Fixelles, Pocognoli, Mazzù, etc.
Chris O’Loughlin, le directeur sportif du club de la Butte,
évoque plusieurs dossiers chauds.
L’ actualité sportive a été riche
du côté du matricule 10 ces
derniers jours, entre les fins
de contrat de certains, la re-
traite de Sébastien Pocognoli qui a,
ensuite, été désigné pour reprendre le
groupe des Espoirs ou l’arrivée de Bart
Nieuwkoop. Avant de se rendre à un
entraînement de la Réserve, Chris
O’Loughlin, le directeur sportif du
club, a bien voulu évoquer plusieurs
dossiers chauds du matricule 10. “Je
peux te donner quinze minutes de mon
temps car je me rends à l’entraînement
des Espoirs”, raconte l’homme dans un
français impeccable avec le petit ac-
cent irish, bien entendu.
Le temps ne le permettant pas, nous
avons donc décidé d’y aller droit au
but. Extraits.
Chris, pourquoi faire confiance à Sébas-
tien Pocognoli comme coach U21 ?
“On a voulu Sébastien car il a de
grandes connaissances dans le football.
Son expérience vécue en tant que jeune
joueur, à l’époque à Genk, avant de
connaître tout ce qu’il a pu vivre au long
de sa carrière. De son passage au Stan-
dard, ses transferts à l’étranger (AZ
Alkmaar, Hanovre, WBA et Brighton).
Je pense que les membres du noyau U21
ont beaucoup à apprendre d’un gars
comme Pocognoli. J’ai eu l’opportunité
d’être sur le terrain avec lui, de voir
comment il se débrouillait dans le
domaine du coaching. Je l’ai aidé car il
est en train de passer ses diplômes
d’entraîneur. J’ai personnellement res-
senti un gros potentiel en lui. C’est
quelqu’un de très bien organisé, il est
méticuleux. Je vais même donner un
exemple… La première fois que nous
allions faire une session avec les Espoirs,
il m’a demandé une liste de tous les
joueurs du groupe ainsi qu’une photo
d’eux. Je lui ai tout envoyé. Quand on a
commencé, il connaissait tous les
joueurs présents et les appelait par leur
prénom. Je me suis dit : ‘OK, fonce.’ J’ai
pu m’apercevoir de tous les détails qui
le préoccupaient durant la session. On
en a même parlé après la séance, cela
m’a fait grande impression. Je me suis
rendu compte que c’était un gars qui a
connu le très haut niveau et qui voulait
le transmettre durant ses sessions d’en-
traînement. Je l’ai revu par la suite et la
même conclusion revenait : un homme
avec un gros potentiel en tant qu’entraî-
neur.”
Dans son groupe, il ne va pas pouvoir
s’appuyer sur certains jeunes proches
des A, comme Axel Lauwrensens, Rui
Albuquerque, Achile Feuillade ou bien
Marwane Laroussi qui s’en vont. Pour-
quoi?
“Le football est fait de choix. C’est
comme ça… Nous avons décidé que cer-
tains membres des U21 devaient partir
pour amener des profils différents. Cela
s’est décidé sur plusieurs critères spor-
tifs : la manière dont ils voient le jeu, s’ils
sont doués techniquement, la menta-
lité… Ce sont des décisions prises en in-
terne et nous verrons ce que l’avenir nous
dira. Nous sommes maintenant concen-
trés sur un nouveau groupe où d’autres
joueurs viennent d’arriver pour réaliser
de bonnes choses.”
Pouvez-vous nous expliquer les choix de
la direction de laisser six joueurs libres
(Bah, Saussez, Jordanov, Mehlem,
Labeau et Fixelles) ?
“Certains n’allaient pas être conservés
pour raisons sportives et étaient en fin de
contrat. D’autres ont reçu une offre pour
une prolongation mais nous n’avons pas
pu trouver d’arrangement. Par rapport à
Mathias Fixelles (NdlR : un joueur ca-
dre très apprécié des supporters qui
vient de signer à Courtrai), il a fait une
très bonne saison. Il fait partie des gars
qui ont grandement contribué à la mon-
tée, c’est certain. Nous n’avons pas
trouvé d’accord ensemble pour le futur et
il a maintenant un nouveau challenge.
Nous lui souhaitons tous nos vœux de
réussite. Il est devenu un grand serviteur
et grand passionné de l’Union. Nous le
savons… Mais c’est comme ça, il n’y a
pas eu d’accord et il est maintenant dans
un nouveau club. Nous le remercions
pour tout ce qu’il a pu apporter au club.
Il continuera sa carrière en première di-
vision et nous lui souhaitons tout le
meilleur.”
