Ce samedi, le duel entre Dender et le RWDM aura des airs de nostalgie pour Ignazio Cocchiere, opposé à ses anciens potes de l’Union Saint-Gilloise que sont les frères Cabeke, Anthony Sadin, Vincent Vandiepenbeeck et même Drazen Brncic qu’il a eu comme entraîneur à l’Union.
Une rencontre qu’ils attendent tous avec impatience. D’autant qu’il s’agira d’une première. “Les frères Cabeke et Sadin sont de véritables amis. Ça va me faire bizarre de jouer contre eux pour la première fois de ma carrière car on a passé de
, débute Ignazio Cocchiere, toujours avec le sourire. bons moments ensemble à l’Union. On savait que ce jour allait arriver et je sais aussi qu’ils seront très fâchés si jamais je venais à marquer un but. Mais quoi qu’il arrive, on ira boire un verre ensemble après le match”
Pour le joueur de Dender, c’est l’occasion de se remémorer le tout début de cette amitié. “J’ai atterri un peu par hasard en Belgique. Lorsque j’ai passé un test à l’Union, ils ont été très accueillants et bienveillants envers moi. C’était la première fois que je me retrouvais en Belgique, je ne parlais pas bien français mais Anthony Cabeke et Anthony Sadin m’ont accueilli les premiers à l’Union, on s’est ensuite retrouvés avec Geoffrey et notre amitié n’a cessé de grandir.”
Une amitié qui les a unis tant sur le terrain qu’en dehors. “Mais on n’évoquera
pas ce qui s’est passé en dehors des terrains car je ne pense pas qu’on puisse le raconter, sourit Cocchierre. Sur le terrain, je pense inévitablement à ce dernier match de ma première année à l’Union où l’on se sauve à la dernière minute. Ensuite, il y a la montée en D2, un moment plein d’émotions pour nous tous. Nous sommes tous les quatre très fiers de notre parcours à l’Union et de ce qu’on a pu y réaliser ensemble.”
Une aventure au cours de laquelle il a également rencontré Vincent Vandiepenbeeck mais aussi Drazen Brncic. “J’ai une grande estime pour monsieur Brncic. C’est un des coachs les plus importants que j’ai eus dans ma carrière, un de ceux qui m’a le plus apporté. J’ai vécu un moment inoubliable avec lui et cette montée en D2.”
D’anciens Unionistes qui auraient pu redevenir des équipiers puisque son nom a un temps été cité au RWDM cet été. “Vu ma situation avec le travail, cela pourrait m’intéresser de rejouer dans un club bruxellois mais cet été, il n’y a pas eu de contacts concrets.”
Ignazio Cocchiere entame sa troisième saison à Dender. Un club dans lequel il s’épanouit depuis son départ de l’Union. “Je me sens très bien à Dender, un chouette club, avec de belles infrastructures.”
Sur le plan sportif, les résultats ont également été au rendez-vous. “Ma première saison là-bas était un gros point d’interrogation avec la nouvelle formule du championnat. Mais on s’est retrouvé
dans les playoffs alors que ce n’était pas le but. On a voulu revivre ça la saison dernière mais nous n’y sommes pas parvenus. Cette année, avec de nombreuses équipes qui se sont renforcées et affichent d’autres ambitions, on sait que ce sera plus difficile. Mais cette D1 amateurs est vraiment intéressante pour un joueur.”
Dender peut compter sur un Cocchiere qui respire la grande forme en ce moment. “Après avoir vécu deux bonnes saisons et marqué pas mal de buts, j’enchaîne avec une troisième qui a bien débuté puisque j’ai déjà inscrit quatre buts. J’espère que cette série ne va pas s’arrêter.”
Ce duel avec Ignazio Cocchiere partage les frères Cabeke. Entre les retrouvailles avec leur ami et une confrontation avec un attaquant redouté, difficile de se positionner. “Ce n’est pas très agréable de jouer contre un ami, ça l’est encore moins quand on connaît ses qualités. C’est le genre de joueur que l’on préfère avoir dans son équipe qu’en face. Même si je sais comment je peux contrer son jeu”, affirme Anthony.
Un sentiment partagé par Geoffrey. “C’est le genre de joueur qu’on peut très bien ne pas voir pendant 30 minutes et qui va venir vous planter un goal. C’est un renard des surfaces, un attaquant capable de marquer à tout instant.”
La confrontation sportive de ce samedi n’entachera pas leur amitié. “Les amitiés sont rares dans le football et celle-là est encore plus inattendue. Je me rappelle le jour où il est arrivé à l’Union en compagnie de 5 ou 6 autres tests. Mais s’il a réussi, il ne le doit qu’à lui-même. Malgré son passé, il a quand évolué à l’Inter, il a toujours été simple et surtout, il a bossé pour réussir. Notre amitié est née tout naturellement”, précise Anthony.
Par conséquent , la bande d’amis composée de Cocchiere, Sadin, des frères Cabeke mais aussi de Clément Chantier, le kiné
du RWDM, ne se lâche plus. “On a fêté de nombreux événements ensemble, on est même partis ensemble à Ibiza et on essaie de se revoir dès qu’on le peut”, ajoute Geoffrey.
Mais attention, Ignazio n’a pas intérêt à marquer contre ses amis. “Je vais bientôt fêter mes 30 ans et je l’ai prévenu : s’il marque samedi, il ne sera pas invité”, prévient en rigolant Anthony Cabeke.
Drazen Brncic Coach du RWDM
“Un garçon intelligent”
“Humainement, c’est une personne extraordinaire. Un garçon intelligent, tant en dehors que sur le terrain. Il comprend ses qualités et ses défauts, ce qu’un entraîneur attend de lui. J’ai été heureux de travailler avec lui. Il a été formé en Italie par des entraîneurs qui prônaient le même football que le mien et on s’est rapidement entendu. Aujourd’hui, il est le meilleur buteur de son équipe et l’un des meilleurs de la série. C’est un joueur
dont je me méfie. J’espère qu’il ne marquera pas contre nous. Il aurait d’ailleurs pu faire partie de mon équipe, mais ce n’est pas le profil que je recherchais durant ce mercato.”