La libération est venue des pieds de Sorinola à cinq minutes du terme.NewsLe football n’est pas une science exacte. L’Union a pu s’en apercevoir ce samedi. Après un excellent début de saison face aux « grands » du championnat, on pouvait s’attendre à une rencontre nettement plus aisée pour elle face à Zulte Waregem, un concurrent plus modeste. D’autant que les Saint-Gillois ont évolué en supériorité numérique durant presque toute la rencontre. Mais il n’en fut rien, l’USG tremblant jusqu’au bout. next
Après neuf minutes, le sort de la rencontre semblait déjà ne plus faire l’ombre d’un doute lorsque Sissako cisaillait Lynen par l’arrière et se faisait exclure. À onze contre dix pour le reste du match, rien ne semblait pouvoir arriver aux Saint-Gillois. Et pourtant… « Tout le monde pense que, quand une équipe est réduite à dix, cela va devenir plus simple pour son adversaire. Mais bien au contraire car elle réduit les espaces et se met en deux lignes de quatre », pointe Felice Mazzù.Les Saint-Gillois trouvèrent toutefois la solution à la 52 e via Undav qui inscrivait son sixième but personnel de la saison. Les carottes étaient alors définitivement cuites, pensait-on. Mais c’était lourdement se tromper car, paradoxalement, c’est à ce moment-là que les Jaune et Bleu allaient perdre le fil du match. « On a eu en quelque sorte la copie conforme de ce qui s’est passé à Genk. Mais en sens inverse », poursuit Mazzù, qui faisait référence à la rencontre du week-end précédent lorsque ses ouailles, réduites à dix à vingt minutes du terme, étaient parvenues à revenir au score. « L’équipe en infériorité numérique a envie de se rebiffer. Celle à onze essaye de protéger le 1-0 et n’y parvient pas, laissant des espaces et des opportunités. Pour notre part, on a eu des possibilités de faire 2 voire 3-0 mais on n’y est pas parvenu. Ce qui a permis à Zulte de revenir dans le match (NDLR : via l’égalisation de Gano à la 78 e ). »Toutefois, et comme l’avait déjà mentionné Felice Mazzù le week-end dernier, son équipe a de la ressource mentale. Elle n’a pas paniqué et s’en est remise à Matthew Sorinola. Le jeune Anglais de vingt ans, arrivé à l’Union durant le dernier mercato en provenance du MK Dons (troisième niveau du foot anglais), se muait en sauveur à cinq minutes du terme, faisant littéralement exploser de joie le stade Marien. De quoi le faire s’exclamer : « C’est le meilleur moment de ma carrière ! »L’Union a eu chaud. L’Union s’est fait peur. Mais au final, l’Union poursuit son incroyable parcours en championnat et engrange une cinquième victoire en huit matches. De quoi la placer en seconde position au classement général, à une unité de Bruges. « Ces trois points sont importants pour une équipe qui vient de monter de Division 1B », se félicitait encore le T1 saint-gillois. « On ne peut pas être extraordinaire à tous les matches. Mais l’important, c’est de pouvoir gagner même quand on est dans la difficulté. »Les Unionistes n’auront par contre pas eu beaucoup le temps de savourer leur succès car, ce mardi, ils sont à nouveau à pied d’œuvre. Ils font -enfin- leur entrée en lice au cinquième tour de la Coupe de Belgique, accueillant Lebbeke, pensionnaire de Division 3 VV (aile flamande). L’occasion très probablement pour Felice Mazzù de faire souffler certains cadres de l’équipe que l’enchaînement des rencontres commence à fatiguer. Teddy Teuma, le capitaine, avait d’ailleurs commencé le match contre Zulte Waregem sur le banc. « Il venait de jouer quatre matches en dix jours, notamment avec son équipe nationale de Malte. Je l’ai senti fatigué à l’entraînement et il avait reçu un petit coup à la cheville vendredi. »Les remplaçants habituels auront dès lors très certainement une belle carte à jouer, et voudront s’inspirer de l’exemple d’un certain… Sorinola.