote.
avertissements : Weymans, Niakaté, Tabekou, Moreno, Perdichizzi, Ba, Lippini.
les buts : 9e Perdichizzi csc. (0-1), 70e Weymans (0-2), 79e Niakaté (1-2), 84e Ferber (2-2), 94e Tau (3-2).
Très mal embarqués face à la lanterne rouge qui les a fortement gênés, les Saint-Gillois sont parvenus à renverser la situation lors du dernier quart d’heure, le fameux quart d’heure de l’Union, spécialité du cercle bruxellois lors de l’épopée de l’Union 60 (comme les 60 matchs sans défaite du club entre 1932 et 1935). De retour cette saison dans leur antre fétiche, les Unionistes ont donc renoué avec cette tradition.
“Je n’ai jamais connu ça depuis mon arrivée au club en 2016. C’était d’ailleurs la première fois que j’entamais un match de championnat comme titulaire
dans notre stade mythique”, expliquait Mathias Fixelles. “Mais avec l’exceptionnel soutien de nos supporters qui nous ont poussés vers l’avant, j’ai compris ce que signifiait le quart d’heure de l’Union. Ils nous ont aidés à avoir cette force de caractère qui nous servira encore pour la suite.”