Casper Nielsen abasourdi par la défaite saint-gilloise ce vendredi soir.
Après une belle série de six victoires consécutives en championnat, les joueurs de Felice Mazzù sont tombés dans le piège tendu par cette formation louvaniste, qui n’a pas volé ses trois unités (1-3). prevnext
Tout juste auréolée de son titre de championne d’automne acquis au terme de sa promenade de santé vivifiante à la Côte belge, dimanche passé, l’Union Saint-gilloise a subi un premier véritable contrecoup, vendredi soir, en match avancé de la 16 e journée de Pro League. Opposée à une formation d’OHL extrêmement bien organisée défensivement et animée par la technique et la vista de quelques bons petits joueurs à la fois vifs, techniques et… roublards (Schrijvers, Maertens, Kaba, Tamari, Mercier), l’équipe de Felice Mazzù a en effet pu se rendre compte dans quelle mesure son statut avait changé ces dernières semaines. Et combien serait encore ardue sa quête du top 4 d’ici la fin de la saison régulière. Logiquement défaite par une formation louvaniste méfiante et redoutable à la fois, l’Union devra à nouveau remettre l’ouvrage sur le métier dès vendredi prochain, sur la pelouse synthétique de Saint-Trond. Histoire de rendre un meilleur honneur à son nouveau rang de révélation de la saison. « J’avais précisé après la victoire à Ostende que ce genre de large succès pouvait être une arme à double tranchant parce qu’il pouvait nous mettre dans un trop grand confort », analysait avec un peu de recul Felice Mazzù. « On a reçu beaucoup de publicité positive, d’intérêt médiatique et certains joueurs ont peut-être plané alors que j’ai essayé de leur rappeler qu’ils devaient rester simples et modestes. On a vu ce vendredi sur les deux premiers buts que l’on concède trop facilement avec des erreurs de placement sur le premier ou un cadeau sur le 2 e . Maintenant, il ne faut pas oublier que notre principale mission sera de rapidement réagir pour prouver qu’on poursuit notre apprentissage du plus haut niveau. Cea n’enlève rien aux mérites d’OHL, qui a fait preuve de métier et mérite son succès. Il n’y a pas de honte à l’admettre. »Des avants pas en réussiteMême s’il est de coutume de ne pas toucher à une équipe qui vient de gagner, certainement avec des chiffres impressionnants (1-7), l’entraîneur bruxellois avait tout de même choisi d’apporter un peu de sang frais puisque Bager, qui n’avait plus commencé une rencontre depuis le 2 octobre, avait été préféré à Kandouss. Pour le reste, l’Union entama la rencontre pied au plancher à l’image d’un Lapoussin très actif mais dut rapidement concéder le premier but à la suite d’un coup-franc intelligemment joué en deux temps par Mercier, auquel mettait un terme victorieux De Norre (0-1). Déjà d’accord avec le fait de laisser la possession aux visités (60-40 à la pause), les Louvanistes pouvaient encore davantage voir venir, constatant avec un plaisir non dissimilé que les joueurs offensifs de l’Union, Undav et Vanzeir en tête, manquaient à la fois de justesse technique et de cette réussite qui leur a souvent souri jusqu’ici. Redoutables en contre, ils parvinrent même à doubler la mise un peu contre le cours du jeu juste avant le repos quand Marcq se troua complètement, permettant à Maertens de s’en aller tranquillement tromper Moris (0-2).Mitoma avait ravivé l’espoirAprès le repos, tous les espoirs locaux résidaient dans le fait que récemment, l’Union avait su résorber pareil retard concédé à la pause – en infériorité numérique, encore bien – face à Seraing (4-2 au final). Auteur d’un triplé ce jour-là, Mitoma monta au jeu à la place de Marcq, Lapoussin reprenant alors le rôle axial du Français. Rapidement, la différence se fit ressentir dans les intentions, l’intensité et la qualité du jeu. Après avoir provoqué une faute de main de Chakla qui aurait pu générer un penalty, le Japonais plongea le stade Marien dans une liesse indescriptible en prolongeant le ballon au fond du but sur un caviar de Teuma (1-2). L’Union pouvait à nouveau y croire, poussa tant et plus pour égaliser pendant encore 10 minutes. Pourtant, à la suite d’un contre rondement mené, Mercier plomba une nouvelle fois l’ambiance générale en inscrivant le troisième but louvaniste (1-3), celui qui doucha irrémédiablement les espoirs d’une nouvelle ‘remontada’ à la sauce saint-gilloise (1-3). Finalement, ne serait-ce pas davantage cela, le difficile apprentissage de la D1A ?