C ela finira par arri-
ver, probablement,
mais la quatrième
défaite de l’Union
en championnat n’était pas
pour ce mercredi. Le coup
est pourtant passé tout près.
Car le Cercle a malmené le
vice-champion, l’empêchant
de développer son jeu et me-
nant même au score à la 68e
minute, pensant avoir re-
fermé parfaitement le piège
tendu autour de l’équipe
saint-gilloise.
Mais mener n’est pas ga-
gner, contre l’Union. À peu
près toute la Belgique le sait,
maintenant. Et Nilsson l’a
confirmé, en surgissant très
bien pour reprendre un cen-
tre en retrait de Lazare en fin
de match (82e
) et sauver un
point. Le Var a vérifié cette
phase et une poussée d’Adin-
gra, mais il n’y avait pas de
quoi annuler le but, au
grand dam des Brugeois, qui
ont souvent pesté contre l’ar-
bitrage.
Si cette prestation sera à
oublier au plus vite, pour
l’équipe de Geraerts, ce der-
nier pourra tout de même
s’en servir pour rappeler aux
siens ce qu’il ne faut pas
faire. Lui qui répète inlassa-
blement le besoin de repar-
tir à zéro à chaque rencon-
tre, la nécessité de montrer
la même implication et de
ne prendre personne de
haut a vu en première pé-
riode une imprécision à la-
quelle il n’est pas habitué.
Cela devait bien finir par ar-
river à la dernière équipe
belge encore en lice dans
trois compétitions. Heureu-
sement pour elle, même
quand elle déjoue à ce point,
elle ne s’incline pas, ce qui
donne une idée de sa soli-
dité.
“Mon sentiment est double”,
explique Geraerts, qui n’a
pas voulu reprocher un man-
que d’investissement à ses
joueurs. “On veut toujours ga-
gner et ce n’est pas le cas, mais
d’un autre côté on peut être
content de revenir quand on
est mené en déplacement. Mon
équipe n’était pas assez rapide
ni précise pour désorganiser le
Cercle. Et on a eu des occa-
sions de marquer avant, mais
on ne l’a pas fait. Ce n’était
peut-être pas le plus beau
match au niveau du football,
mais il était intense.”
La rencontre aurait pu
prendre une autre direction
si Nilsson (hors-jeu ?) avait
remporté son face-à-face
avec Majecki (6e
) ou si Boni-
face avait mieux géré un
trois contre un en or (56e
).
Une dizaine de minutes plus
tard, c’était le Cercle qui pu-
nissait les errements défen-
sifs auxquels l’Union ne nous
avait pas habitués, sur une
phase où Adingra couvrait le
hors-jeu de Somers (1-0). Mo-
ris n’avait eu aucun arrêt so-
lide à réaliser jusque-là, mais
ce n’était pas un hold-up. Au
final, Nilsson, Kandouss ou
Burgess auraient même pu
donner la victoire, dans une
fin de match où le Cercle
était acculé. Mais le scenario
miracle ne s’est pas produit,
cette fois. Il faudra prendre
le match par le bon bout dès
la première période, samedi,
contre Louvain.
“Il faut deux équipes pour un bon match”
F aut-il voir le verre à
moitié plein ou à moi-
tié vide ? Plusieurs Unionis-
tes se posaient la question
après le match nul concédé
au Cercle mais arraché
grâce à un but en fin de
rencontre. Anthony Moris,
le gardien de l’Union, pré-
férait, lui, voir le côté posi-
tif. “Quand il y a des matchs
qu’on ne sait pas gagner, il
faut faire en sorte de ne pas
les perdre, avance-t-il. Je re-
tiens la réaction de l’équipe
après le but du Cercle, beau-
coup d’équipes auraient
baissé les bras. Avec cette ré-
silience et cette abnégation,
nous avons réussi à arracher
méritoirement un point.”
Avant cela, les hommes de
Karel Geraerts n’arrivaient
pas à trouver la solution face
à des Brugeois qui ne
s’étaient pas réellement mon-
trés dangereux avant l’ouver-
ture du score. “Il faut deux
équipes pour avoir un bon
match, continue Anthony Mo-
ris. Il n’y en avait qu’une qui
voulait jouer au foot en cons-
truisant de l’arrière. L’autre pré-
férait balancer des ballons de-
vant en voyant ce que cela pou-
vait donner. Ils sont difficiles à
déjouer car ils sont en homme
contre homme en étant très ru-
gueux, dans le bon sens du
terme. Le Cercle a juste joué
avec ses valeurs un football de
kick and rush.”
Côté bruxellois, trop d’ap-
proximations ont empêché
les vice-champions de Belgi-
que d’inscrire le premier but
du match. “Il nous a manqué
de la justesse dans le dernier
geste. Si on met notre grosse oc-
casion après cinq minutes au
fond, c’est un tout autre match.
Malgré tout, ce match ne remet
rien en cause. Prendre un point
n’est pas mauvais sachant que
beaucoup d’équipes vont se
casser les dents ici.”
Vanzeir touché
aux ischios
Déjà équipé d’un impres-
sionnant bandage au genou
et sur le départ (voir page 1),
Dante Vanzeir est sorti dès la
42e
minute. “Il a ressenti une
douleur, mais je pense qu’il
s’est arrêté au bon moment.
J’ai l’espoir qu’il ne soit pas
blessé pour une longue pé-
riode”, a expliqué Karel Ge-
raerts.