Il récupère son numéro 25.Belga/Virginie Lefour
Cinq ans après avoir quitté le Sporting de Charleroi pour La Gantoise, le milieu de terrain est de retour chez les Zèbres. Sa venue permettra d’élargir un noyau assez restreint à l’heure actuelle grâce à un joueur dont la mentalité et l’expérience seront des atouts. prevnext
Au lendemain de la signature de Jonas Bager pour deux ans, avec une option pour deux saisons supplémentaires, le Sporting de Charleroi a accueilli un autre ancien Unioniste pour un contrat d’un an, plus un an en option cette fois. Toutefois, s’il débarque aussi du club de la Butte, Damien Marcq est avant tout un ancien de la maison zébrée. Et bien qu’elle ait pu surprendre, cette arrivée pourrait bien être un joli coup réalisé par le matricule 22.
1
Il connaît parfaitement
le Sporting de Charleroi
Certes, en dehors de Pierre-Yves Hendrickx et Mehdi Bayat, Damien Marcq n’a quasiment pas reconnu la moindre tête de son époque carolo en rejoignant le Sporting en stage aux Pays-Bas ce jeudi en tout début d’après-midi pour finaliser son transfert et passer sa visite médicale. En effet, seul Jonas Bager a été son équipier, mais c’était évidemment à l’Union Saint-Gilloise la saison dernière.
Il n’empêche, le Sporting de Charleroi reste le club pour lequel le trentenaire (33 ans) – qui a détrôné Ryota Morioka au rang de Carolo le plus âgé – a disputé le plus de rencontres depuis l’entame de sa carrière. Il a en effet porté le maillot zébré à 141 reprises entre juillet 2013 et la fin de la saison 2016-2017. Et si le club a bien évolué en termes logistiques notamment, Damien Marcq n’en connaît pas moins ses rouages et sa période d’adaptation se réduira inévitablement à sa plus simple expression. « Mehdi Bayat m’a appelé dimanche soir. Quand il m’appelle, c’est en général pour un renseignement sur un joueur. Au moment de décrocher, je lui ai donc demandé de quel joueur il avait besoin. Mais il m’a dit que c’était pour moi. J’ai été agréablement surpris alors que j’avais eu peu de sollicitations suite à la fin de mon contrat à l’Union. Dans ma tête, j’étais prêt à partir à l’étranger, que ce soit en France où j’avais quelques contacts avancés ou dans d’autres destinations exotiques comme les Etats-Unis et la Chine », explique Damien Marcq, pour qui Charleroi est dès lors rapidement devenu une évidence.
2
Il apporte de l’expérience
et de la grinta au groupe
On l’a dit, Damien Marcq est désormais le joueur le plus âgé du vestiaire carolo. Il est d’ailleurs même plus âgé que son… entraîneur. « Je l’ai tutoyé au début, mais je me suis repris même s’il m’a dit que c’était ok (rire). Si je peux faire « une Olivier Deschacht » et jouer jusqu’à 40 ans, je le ferai. À la base, j’espérais un peu plus que ce contrat d’un an plus un an et j’avais proposé un contrat de deux ans ferme à Mehdi Bayat, mais je sais qu’on rediscutera plus tard. Je n’ai pas trop d’inquiétudes. »
Alors que l’effectif sambrien était passé du plus âgé de l’élite en 2020-2021 au troisième plus jeune la saison dernière, l’expérience du milieu français ne sera pas de trop dans l’effectif d’Edward Still. Par ailleurs, et même s’il n’a pas été conservé par l’Union, il sort d’une saison lors de laquelle il n’a jamais déçu lorsqu’il était sur le terrain. « Arriver à mon âge, c’est un peu à double tranchant. Soit on te prend pour ton expérience, soit on ne te prend pas et on te dit que t’es en pré-retraite. Ce qui est certain, c’est que je ne viens pas ici pour passer mes cours d’entraîneur et juste continuer à m’entraîner en semaine. J’ai faim de foot, je veux reconquérir cette place », assure-t-il encore.
3
Il permet d’élargir
un noyau assez étriqué
Alors que Charleroi a débuté son stage avec dix-sept joueurs de champ, auxquels il faut ajouter Roméo Monticelli et Jason Dalle Molle, le club savait qu’il fallait élargir son noyau pour être compétitif tout au long de la saison. L’arrivée de Jonas Bager était un premier pas dans cette direction, celle de Damien Marcq ce jeudi le confirme. Toutefois, ce n’est absolument pas juste pour faire le nombre que le Français revient au Mambourg. « Je n’arrive pas pour être titulaire, je le sais bien, mais je donnerai tout à l’entraînement. »
Après avoir connu une saison presque parfaite sur le plan collectif à l’Union, il tentera aussi d’amener ce goût du succès qu’est déjà censé apporter Rudy Cossey, qui a eu l’habitude de gagner ces dernières saisons. « J’ai envie d’amener cette soif de victoire, qui se cultive au quotidien », assure un joueur qui a senti du respect notamment du coach au moment de revenir chez les Zèbres où il récupérera son numéro 25, récemment abandonné par Valentine Ozornwafor.