L’Union a subi une grosse défaite méritée
derrière les casernes.
U
ne belle claque.
Voilà comment on
peut qualifier la dé-
faite subie par l’Union sur
le terrain de Malines. Il
faut remonter au mois
d’octobre 2016, lors d’un
déplacement en D1B sur le
terrain de l’Antwerp, pour
retrouver trace d’une dé-
faite aussi lourde de
l’Union en championnat.
Samedi soir, les Bruxellois
n’ont toujours pas réussi à
dompter leur bête noire :
sur leurs sept dernières
rencontres jouées à l’AFAS
Stadion, ils en ont perdu
six et ont partagé une fois
l’enjeu.
Mais la raison de la dé-
faite était à trouver
ailleurs : face à des Mali-
nois morts de faim avec un
niveau qui devrait rapide-
ment les éloigner de la
zone rouge, l’Union n’a
simplement pas joué son
jeu habituel. “Nous avons
manqué de justesse dans
nos passes et nos mouve-
ments, analysait le capi-
taine Anthony Moris. Le
contre-pressing, qui est un
élément sur lequel insiste
beaucoup le coach depuis
son arrivée, était absent.
Quand on ne joue pas à no-
tre meilleur niveau et quand
tous les joueurs ne sont pas
prêts à donner le meilleur
d’eux-mêmes, on subit des
défaites comme celles-là.
Pour gagner, l’Union doit ap-
porter toute l’intensité qui la
caractérise.”
Alexander Blessin l’a
souvent répété : il veut que
ses joueurs deviennent
maîtres dans ce fameux
contre-pressing consistant
à couper la contre-attaque
de l’adversaire en récupé-
rant le ballon le plus rapi-
dement possible. À Mali-
nes, l’Union n’a pas réussi
à mettre en place cette
philosophie tactique, per-
dant la majorité de ses
duels et se faisant piéger
sur les trois premiers buts
en contre-attaque. “On sait
qu’on doit être mieux struc-
turés pour pouvoir récupé-
rer le ballon rapidement en
cas de perte de balle, avan-
çait Charles Vanhoutte. Ce
n’est pas une question de vi-
tesse mais bien une ques-
tion de positionnement. Les
passes, les duels, les deuxiè-
mes et même les troisièmes
ballons n’étaient pas bons. Il
faut d’abord penser à ga-
gner les duels avant de jouer
au football. C’est la base et
nous ne l’avons pas respec-
tée comme c’était le cas lors
des trois premiers matchs de
championnat. À 90 %, nous
n’allions pas gagner ce
match.”
Si l’équipe n’y était pas
défensivement, avec par
moments des énormes es-
paces laissés par le trois ar-
rière, l’Union n’a pas pro-
duit grand-chose offensi-
vement avec un seul tir
cadré sur toute la partie.
“On ne peut pas être aussi
performant à chaque match,
expliquait Cameron Puer-
tas qui a tout de même
trouvé la latte en fin de
première période. C’est
bien que cela arrive mainte-
nant car cela va nous per-
mettre de garder les pieds
sur terre.”
À l’image du joueur
suisse, tout le monde était
d’avis côté unioniste qu’il
ne fallait pas paniquer
pour autant. Ces dernières
saisons, les claques reçues
par l’Union ont toujours
permis à l’équipe de se re-
mobiliser pour se remettre
sur le droit chemin. Cela a
par exemple été le cas la
saison dernière lors du dé-
placement à Glasgow (3-0)
ou à Westerlo (4-2). Les
joueurs n’ont cette fois pas
le choix puisqu’ils jouent
leur avenir européen lors
de leurs deux prochaines
sorties, face à Lugano.
. Remobilisation
immédiate
Juste après la partie,
Blessin a réuni rapide-
ment tous ses joueurs
dans le vestiaire dont ceux
en train de répondre aux
questions des journalistes.
“Il n’était pas content de ce
qu’il a vu mais il ne nous a
pas tapés dessus, souriait
Lazare Amani. Il nous a en
tout cas dit ce qu’il avait à
dire, à nous de lui montrer
que nous avons compris le
message en corrigeant rapi-
dement ce qu’il faut face à
Lugano. Nous ne sommes fi-
nalement ni le Bayern ni
Manchester City : nous som-
mes simplement l’Union…”