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“Parfois, nos défenseurs doivent me crier dessus”
“Parfois, nos défenseurs doivent me crier dessus”

Casper Nielsen a changé de rôle sur le terrain
sans faire baisser son rendement pour autant.

Le départ de Mathias

Fixelles, qui retrou-
vera ses anciennes

couleurs ce samedi, a
laissé un vide à l’Union. Le

Brabançon sortait d’une sai-
son pleine en tant que nu-
méro 6 sur l’échiquier de Fe-
lice Mazzù.

Pour le remplacer sur le ter-
rain, le T1 bruxellois a choisi

une autre de ses pièces maî-
tresses : Casper Nielsen. Le Da-
nois a reculé d’un cran, for-
mant un duo efficace avec

Teddy Teuma, pour le plus

grand bonheur des fans unio-
nistes.

Casper, comment expliquez-
vous le bon début de saison de

l’Union ?
“Nous sommes arrivés en D1A
avec beaucoup de confiance et

avec une mentalité de ga-
gneurs. Nous sommes aussi très

solides physiquement : quand
on regarde les rapports, on se
rend compte que nous courons
plus que les autres, ce qui fait
une différence. Et puis, l’équipe
est vraiment talentueuse. Je
savais que nous allions bien
commencer le championnat.
Tout le monde pensait que nous
allions faire un zéro pointé
contre Anderlecht et Bruges.
Finalement, nous avons pris
trois points et nous en aurions
même mérité quatre…”
Comment vous sentez-vous

. Casper Nielsen est descendu d’un cran sur l’échiquier de Felice Mazzù. © BELGA/LAURIE DIEFFEMBACQ
dans votre nouveau rôle
sur le terrain ?
“Je m’y sens bien. Le coach
savait que je pouvais jouer à
cette position car je suis un
joueur intelligent qui sait
s’adapter facilement. Il a donc
pensé que j’étais la meilleure
solution à ce poste. J’ai pas mal
presté durant la préparation et
je suis assez content de mes
matchs depuis le début de la
saison.”
Quelles sont les grandes
différences dans votre jeu par
rapport à la saison dernière ?
“Je suis moins impliqué dans
le jeu offensif de l’équipe qui se
déroule dans le dernier tiers du
terrain. Parfois, je veux courir
vers l’avant et participer à

l’attaque, mais j’ai nos défen-
seurs qui me crient dessus pour

que je reste en position (sou-
rire). Je dois alors m’arrêter et

me dire qu’il vaut mieux sécuri-
ser l’espace pour me retrouver

dans une bonne position en cas
de perte de balle. C’est donc un
rôle plus défensif. Mais, vu
notre manière de jouer, je
touche plus souvent la balle
qu’avant. J’ai reçu de plus
grandes responsabilités dans la
construction du jeu.”

Cette position vous empêche
de soigner vos statistiques…
“C’est bien sûr différent, mais
il n’y a aucune déception. Bien
sûr que si j’avais le choix,
j’évoluerais comme numéro 8,
en tant que box-to-box. Je suis
un joueur travailleur qui court
beaucoup dans les deux sens,
pour attaquer et pour défendre.
Mais je ne pense pas à mes
statistiques personnelles, même
si j’espère inscrire tout de
même quelques goals. Et je suis
certain que j’y arriverai.”
En tant que vice-capitaine, vous
sentez-vous intouchable dans
ce milieu de terrain unioniste ?
“Non, car la concurrence
existe réellement dans l’équipe.
Quand on voit un défenseur
comme Burgess qui ne fait pas
partie du onze… Nous sentons
tous qu’il y a des gars derrière
qui poussent et dont on aura
besoin quand il y aura une
blessure ou une suspension.
Dans mon esprit, tout est une
question de performance : si je

suis bon, j’aurai de grandes
chances de jouer car j’ai aussi
pas mal d’expérience. Mais si je
suis moins bon, quelqu’un
prendra ma place.”
Comment avez-vous vécu
les négociations autour de
votre nouveau contrat ?
“Cela a pris du temps mais
nous avons finalement réussi à

trouver un accord qui conve-
nait à toutes les parties. J’avais

directement expliqué que mon
premier souhait était de rester
à l’Union.”
Malgré l’intérêt de certains
clubs, comme Zulte Waregem…
“Je ne parlerai pas d’un club
en particulier, mais c’est vrai
qu’il y avait de l’intérêt vu qu’il
ne me restait qu’un an de
contrat et que je sortais d’une
bonne saison en D1B. Des plus
gros clubs que l’Union se sont
montrés, mais mon souhait
était vraiment de rester.”
Voyez-vous la saison en cours
comme le moyen de rejoindre
une plus grosse équipe en fin
de championnat ?
“En D1B, une division qui est
loin d’être facile, nous nous

sommes battus à chaque ren-
contre pour monter en D1A.

Avant le match contre Ander-
lecht, nous nous sommes dit :

‘Nous y sommes arrivés.’ Je veux
donc maintenant prendre du
plaisir et nous verrons ce qu’il
se passe dans le futur. Notre
groupe est vraiment solide et je
pense réellement que nous
pouvons faire quelque chose de
spécial cette saison.”

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