Deux fois titulaire avec le Standard il y a un douze mois en Playoffs 2, l’ailier gauche espère fouler la pelouse de Sclessin
Les supporters du Standard avaient découvert Jonathan Okita il y a un peu plus d’un an, lors de deux déplacements des Playoffs 2, le 17 avril 2016 à Mouscron et quinze jours plus tard à Courtrai, où Yannick Ferrera l’avait aligné. Ils le retrouveront peut-être ce soir à Sclessin, mais sous le maillot de l’Union, si Marc Grosjean, qui lui a offert mardi sa première titularisation de la saison face au Lierse, l’invite à monter au jeu. « Cela me procurerait un plaisir incroyable »
, confie le jeune ailier gauche de 21 ans, qui débutera sur le banc. « Et une motivation à 100 %, dictée en rien par un sentiment de revanche. Si cela n’a pas fonctionné au Standard, je ne peux en vouloir qu’à moi-même. Sans doute n’ai-je pas été suffisamment bon pour convaincre. Ce que je veux montrer, c’est que j’ai bénéficié, à Liège, d’une bonne formation et que cela m’a servi… »
Car Jonathan Okita monte en puissance au cours de cette fin de saison, au point que Marc Grosjean l’a systématiquement repris dans sa sélection depuis le début de la campagne des Playoffs 2, où il est monté au jeu face à Waasland/Beveren et Saint-Trond, avant de disputer 90 minutes face au Lierse. En parvenant à contenter l’entraîneur, qui a parlé, dans son chef, d’une « belle découverte » malgré la défaite (1-3). « Pour moi, la fin de saison arrive un peu trop tôt », dit-il. « Sur un plan personnel, tout s’est plutôt bien passé… »
Okita revit. « Mes quatre mois à Roulers m’ont dégoûté, cassé même », dit le jeune ailier, qui y avait débarqué en prêt du Standard. Avec un résultat catastrophique : aucune minute de jeu et aucune sélection en équipe A. « L’entraîneur (Arnauld Mercier) ne souhaitait pas ma venue, ce que j’ignorais au moment de signer. Il m’a juste dit une fois que je devais montrer plus, sur le plan défensif, à l’entraînement. Mais je n’ai jamais reçu une deuxième chance… »
Aujourd’hui, Okita est maître de son sort. Avant de filer à Roulers, le Standard lui avait resigné un contrat d’une saison, assorti d’une autre en option. Celle-ci n’ayant pas été levée au 31 mars, il est libre comme l’air. « Jusqu’ici, l’Union ne m’a pas encore fait part de ses intentions. Si proposition il y a, bien sûr que j’y réfléchirai, parce que ce club m’a donné ma chance. Ma priorité, c’est d’obtenir du temps de jeu… » À Sclessin ce soir, peut-être…
L’Union avait fait souffler quelques cadres mardi soir face au Lierse
Pour le déplacement au Standard, Marc Grosjean pourra compter sur un noyau au grand complet. Mardi soir, face au Lierse, le tacticien liégeois avait joué la sécurité en ne reprenant pas Nicolas Rajsel, diminué par une douleur à l’adducteur après avoir joué sur le synthétique de Saint-Trond vendredi passé. Il avait également laissé au repos Geoffrey Cabeke qui était éreinté après la débauche d’efforts ces dernières semaines. Les deux éléments qui composent le flanc gauche
de l’Union seront donc bien de retour face au Standard alors que leur complémentarité a déjà fait des merveilles cette saison.
Le coach de l’Union pourra aussi s’appuyer sur la présence de son capitaine, Charles Morren, absent face à Saint-Trond en raison d’une douleur à la cheville et seulement monté au jeu face au Lierse.
« Il s’est entraîné normalement ce jeudi », se réjouit Marc Grosjean.
Les Saint-Gillois devraient donc pouvoir profiter de leur équipe-type pour ce déplacement au Standard même si l’entraîneur de l’Union n’a jamais caché sa volonté de lancer quelques jeunes et ainsi préparer la saison prochaine en toute sérénité.