Tout va très vite en
football. Il y a exacte-
ment un mois, nous
écrivions que Dante
Vanzeir n’était pas au niveau
et à juste titre : l’attaquant de
l’Union n’était que l’ombre de
lui-même sur le terrain et
n’avait inscrit que deux buts,
dont un penalty, en onze
matchs depuis le début de la
saison.
Un mois plus tard, le dis-
cours a changé. Avec cinq
buts et un assist en cinq ren-
contres, le Limbourgeois a re-
trouvé du poil de la bête et est
l’homme en forme de l’Union.
Une bonne nouvelle pour les
Bruxellois avant la réception
coup sur coup de la Gantoise
puis du Club Bruges en qua-
tre jours.
Celui qui a toujours gardé
confiance en lui a pris le
temps de revenir sur sa
bonne période actuelle. Sans
pour autant s’enflammer, lui
qui sait mieux que personne
que tout va effectivement très
vite en football…
Dante, vous sortez d’une belle
prestation face à Ostende avec
un doublé et un assist !
“Je me sens bien et cela se
concrétise avec des buts et des
assists. Cela me rend heureux
d’être décisif mais je continue-
rai à affirmer que le plus im-
portant est de jouer un bon
match pour le collectif même
s’il n’y a pas de but au bout.
Mais je sais qu’un attaquant
est jugé sur ses statistiques
donc ce doublé est bon pour
ma confiance d’autant plus que
je ne marquais pas trop il y a
quelques semaines. J’espère que
je suis désormais parti pour
une longue période. Face à
Ostende, le score aurait pu être
plus large, nous avons été
efficaces mais certaines occa-
sions auraient pu amener
d’autres buts.”
Comment expliquez-vous la
différence entre vos performan-
ces actuelles et celles de ces
derniers mois ?
“J’ai traversé une période
difficile mais je ne saurais pas
avancer une raison bien pré-
cise. Cela fait partie du football,
il y a des hauts et des bas. En
tant que joueur, c’est important
de réussir à traverser ces pério-
des difficiles sans trop de casse.
Aujourd’hui, j’ai retrouvé mes
sensations grâce à la confiance
et peut-être aussi grâce à un
peu de chance. Je ne veux plus
penser au passé et je regarde
désormais vers l’avant. Comme
je l’ai déjà dit, c’est comme une
bouteille de ketchup : quand tu
commences à marquer, cela
coule tout seul. Je pense que je
ne dois pas trop réfléchir
quand je suis face au but car
j’ai les qualités pour être déci-
sif. Je réfléchissais parfois trop
ces dernières semaines.”
Les critiques venues des médias
ou du monde extérieur vous
ont-elles touché ?
“J’essaye de ne pas être trop
concerné par ce qu’il se passe
autour de moi. Quand j’entends
des critiques, je fais en sorte de
les prendre et de les tourner en
positif. Je sais qu’il y aura tou-
jours quelqu’un pour critiquer.
Je me connais, je sais quels sont
mes qualités et mes défauts et je
continuerai toujours à tout faire
pour m’améliorer. Le coach a
aussi toujours gardé sa con-
fiance en moi. Mes deux buts
face à Ostende sont un petit
cadeau pour lui (sourire).
C’est grâce à lui que je retrouve
mon niveau. Nous avons
beaucoup parlé ensemble et il
sait que je peux aider l’équipe
avec mes courses même si je
ne marque pas un but.”
Espérez-vous encore une
sélection avec les Diables
rouges ?
“L’espoir est toujours permis
mais je reste réaliste. Si Mon-
sieur Martinez a besoin de
moi, je serai toujours prêt à
tout donner pour l’équipe. Je
vais continuer à travailler dur
en gardant les pieds sur terre
et nous verrons ce que l’avenir
me réserve.”
Vous enchaînez cette semaine
avec deux gros matchs, face à
Gand puis Bruges. Comment
votre corps réagit à la fatigue ?
“Durant les premières
semaines, c’était difficile
d’enchaîner les rencontres.
Mais maintenant, nous som-
mes rentrés dans le rythme et
on ne ressent plus la fatigue.
C’est surtout le mental qu’il
faut recharger en permanence
car les jambes savent récupé-
rer en trois jours. Finalement,
c’est bien de jouer beaucoup
de matchs car cela pousse à
ne pas trop réfléchir. Si on a
fait une moins bonne presta-
tion, on peut immédiatement
se tourner vers le prochain
match.”
À Ostende, Geraerts a fait
tourner son effectif mais vous a
tout de même titularisé. Ne
ressentez-vous pas le besoin
de manquer un match ?
“Je suis quelqu’un qui aime
vraiment jouer tous les
matchs. Si je suis fatigué ou
légèrement blessé, je le signa-
lerai au staff mais tant que je
me sens bien, il n’y a pas de
raison de souffler. On a vu
qu’un match comme à Os-
tende peut me permettre
d’engranger un maximum de
confiance.”
Malgré la rotation faite par le
coach, l’Union a gagné avec la
manière : peut-on dire que le
noyau n’est pas moins fort que
la saison dernière ?
“Non, il n’est certainement
pas moins fort. Nous avons
des qualités différentes par
rapport à la saison dernière.
