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Nilsson a choisi l’Union grâce à Zetterberg 
Nilsson a choisi l’Union grâce à Zetterberg 

Pour l’instant, Nilsson ne peut être qu’un joker.L. Dieffembacq/Belga

Si Gustaf Nilsson s’est révélé aux yeux  de la Belgique entière ce jeudi soir à Braga, il est loin d’être un inconnu pour  Pär Zetterberg qui le connaît depuis  sa plus tendre enfance. prevnext

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Huit minutes, c’est le laps de temps qu’il aura fallu à Gustaf Nilsson pour renverser la vapeur sur la pelouse de Braga (avec des buts aux 86 e et 94 e minutes). Le temps également de sortir d’un relatif anonymat depuis son arrivée à la Butte au mois d’août dernier. Car jusqu’à ce jeudi soir, le « géant » suédois n’avait en effet pas encore eu beaucoup l’occasion de faire parler de lui. Seulement était-il rentré au jeu à quelques reprises ces dernières semaines. La faute à la poisse qui s’était abattue sur lui dès ses premiers pas chez les Jaune et Bleu. « Je me suis blessé lors de mon tout premier entraînement avec l’Union », rappelle-t-il. « Ce qui m’avait mis sur la touche pendant cinq à six semaines. J’ai beaucoup bossé pour revenir dans le coup. Alors monter au jeu et inscrire deux buts, c’est tout simplement incroyable pour moi. Cela fait assurément partie d’un des plus beaux moments de ma carrière. »

Pro à 17 ans

Une carrière que l’avant-centre a débuté en Suède, à Falkenbergs plus précisément. « C’est là que j’ai signé mon premier contrat professionnel lorsque j’avais 17 ans, en 2014 », précise-t-il.

Falkenbergs qui est également la ville natale d’un certain Pär Zetterberg qui, comme Gustaf Nilsson, a lui aussi débuté au sein du club local avant de prendre la direction d’Anderlecht en 1989. Mais la coïncidence ne s’arrête pas puisque « Mister Z » connaît très bien le héros de Braga. « Et ce, depuis son plus jeune âge », précise l’ancien chouchou du Parc Astrid. « Son fils est ami avec le mien. Et j’ai joué avec son père. Je connais également ses sœurs, ses copains, etc. »

L’exploit de Gustaf Nilsson revêtait donc un caractère particulier pour celui qu’on surnommait à l’époque le « lutin suédois ». « Jeudi soir, j’ai allumé la télévision à dix minutes de la fin du match, lorsque j’ai entendu que Gustaf montait au jeu. J’étais très content pour lui car il avait vraiment joué de malchance depuis qu’il est arrivé à l’Union. Je lui ai d’ailleurs envoyé un message pour le féliciter, et il m’a répondu. »

Pär Zetterberg était d’autant plus heureux devant son téléviseur qu’il avait conseillé à Gustaf Nilsson d’accepter l’offre de l’Union voici quelques semaines. « Après un passage au Danemark (NDLR : à Brondby, Silkeborg et Vejle), il était revenu en Suède. Et puis il avait pris la direction de la D3 allemande (NDLR : Wehen Wiesbaden). Après une saison et demie convaincante en Allemagne, il avait pas mal de possibilités. Des clubs de deuxième Bundesliga étaient intéressés, comme Hambourg par exemple. Mais il y avait aussi l’Union Saint-Gilloise. Il m’a appelé pour me demander mon avis. Moi, je lui ai dit que j’avais toujours eu une bonne image de ce club. Lorsque je jouais en Belgique, l’Union évoluait encore en D3. Mais elle n’a cessé de grandir depuis lors, avec Felice Mazzù d’abord, avec Karel Geraerts désormais. Je lui ai dit que c’était vraiment une belle possibilité à saisir. »

Et voilà donc le grand Suédois sous le feu des projecteurs. Un joueur au sourire énigmatique, dont la carapace semble ardue à percer. « En fait, je n’aime pas trop parler de moi, je laisse plutôt les autres le faire à ma place », lance d’ailleurs le principal intéressé. Ce que s’empresse volontiers de faire « Mister Z ». « C’est vraiment un garçon très gentil, et qui est sérieux dans son travail. Il aime rigoler. C’est un bon vivant, un gars génial pour un groupe. Il aime s’investir et participer à la vie d’équipe. »

Concurrence

Un joueur qui amènera désormais une bonne dose de concurrence supplémentaire sur le front de l’attaque saint-gilloise. Une division offensive déjà bien garnie avec les présences de Victor Boniface, Dante Vanzeir et Dennis Eckert Ayensa (voire même Simon Adingra). « Je trouve que c’est un profil que l’Union ne possédait pas en ses rangs jusqu’à présent », poursuit Zetterberg. « Les autres attaquants de l’Union sont rapides et vont très vite en contre-attaque. Or, lui est plus fort dans les 16 mètres qu’en dehors. Son deuxième but contre Braga est d’ailleurs typique de ce qu’il sait faire. Je ne pense pas qu’un autre joueur de l’Union aurait été capable de faire ce qu’il a réussi là. »

Reste à Gustaf Nilsson à récupérer l’entièreté de sa condition physique. Car pour l’heure, et de l’aveu même de son entraîneur Karel Geraerts, il n’est pas encore apte pour commencer une rencontre. Et ne devrait dès lors pas être titularisé contre le Cercle ce week-end. « Jeudi, il était prêt pour jouer 15 ou 20 minutes. Dimanche, il sera encore un peu juste. »

KAREL GERAERTS 

« Se ressourcer mentalement » 

V.M.

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Karel Geraerts est naturellement un coach satisfait. Et il y a de quoi. Ses changements jeudi ont fait la différence. Dont évidemment celui de Gustaf Nilsson. « 

Je suis très content pour lui 

», s’exclame-t-il. « 

Il a eu de la malchance avec sa blessure. Ce n’était vraiment pas évident pour lui de débuter à l’Union de cette manière-là. Et pour nous aussi ce n’était pas l’idéal car on comptait sur lui. Mais cela fait partie du foot… Il a en tout cas bien travaillé pour revenir le plus vite possible. Il s’est bien adapté au vestiaire et est toujours resté calme. Il a de plus une très bonne mentalité. En tout cas, c’est bien pour un coach d’avoir des profils variés au niveau offensif. 

»

« 

Ils peuvent profiter, mais sans faire les c… 

»

Une fois n’est pas coutume cette saison, Karel Geraerts va désormais devoir employer toute son énergie à faire redescendre ses joueurs de leur petit nuage. Car ce dimanche, l’enjeu sera grand pour les Saint-Gillois qui ont l’occasion de consolider leur place dans le top 4 face au Cercle de Bruges. Une quatrième position à laquelle ils ont réussi à se hisser le week-end dernier grâce à leur victoire face à OHL (0-3). « 

Mais ce qui est surtout important, c’est qu’ils récupèrent mentalement dès ce vendredi 

», déclare le coach. « 

Ils peuvent profiter, sans pour autant dire qu’ils doivent sortir et faire les c… Mais ils doivent vraiment bien recharger leurs batteries. Car je sais que je leur demande beaucoup sur le plan mental. Ils doivent se ressourcer et profiter de ces bonnes choses qui leur arrivent. Ou sinon, on sera mort dans quelques semaines. Et ce n’est pas l’objectif. On est également content de retrouver notre stade Marien, même si on jouera tard dimanche (NDLR 

: à 21h). 

»

À noter enfin que Koki Machida et Dennis Eckert Ayensa ne seront pas présents. Tous les deux étant blessés depuis plusieurs semaines.

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