MAXIMILIEN WILGAUT
Le désormais ex-coach molenbeekois n’est pas amer. BelgaL’aventure de Laurent Demol au RWDM a pris fin en début de semaine, suite à un colloque de deux heures avec Thierry Dailly, le président bruxellois. Déçu certes, mais le désormais ex-coach molenbeekois, relativise, conscient que plusieurs petites choses ne lui convenaient de toute façon plus dans l’organisation du club. next
Six mois après son arrivée sur le banc de Molenbeek, actuellement sixième en D1B, Laurent Demol a été démis de ses fonctions suite à la lourde défaite des siens sur la pelouse de Lommel. « Cette seconde de rang n’explique pas pour autant la fin de notre collaboration », commente l’ancien T2 du RAEC Mons. « Au cours d’une longue et constructive discussion avec Thierry Dailly, telle que nous en avions régulièrement ces derniers mois, j’ai fait part de mon ressenti et épinglé quelques points dans lesquels je ne me retrouvais plus forcément, ce qui devenait réellement difficile à vivre pour moi. Je connaissais les règles du jeu en arrivant au sein d’un staff déjà en place, à la tête d’un noyau presque construit, en quelque sorte grâce à mon diplôme me permettant de coacher en D1B. Je connaissais le contexte. Mais au fil des semaines, des mois, certaines choses ont pris une tournure différente de ce que j’imaginais et j’en ai parlé au président qui, au terme de deux heures de réunion, en a conclu qu’il était préférable pour tout le monde que nous en restions là. Je tiens à signaler qu’il fut extrêmement correct, humain, compréhensif, que le ton n’est jamais monté d’un seul cran et que nous nous quittons en très bons termes. D’ailleurs, il m’a serré dans ses bras avant mon départ, un peu peiné par cette issue ».Le RWDM poursuivra sa route sans le Montois, qui ne dramatise pas pour autant. « Un échec ? Non, pas du tout. Le travail fourni n’en reste pas moins très intéressant, le jeu développé n’était pas mauvais et la situation sportive est loin d’être dramatique puisque aujourd’hui, il n’y a absolument pas le feu au lac au RWDM et la troisième place n’est d’ailleurs qu’à trois points. Lorsque je suis arrivé, le club montait en D1B avec un groupe tout nouveau, suite aux problèmes rencontrés par Virton, Roulers et Lokeren. Sans connaître le niveau, les forces en présence et comment la saison évoluerait en raison de la crise sanitaire, l’objectif fixé était le maintien. Nous étions donc dans les temps, je pense… » La page est tournée, Laurent Demol se tourne désormais vers le futur. « En tout cas, les innombrables marques de soutien et de sympathie reçues depuis l’annonce de mon départ me vont droit au cœur. Des joueurs du RWDM à Felice Mazzu en passant par Philippe Saint-Jean ou Glen De Boeck, c’était juste hallucinant. Je quitte Molenbeek sans animosité envers qui que ce soit, persuadé que des choses cohérentes ont été mises en place ces derniers mois malgré le plus petit budget de la série, loin derrière l’Union ou Westerlo, par exemple ». Cap sur l’avenir !