PROPOS RECUEILLIS
PAR SÉBASTIEN FERRANTE
Adrien Saussez est toujours ambitieux à 31 ans.Facebook RFB
Le gardien des Francs Borains apprécie toujours autant sa vie entre ses perches. Après un début de saison particulièrement réussi avec ses couleurs, il revient sur plusieurs points importants de sa carrière. Entrevue. prevnext
Son club a fait la Une des journaux le week-end dernier à cause des incidents qui ont émaillé le derby entre la RAAL La Louvière et le RFB samedi soir. Mais ce n’est pas pour cette thématique que nous le recontactons. Après un début d’exercice 2022-2023 particulièrement réussi, Adrien Saussez (ex-Union) évoque son futur mais aussi ce qui l’a marqué ces derniers mois dans un entretien où la langue de bois n’est pas autorisée.
Adrien, cela fait un petit temps maintenant, comment allez-vous ?
Tout se passe bien ! J’ai retrouvé le plaisir du football, le lieu d’entraînement est à trois kilomètres de la maison, les résultats sportifs sont là malgré une petite baisse de régime ces dernières semaines. On va dire que c’est globalement positif.
Aviez-vous réellement perdu le plaisir du ballon rond ?
Quand même oui. Après mon départ de l’Union Saint-Gilloise où les dirigeants m’avaient mis sur une voie de garage, cela m’a dégoûté du football. Encore à l’heure actuelle, j’estime que je n’ai pas été respecté. C’est difficile de devoir partir d’un club qui fait partie de toi. J’aimais tout à l’Union et j’avais le soutien des supporters. Des fans qui sont pour moi les meilleurs en Belgique. Cela me tenait à cœur de leur dire au revoir et je n’ai pas pu le faire. Je ne l’oublierai jamais, c’est ma plus grande déception. Je ne suis plus le club et je ne regarde plus les matches de l’Union. C’est vous dire…
On sent que cela vous pèse. Mais vous semblez aller mieux !
Oui, j’ai pu tourner la page heureusement. J’ai connu plus de temps près des miens et de mes enfants. Ce n’était pas toujours simple lorsque j’étais à l’Union, je partais tôt avant qu’il ne se lève et je ne les voyais pas de toute la journée quand je rentrais vers 19h. C’était compliqué à vivre en tant que papa. Maintenant, je joue pour un club qui veut devenir le plus grand de la région et atteindre l’échelon national professionnel. Le club est à quelques minutes de mon domicile et j’ai le luxe de voir mes enfants. Je suis également sous contrat professionnel, c’est un grand avantage.
Justement, n’est-ce pas mieux pour vous d’évoluer en N1 ?
J’ai envie de regoûter au monde professionnel, cela me manque. Attention, la N1 est une division compliquée et semi-pro où de nombreux joueurs qui ont évolué plus haut durant leur carrière. C’est un championnat relevé et assez homogène. Plusieurs équipes comme la RAAL, Liège ou encore nous, le RFB, se battent pour monter. Cela va être chaud jusqu’au bout. Ce n’est pas parce que je joue chez les pros que je ne pourrai plus voir mes enfants. J’ai cette chance d’évoluer dans un club ambitieux à proximité de chez moi. J’aurai donc l’opportunité de passer du temps avec eux vu que je n’ai pas de lourds trajets.
En toute transparence, avez-vous encore le niveau pour plus haut ?
Je pense l’avoir démontré à de nombreuses reprises que j’avais le niveau pour évoluer en D1A ou en D1B. Je n’ai pas perdu de mes qualités. Vous savez, au RFB, on s’entraîne quasiment comme des professionnels avec les séances le matin… J’ai toujours maintenu ma forme et j’ai toujours le niveau pour jouer plus haut.
Jouer plus haut avec les Francs Borains ?
C’est la volonté de ton un club et du coach qui nous pousse pour y arriver. On sait que cela va être compliqué jusqu’au bout car il y a de très bonnes équipes dans cette division mais c’est atteignable.
On a connu un très bon début de saison après un léger passage à vide. On reste maintenant sur un 6/6 avec une victoire dans le derby (NdlR : match arrêté à 1-3 pour le RFB) et on retrouve petit à petit notre élan du début d’exercice. J’aimerais donc participer à cette belle ascension avec le club et l’aider à passer un palier. C’est un fabuleux challenge que le club veut accomplir…