Thibaut Peyre a vécu quatre années intenses chez les Hurlus et a hâte d’ouvrir un nouveau chapitre
Football – Division 1B (Union Saint-Gilloise)
Thibaut Peyre était devenu une pierre angulaire de la défense mouscronnoise l’année dernière. Pourtant, il a choisi de poursuivre sa carrière en portant la vareuse de l’Union.
« Quand on joue 30 matches au sein d’une équipe qui a assuré son maintien en D1, on a soit l’ambition de rempiler, soit celle d’aller voir ce qui se fait un peu plus haut », explique le défenseur français. « Ça ne s’est pas fait.
», reconnaît-il. Je suis quelqu’un d’assez impatient et je voulais fixer mon avenir assez rapidement. Mouscron m’a demandé d’attendre, et comme le club est un petit peu instable en ce moment et qu’il ne connaissait pas encore totalement son budget, je n’ai pas voulu. Quand cela fait quatre ans qu’on joue dans un club, c’est soit oui, soit non. Mais on ne me demande pas d’attendre. Je l’ai un peu mal pris
C’est là qu’est venue la proposition de l’Union via Marc Grosjean. Le tacticien liégeois s’est montré convaincant et persuasif au moment de discuter avec Thibaut Peyre alors que l’agent du joueur avait déjà entamé les discussions avec le club saint-gillois après les deux rencontres amicales qu’il y a eu entre les deux clubs la saison passée.
« C’est toujours valorisant de se sentir désiré. Le projet de l’Union m’a séduit et j’ai pris ma décision. J’ai eu d’autres propositions en D1B(ndlr. Tubize et Cercle d’après nos informations) mais j’avais un bon sentiment par rapport à l’Union. »
Intérêts en D1A
Et ce alors que des intérêts, très peu concrets encore, émanaient de Courtrai ou Lokeren en Division 1A.
« Peu de joueurs peuvent se permettre d’attendre. Aujourd’hui, le foot peut se montrer compliqué. J’ai des amis qui sont en difficultés à l’heure actuelle et s’il faut regarder au-dessus, il faut aussi regarder en-dessous. Ici, j’ai un contrat de deux ans avec une année supplémentaire en option si nous montons et j’en suis content. »
Originaire de Martigues, à côté de Marseille, et dont son accent ne laisse aucun doute, c’est à Cannes que Thibaut Peyre a véritablement commencé sa formation.
« J’ai joué pendant trois ans à Cannes. C’était mes trois plus belles années », sourit-il, faisant référence au cadre idéal qu’offre la ville méditerranéenne. « Ensuite, Toulouse est venu me chercher pour être stagiaire. Malheureusement, si j’ai été quatre fois sur le banc, je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir ma chance. La porte était fermée mais j’ai ensuite pu rejoindre Lille où j’ai signé mon premier contrat pro. J’ai essentiellement
» joué en réserve, n’étant qu’une fois sur le banc avec la première de René Girard. C’est là que j’ai été prêté à Mouscron. D’abord pour une demi-saison, où nous avons accédé à la D1 via le tour final. Ensuite une autre saison où nous nous sommes maintenus.
C’est à ce moment-là que Thibaut Peyre a signé un contrat de deux ans chez les Hurlus, où son égalisation face au Standard restera comme l’un des temps forts.
« Je parle assez souvent de Mouscron. J’ai passé quasiment 4 ans là-bas et c’est passé très vite. Ça a été des années éprouvantes où j’ai appris énormément. Je me suis livré à 150 % dans le projet. Ça me prenait la tête et quand on avait un mauvais résultat le week-end, c’était toujours embêtant quand je rentrais à la maison. Ma femme n’était pas forcément bien reçue quand elle me parlait (sourire). Je n’ai que 24 ans mais grâce à ces années à Mouscron, en D1, je peux dire que j’ai déjà une petite expérience à ce niveau. »
Sur les quatre années passées, les objectifs ont à chaque fois été remplis par Thibaut Peyre et ses coéquipiers.
« Nous devions à chaque fois assurer le maintien et à chaque fois nous sommes parvenus à le faire. Même si c’était à chaque fois plus difficile (sourire). Et la première année, nous voulions monter et nous y sommes parvenus. »
Thibaut Peyre devra faire sa place derrière où Perdichizzi et Martens se sont déjà montrés très solides
À l’Union, Thibaut Peyre essaye de se fondre dans le collectif et surtout s’ériger en pièce maîtresse. Mais la concurrence sera rude avec les bonnes prestations de Pietro Perdichizzi et Gertjan Martens.
« Ça se voit, ce sont des défenseurs qui ont déjà de la bouteille à ce niveau. Mais de manière générale, je suis très agréablement surpris du niveau de l’équipe dans son ensemble », explique-t-il. « Depuis la saison dernière, l’Union s’est forgée la réputation d’avoir
» une bonne défense. Quand je regarde les défenseurs et le gardien, cela ne m’étonne pas. Mon premier challenge sera de m’imposer mais c’est de toute façon valorisant de s’intégrer dans une bonne défense.
Thibaut Peyre sera aussi en pleine découverte d’une série qu’il ne connaît pas.
« On voit pas mal de joueurs de D1A se recaser en D1B. Les places deviennent chères et tout cela amène le niveau de cette série à s’élever. Je m’attends donc à beaucoup de rencontres difficiles. Même si certaines formations partent favorites sur papier, je n’en vois pas une vraiment se décrocher. Tout se jouera sur des détails. »
Mais l’ancien mouscronnois pourra compter sur son impact physique pour faire bonne figure dans une série où « l’engagement sera primordial ».
« D’abord nous allons nous préparer le mieux possible et après nous évoquerons les objectifs », conclut-il avec le sourire.
En déplacement aux Pays-Bas ce samedi après-midi, les hommes de Marc Grosjean ont partagé l’enjeu face à Bochum (0-0). Si Saussez a dû s’employer à plusieurs reprises, Diallo et Vercauteren ont hérité de deux superbes occasions mais sans réussir à conclure. Mardi soir, au stade Marien, l’Union défiera Al Faisaly (19h).