Kocabas veut percer dans
l’arbitrage en… Flandre
Le Grézien s’est désaffilié de Grez-
Doiceau, pour rejoindre OH Louvain,
afin de poursuivre sa carrière d’arbitre.
Un nouveau départ.
J’ ai pensé abandon-
ner l’arbitrage”, re-
connaît Fazli Ko-
cabas. Bloqué en
P2 Brabant, l’ancien défen-
seur était déçu de son pro-
gramme accéléré pour de-
venir arbitre professionnel
et des promesses non te-
nues. “Le département arbi-
trage se base sur les rapports
des visionneurs. Sans vouloir
leur manquer de respect, je
n’ai pas la même vision du
football que certains d’entre
eux, parfois âgés de 60, 70,
voire 80 ans. Sauf qu’au final
c’est un peu leur parole con-
tre la mienne. Moi, j’estime
être prêt à franchir ce palier,
mais je suis bloqué par l’ana-
lyse qu’ils font de mes
matchs.”
Le Grézien pense que le
plan qui avait été mis en
place n’a pas été respecté.
“Je devais également bénéfi-
cier de la présence d’un coach
à chaque match, pour me
faire progresser, me tirer vers
le haut. Sauf que ce n’est pas
le cas. J’en ai parlé avec
Alexandre Boucaut, mais il
n’a pas son mot à dire pour
l’arbitrage en provinciale. Il
n’est compétent qu’au niveau
national.”
Il estimait perdre un peu
son temps dans la situation
actuelle, sa progression a
ralenti, après le franchisse-
ment des premières étapes.
Dans une voie sans issue,
Fazli Kocabas commençait
à perdre, petit à petit, la
flamme. “Je sacrifie tout mon
temps pour devenir arbitre
professionnel, c’est mon but.
Je ne dis pas que je ne prends
pas de plaisir à arbitrer en P2,
mais j’aspire à passer à un ni-
veau supérieur. Au début, on
a prétexté que je n’étais pas
disponible, car j’évoluais en-
core à Grez-Doiceau la saison
passée, et je n’étais pas libre
les dimanches. J’ai donc ar-
rêté de jouer, mais rien ne
change…”
L’un des arguments qu’il
avance pour prouver qu’il a
les compétences pour être
promu, c’est qu’en une cin-
quantaine de matchs il n’a
jamais été convoqué. “Il y a
même des entraîneurs qui in-
diquent dans la presse que
j’ai fait un bon match et le
dialogue est positif avec les
joueurs.”
Il s’est rendu récemment
à Tubize, au centre national,
afin d’avoir une bonne dis-
cussion avec Alexandre
Boucaut, l’ancien arbitre
qui gère ce programme ac-
céléré pour intégrer d’an-
ciens joueurs dans l’élite du
football belge. “Je lui ai fait
part de ma déception et le res-
ponsable de l’arbitrage en
Flandre était également pré-
sent. Il m’a dit que ce serait
dommage que j’abandonne
maintenant.”
Et il lui a même proposé
de franchir la frontière lin-
guistique.
Depuis la semaine passée,
il n’était donc plus affilié à
Grez-Doiceau mais à OHL,
où il entraîne son fils, en U
chaque rencontre. Le week-
end dernier, je n’ai pas arbitré
car mes désignations ont été
annulées en Wallonie. Là, je
vais officier en Flandre, en
commençant en P2. La diffé-
rence, c’est qu’il y a déjà deux
juges de touche à ce niveau.
Ce sera une nouveauté inté-
ressante pour moi. Ensuite, je
serai jugé sur mes performan-
ces pour rejoindre ou non les
séries nationales. Grâce à ce
nouveau programme, la moti-
vation est revenue.”
La forme, elle, a toujours
été là, grâce à des entraîne-
ments aussi sérieux que ré-
guliers. Et que dire de son
ambition ? Elle est toujours
la même : retrouver les pe-
louses de D1, vêtu de noir
cette fois-ci.