Le Suédois a inscrit son quatrième but
en cinq rencontres. Plus que sa réalisation
décisive, il a pesé encore dans le jeu.
On connaissait sa dé-
tente vertigineuse.
En Coupe, la char-
nière centrale gan-
toise l’avait appris à ses dé-
pens. Sa faculté à surgir tel un
renard des surfaces dans un
rôle de joker était apparue à
Braga en Europa League avec
un doublé en sept minutes of-
frant trois précieux points.
À Charleroi ce samedi, Gus-
taf Nilsson a une nouvelle fois
rapporté la victoire à l’Union.
Avec son déplacement parfait
pour se libérer de tout mar-
quage sur le service de Lynen
et son adresse à la finition en
trompant Koffi dans un angle
réduit, le Suédois a montré
un nouveau registre dans sa
palette complète.
Il y a un mois, les doutes
existaient sur sa capacité à
être aussi bon qu’il l’était
quand il sortait du banc. Ils
ont vite été dissipés. Sur les
cinq dernières rencontres, le
Scandinave a trouvé à quatre
reprises le chemin du filet.
Mieux, ses réalisations valent
à chaque fois des unités.
Son ouverture du score face
à Gand en Coupe a lancé par-
faitement les Bruxellois. À
l’instar du déplacement au
Mambourg, c’est lui qui a ins-
crit l’unique but à Louvain. Le
buteur a aussi égalisé au Cer-
cle. Cela se traduit par un
gain de sept points pour les
Unionistes grâce à leur longi-
ligne avant. De quoi déjà ne
plus penser à Dante Vanzeir,
parti chez les New York Red
Bulls ?
. Il a apporté sept points
sur les trois dernières
rencontres
“On l’a déjà oublié, sourit à
moitié Anthony Moris. J’ai vu
tout à l’heure sur les réseaux so-
ciaux une vidéo de Dante lors
de notre rencontre au Cercle. Je
me suis dit: ‘Ah oui, c’est vrai
qu’il jouait avec nous.’”
Au-delà de ses buts, Nilsson
pèse tellement dans le jeu
que Damien Marcq, son oppo-
sant direct, à bout de forces, a
dû demander le changement.
“J’avais des crampes aux is-
chios. Physiquement, ça a été
très dur de le tenir. Il ne lâche
rien du début à la fin. C’est com-
pliqué de défendre sur lui. Il
aime les duels. Il met un su-
perbe but encore ce soir.”
. Vertessen
va devoir se battre
C’est à se demander si le
dauphin de Genk avait tant
besoin d’aller chercher Yorbe
Vertessen, prêté jusqu’à la fin
de la saison par le PSV. Ce n’est
pas parce que le jeune Belge
de 22 ans présente un profil
prometteur qu’il gagnera sa
place facilement dans le onze
de base, surtout avec la con-
currence. “Personne ne reçoit
sa place par cadeau à l’Union. Il
faut se battre, abonde Karel
Geraerts. Vanzeir était super-
important pendant deux ans et
demi. Son profil nous servait
dans notre manière de jouer. Il
posait également des soucis à
contraindre l’adversaire, mais
Nilsson fait de bons matchs et il
met des buts importants.”
Va-t-il être gagné par des
maux de tête avec la venue de
Vertessen ? “Notre programme
est chargé avec la Coupe d’Eu-
rope et la Coupe de Belgique. Il
faudra pouvoir compter sur tout
le monde.”
Une manière diplomate de
répondre à la question, mais
dans les faits Nilsson est bien
parti pour incarner le succes-
seur de Vanzeir.