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PAUL VAN DEN BERG 
PAUL VAN DEN BERG 

« J’ai joué l’Europe avec l’Union   et le titre avec Anderlecht »  

Il a passé quinze ans à l’Union.

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Qui dit Anderlecht-Union dit aussi Paul van den Berg. Âgé de 85 ans, il est considéré comme un des meilleurs joueurs de l’histoire du club saint-gillois pour lequel il a joué près de 250 matches. Il est aussi l’Unioniste le plus capé en équipe nationale (38) et celui qui a inscrit le plus de buts (16).Une saison durant, il a également porté les couleurs d’Anderlecht avec qui il a été champion (en 1967-1968). Le dernier derby bruxellois de la saison est l’occasion idéale de retracer sa grande carrière, lui qui avait été mis à l’honneur lors de la dernière rencontre entre les deux équipes de la capitale au début des playoffs.

Paul van den Berg, quand et comment êtes-vous arrivé à l’Union ?

Je m’y suis affilié en 1949 à l’âge de 12 ans. Et y suis resté quinze ans. J’habitais à Saint-Gilles, non loin du stade. Mes deux frères y évoluaient déjà en équipe de jeunes. Il était dès lors tout naturel pour moi de les rejoindre à l’Union.

C’est à 18 ans que vous avez effectué vos débuts en équipe première. Vous en rappelez-vous ?

Oui, très bien. C’était contre le Standard. On avait fait match nul alors qu’on avait été réduit à dix. Car on avait eu beaucoup de joueurs blessés et on ne les remplaçait pas tous à ce moment-là (rires).

Quels sont les grands moments que vous avez vécus avec l’Union ?

On n’a jamais été champion mais on a eu quelques belles saisons où on a fini dans le top 5. Je me rappelle également de quelques bons matches en coupe des Villes des Foires contre l’AS Rome et Marseille (NDLR : en 1959 et 1962).On avait à chaque fois gagné chez nous et on s’était qualifié pour le tour suivant.

Vous avez également pris part au dernier match européen de l’Union en 1964 contre la Juventus.

Effectivement. C’était une équipe qui jouait vraiment… à l’italienne, avec un libéro et en développant le fameux catenaccio. Ce n’était pas une rencontre extraordinaire. C’était fort fermé.

Comment était, à cette époque, l’ambiance au Parc Duden ? Il y avait nettement plus de spectateurs qu’aujourd’hui…

On a joué une saison avec une moyenne de 14.000 fans. Ce qui est beaucoup car il y a des matches où il n’y avait pas grand-monde. Quand c’était plein, c’était la Zwanze. Il y avait bien de temps en temps un nom d’oiseau qui volait mais c’était plus pour s’amuser que pour véritablement critiquer. Aujourd’hui, l’ambiance dans les stades est « à la kalachnikov ». Les supporters sont là pour détruire l’équipe adverse en la traitant de tous les noms. C’est bien triste…

Revenons-en à votre carrière. Vous êtes parti de l’Union en 1965 pour le Standard où vous êtes resté deux saisons.

J’y ai gagné mes deux premiers trophées, deux coupes de Belgique. Avec l’Union, je n’ai jamais rien gagné. Car on était quand même inférieur à des équipes comme Anderlecht et le Standard. Nous, on était des pauvres petits amateurs (sourire). Je faisais des études en parallèle et puis j’ai un peu travaillé au secrétariat de l’Union.

Il y a ensuite eu un transfert à Anderlecht en 1967. Comment cela s’est-il passé au Parc Astrid ?

Ce fut une saison très moyenne pour ma part. Mais il y a eu un titre en plus pour Anderlecht, et donc pour moi aussi (sourire). Je jouais avec des joueurs de la trempe de Jef Jurion, Pierre Hanon ou encore Gerard Bergholz. Après cela, j’ai encore joué deux ans au Crossing de Schaerbeek avant de mettre un terme à ma carrière.

Une carrière qui vous a aussi emmenée jusque chez les Diables rouges. Quels sont les grands moments que vous y avez vécus ?

Le plus grand, c’est assurément ce match face au Brésil qu’on avait gagné 5-1 au Heysel (NDLR : le 24 avril 1963). On n’oublie pas cela. C’était le genre de rencontre où tout s’enchaînait facilement. J’avais réalisé un super match et j’avais même reçu les félicitations de Pelé qui avait déclaré qu’il avait remarqué un joueur, le grand numéro 10. Et c’était moi (sourire).

Après votre carrière, qu’avez-vous fait ?

Je suis devenu professeur de tennis. Je jouais encore jusqu’il y a deux ans. Mais j’ai finalement arrêté à cause de la pandémie.

N’avez-vous jamais eu envie de retourner dans le monde du football ?

Non. À la fin de ma carrière, je sentais que cela commençait à tourner vers la bagarre. Je me disais que je n’avais rien à faire dans ce football-là. Et je n’aime pas le football actuel non plus. Il y a trop de fautes, trop d’incorrection, de brutalité. Pour moi, le football c’est autre chose.C’est de l’intelligence, de la technique. Je ne me reconnais vraiment pas du tout dans le foot d’aujourd’hui.

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