Une nouvelle fois, pour ne pas dire comme d’habitude, le Standard a balbutié son football sur la pelouse de l’Union Saint – GIlloise. Sans génie ni révolte mais avec beaucoup d’errements, les troupes d’Aleksandar Jankovic ont prouvé que cette saison serait celle de l’ennui… « Encore une fois, nous devons bosser au quotidien pour redresser la barre », soufflait un Benito Raman fataliste en sortant des vestiaires.
« Les qualités sont présentes dans le groupe mais nous ne parvenons pas à trouver la bonne carburation. C’est difficile à vivre mais rien n’est encore terminé dans ces Playoffs 2.
» Car, contrairement à ce que les mauvaises langues disent, l’ambition du club reste de décrocher un ticket pour la Coupe d’Europe. « Et dans cette optique, je me dis qu’un succès pourrait tout changer. Peu importe l’ampleur du résultat, une victoire aurait le don d’évacuer une frustration longue de plusieurs semaines. Le niveau a baissé dans l’équipe car nous sommes parfois paralysés par les événements. Je reste convaincu que le gagnant de cette poule sera Malines ou le Standard. Ne me faites toutefois pas dire que notre futur affrontement constituera une finale… La vérité actuelle porte sur les déconvenues face à des formations à notre portée. Celles-ci ne sont pas faibles sous prétexte qu’elles proviennent de la deuxième division. Elles se donnent comme jamais sur le terrain et ne se posent pas de question. »
« de l’appréhension… »
Une philosophie qui pourrait servir d’exemple à des Rouches amorphes et parfois désintéressés
par les débats. « Il reste 21 points à prendre et je peux comprendre la déception des partisans. Leur colère fait partie du monde du foot mais ils sont toujours derrière nous donc on se doit de jouer pour eux. Je ne peux m’imaginer un manque d’envie dans nos rangs mais de l’appréhension, c’est possible… »
Entendez par là que le mal est profond en bord de Meuse. « On ne peut pas commencer à blâmer telle ou telle personne pour justifier la mauvaise passe. Le coach est critiqué mais il donne confiance à des gars qui sont les seuls en mesure de le conforter dans ses décisions. Ce sont donc les joueurs qui doivent prendre conscience des problèmes et ce, dans le but de renverser la vapeur au plus vite. Ce n’est pas facile moralement mais l’espoir ne s’est pas encore envolé. Je sais que nous avons souvent répété ces mots mais que voulez-vous dire d’autre ? On ne lâchera rien jusqu’au bout car personne ne veut vivre une saison noire à tous points de vue… »