Nous avons eu besoin d’un
temps d’adaptation en début
de saison. Cela avait été le cas
à Malines (NdlR : défaite 3-0)
quand le coach avait une
première fois fait tourner le
onze de base. Mais désormais,
nous sommes au point. Tous
les joueurs savent comment le
système fonctionne et tous
savent ce que le staff attend
des uns et des autres. Nous
nous trouvons plus facilement
sur le terrain, nous marquons
plus de buts et nous en encais-
sons moins.”
Match après match, on sent
que l’Union peut réellement
une nouvelle fois accrocher le
top 4 cette saison…
“Nous avons l’ambition
d’atteindre à nouveau l’Europe
en fin de saison. La voie la
plus facile est via les Cham-
pions Playoffs, qui est l’objectif
que nous voulons atteindre. Si
cela n’est pas faisable, ce n’est
pas un problème et nous
essaierons d’obtenir notre
ticket européen via les
Europa Playoffs ou via la
Coupe de Belgique. Mais
c’est clair que nous nous
en sortons plutôt bien
actuellement. À nous
de continuer à nous
concentrer sur nos
qualités et à gagner des
matchs comme celui à Os-
tende car ce sont les plus
dangereux dans une saison.”
Quel regard portez-vous sur la
rencontre de ce samedi face à
Bruges, l’adversaire qui vous a
empêchés d’être champions la
saison dernière ?
“Ce n’est pas un match plus
spécial que les autres pour moi
(sourire). Je pense que Bruges
est un bon adversaire pour
nous car nous pouvons jouer
un football libre face à cette
équipe. Mignolet ? Oui, il est en
forme. Ce sera difficile mais je
ferai de mon mieux. Je ne vais
pas dire comment car il lit
sûrement la presse (rires).
C’est en tout cas phénoménal
ce qu’il fait actuellement pour
Bruges, en championnat et en
Ligue des champions.”
“Répéter les bonnes
prestations sur la durée”
Karel Geraerts ne veut pas voir plus loin
que le prochain match.
L’ Union va pouvoir se jau-
ger en l’espace de quatre
jours. En recevant coup sur
coup la Gantoise, ce soir, puis
le Club Bruges, samedi, deux
adversaires au top 4, l’équipe
de Karel Geraerts verra plus
clair sur sa faculté à rester ac-
crochée à la bonne locomotive
qui part en direction des
Champions Playoffs.
“Nous avons une grosse se-
maine mais c’était déjà la même
chose la semaine dernière, expli-
que Geraerts. Je préfère regar-
der seulement le match de ce
mercredi. La Gantoise est l’une
des meilleures équipes de notre
championnat. Elle n’a pas trop
changé par rapport à la saison
dernière et il faudra être à la
hauteur pour accrocher quelque
chose dans cette rencontre qui
sera difficile.”
Malgré les très bons résul-
tats de son équipe qui ne peut
plus se cacher, le discours du
T1 unioniste reste inchangé :
l’Union joue match après
match sans penser sur le plus
long terme.
“Je sais que vous n’aimez pas
quand on parle comme cela
mais c’est la vérité, lance Karel
Geraerts. Quand ce sera le mo-
ment, on fera un bilan. Mais d’ici
là, il ne faut pas voir trop loin.
Bien sûr qu’on a un bon groupe
avec des joueurs de grande qua-
lité. Mais pour nous comme
pour les autres équipes, le plus
important sera de répéter les
bonnes prestations sur la durée.
Cela ne me dérange pas que cer-
tains joueurs se fixent des objec-
tifs car il faut avoir une cible.
Mais il faut avancer pas à pas
pour les atteindre.”
Dans cette optique, le staff
bruxellois réalise un gros tra-
vail pour faire en sorte que les
joueurs gardent les pieds sur
terre malgré les exploits en
Europa League ou les larges
victoires en championnat,
comme dimanche
dernier à Os-
tende (1-6).
“Nous mettons
beaucoup d’éner-
gie là-dedans. Je
dois souvent répéter la
même chose aux joueurs et j’es-
saye d’être le plus clair possible
dans mon message. C’est menta-
lement que ce sera le plus dur. Et
surtout, on ne doit pas oublier
de prendre du plaisir après un
bon match ou après une victoire.
Sans cela, les joueurs seront per-
dus dans deux ou trois semai-
nes. Il faut terminer un bon mo-
ment avant d’attaquer le pro-
chain match.”
Malade, Vanhaezebrouck
pourrait être absent
Hein Vanhaezebrouck pourrait ne pas être au bord du ter-
rain ce mercredi soir. L’entraîneur de La Gantoise est tombé
malade. “Hein est absent depuis deux jours, a expliqué Pe-
ter Balette, le team manager de Gand face à la presse. Les
médicaments ne lui ont pas permis de rester en forme.
Nous espérons un rétablissement rapide. Selon son état, il
existe différents scénarios pour le match contre l’Union.”
Cette absence intervient quelques jours après le duel par
médias interposés avec son président, Ivan de Witte, qui
avait été très critique à l’issue de la défaite contre Djurgar-
dens en Conference League la semaine dernière.
UNION SG
Des choix à faire, le retour de Teuma
Réserves : 21. Pirard, 14. Imbrechts, 19. François,