Auteur d’un triplé face à Seraing, Mitoma pourrait être titularisé.
Jusqu’où l’Union peut-elle aller cette saison ? Cette question devient de plus en plus lancinante. Car après onze journées, les hommes de Felice Mazzù ne semblent pas vouloir fléchir d’un iota. Et s’il ne s’agissait pas d’un feu de paille mais bien d’un feu incandescent ? prevnext
S’il y a bien une comparaison que l’Union veut éviter, c’est celle avec le Beerschot de la saison dernière. Le promu anversois avait réalisé un départ canon. Et avait même pris la tête du championnat à la fin du mois d’octobre après une victoire face à l’autre promu, OHL. Mais les choses s’étaient ensuite gâtées pour les « Rats » qui terminèrent la saison à la neuvième place, soit en dehors des playoffs, et figurent quelques semaines plus tard à la dernière place. « Cet exemple fera partie de ma théorie d’avant-match face à Eupen », avait glissé Felice Mazzù après la victoire face à Seraing. Un coach qui peut – en tout cas- avoir de bonnes raisons de voir l’avenir en rose.
1L’Union ne gagnepas par chance
Le bilan comptable de l’Union est impressionnant : 7 victoires en 11 rencontres. Sept succès qui ne doivent rien au hasard. « Tu peux réaliser un bon début de championnat avec des victoires à l’arrachée, à la dernière minute », constate Dany Ost, l’ancien capitaine des Jaune et Bleu, également passé brièvement sur le banc d’Eupen. « Mais l’Union, elle, a dominé tous ses adversaires, que ce soit Anderlecht, Bruges ou même l’Antwerp contre qui elle a toutefois perdu. Elle possède la meilleure attaque (NDLR : avec 24 buts). Alors que, paradoxalement, elle a aussi raté bon nombre d’occasions. »Comparaison ne pourrait donc pas être faite avec le Beerschot version 2020-2021. « Je me rappelle que les victoires des Anversois étaient toujours un peu spéciales. Ils encaissaient énormément et les matches étaient toujours complètement dingues. L’Union, elle, a la meilleure attaque et la meilleure défense. Il y a vraiment de la stabilité en son sein. »
2L’Union a dessolutions de rechange
Felice Mazzù l’affirmait après Seraing : la période cruciale arrive. « Les mois les plus difficiles dans une saison sont ceux d’octobre, novembre et décembre », déclarait-il. Des mois durant lesquels les organismes sont mis à rude épreuve, les blessures et la fatigue apparaissant. Sans compter les suspensions. L’Union a d’ailleurs déjà pu s’en rendre compte puisqu’elle a perdu son milieu de terrain Senne Lynen il y a trois semaines, victime d’une déchirure des ligaments croisés face au Cercle de Bruges et absent pour de très nombreux mois. Le banc sera dès lors d’une importance capitale. « Certes, l’Union n’a pas un noyau aussi profond qu’Anderlecht ou Bruges », analyse encore Dany Ost. « Elle n’a pas 25 titulaires potentiels. Mais elle a tout de même de la qualité sur son banc. »Tous les regards se tournent évidemment vers le Japonais Kaoru Mitoma, auteur d’une montée au jeu phénoménale contre Seraing soldée par un incroyable triplé. Un joueur qui n’a pas encore été titulaire en championnat. « Mitoma pourrait jouer et il y a toujours la possibilité de faire passer Lapoussin à droite. Sans oublier qu’il y a alors également François et Nieuwkoop. Le milieu de terrain a certes perdu Lynen mais il y a Lazare qui a déjà montré de belles choses, nonobstant sa carte rouge de ce week-end. Il y a également Marcq ou Paolucci. L’Union a donc des solutions. Mais il ne faudrait toutefois pas qu’il y ait trop de blessures… C’est là que se situe la clé de la saison d’après moi. »
3L’Union resteles pieds sur terre
Semaine après semaine, le mentor saint-gillois le répète : il demande à ses joueurs d’adopter une posture d’humilité. Pas question pour eux de s’enflammer et de se croire arrivés. « C’est d’ailleurs cette humilité qui nous avait manqué lors des premières mi-temps contre le Cercle et Seraing », déplorait le coach.« Mais Felice a pris de la planche depuis toutes les années où il entraîne », poursuite Dany Ost. « L’euphorie, il connaît. Et il est également capable de remobiliser son groupe après une défaite. D’ailleurs, les trois défaites cette saison ont à chaque fois été suivies de victoires. Lui et ses joueurs savent se remettre en question. »Tous les signaux sont donc au vert du côté unioniste avant le déplacement au sommet du côté du Kehrweg. Une rencontre que ne raterait pour rien au monde l’ancien capitaine de l’Union, lui qui a été l’entraîneur d’Eupen entre 2008 et 2010. Car c’est sous ses ordres que le club germanophone était monté en D1 en 2010.