Felice Mazzù a expliqué dans plusieurs
interviews qu’il devait trouver certains
arrangements avec la direction. Qu’en
est-il ? En coulisses, il se murmure que
plusieurs clubs de D1A semblent intéres-
sés par lui…
“J’ignore tout ce qu’il y a en coulisses à
propos de Felice. Contractuellement, il
est lié à l’Union pour l’année qui arrive. Il
ne faut pas croire aux rumeurs à chaque
fois car elles ne sont pas vraies. Les ru-
meurs restent des rumeurs. Felice Mazzù
est très heureux ici et nous avons une
très bonne communication. Quand il dit
qu’il doit parler à la direction, vous vous
doutez bien que ce sont des choses que je
ne veux pas développer dans les jour-
naux. Mais toutes les choses sont positi-
ves et nous discutons déjà de la pré-sai-
son, des joueurs du noyau A… Felice est
focus sur la D1A.”
Vous parliez des joueurs du noyau A. Où
en est le recrutement ?
“Nous travaillons sur le recrutement
depuis un peu plus de cinq mois et demi.
Nous avons regardé énormément
de joueurs et nous en suivons tou-
jours beaucoup. Nous avons pas
mal de rapports où nous essayons
de les connaître mieux tactique-
ment, techniquement… Par rap-
port à la mentalité, nous tentons
de trouver des joueurs qui colleront
à la philosophie du club. Après, je
ne dirai pas de combien de joueurs
nous avons besoin. Ce n’est pas une
stratégie que nous voulons rendre
publique. Ce que je peux dire, c’est
que nous travaillons énormément
afin d’avoir un bon groupe pour la
D1A.”
À quelle(s) position(s) avez-vous besoin
de recruter ?
“J’ai une opinion mais je ne la rendrai
pas publique non plus… On a une bonne
base actuellement et nous voulons ajou-
ter de la qualité en plus. Ce n’est pas la
première fois que je suis promu avec un
club en première division belge et je con-
nais le fonctionnement. Il faut amener de
la concurrence supplémentaire mais pas
n’importe laquelle. C’est un niveau supé-
rieur par rapport à la D1B et ce cham-
pionnat demande un certain niveau
pour y jouer. Nous reconstruirons donc
sur les bases de cette année car elles
étaient très bonnes.”
Vous parliez de votre montée de D1B en
D1A avec Saint-Trond. Vous sentez-vous
plus expérimenté qu’à l’époque ?
“Rien n’est pareil. Ce sont deux équipes
différentes, deux budgets différents, deux
philosophies différentes, deux styles dif-
férents… C’est important de faire les mo-
difications nécessaires et s’adapter au
fait que nous ne jouerons plus contre
sept équipes.”
À propos des gardiens, il faudra faire des
choix. Voulez-vous que Pirard reste ? Il
était prêté sans option d’achat pour six
mois…
“Premièrement, nous devons respecter
le fait que c’est encore un joueur sous
contrat à Waasland-Beveren. Ils ont en-
core le dernier match de barrage contre
Seraing à jouer. Ce que je peux dire, c’est
que c’est un bon gardien et un bosseur.
Vous l’avez bien vu… Les deux matchs où
il était titulaire étaient très bons, il a fait
bonne impression. Nous avons tous été
très contents de sa venue, c’est un bon
gars.”
Au niveau du mercato, vous allez sans
doute être attaqués sur vos cadres
comme Teuma, Nielsen, Vanzeir, La
poussin. Comment allez vous gérer
cela ?
“Nous ne sommes pas dans l’optique
de les laisser partir. Les joueurs regar-
dent aussi leur situation personnelle. Ils
sont dans un club qu’ils connaissent,
dans un chouette environnement avec
un bon staff et un bon T1. Ce sont des
joueurs qui montent en D1A dans un
groupe qui vit très bien. Et ce n’est pas
dans notre intérêt de les laisser partir. Je
pense qu’ils (NdlR : les cadres) sont heu-
reux d’être ici. Mais comme on le dit sou-
vent dans ce milieu, tout peut arriver. On
ne veut pas détruire ce que nous avons
construit pour arriver en première divi-
sion. Il faudra travailler dans la conti-
nuité de cette D1B. Comme je l’ai expli-
qué, on a une très bonne base. On ne veut
pas la détruire mais ajouter certaines
choses pour que le noyau soit plus con-
sistant, plus compétitif. Par contre, des
joueurs quitteront certainement le club
car c’est le monde du football profession-
nel qui le veut. Ce que je peux dire, c’est
que tous les joueurs ont contribué aux
succès de l’Union cette année. Certains
plus que d’autres mais au final, tout le
monde y a contribué. Le fait de monter et
de pouvoir garder tout le monde au club
n’est pas la réalité actuelle du football…
Le but de l’Union Saint-Gilloise est de
continuer de grandir.”