Malgré la saison difficile du Standard, Ishak Belfodil a remporté le Lion Belge, le trophée récompensant le meilleur joueur d’origine arabe du championnat, avec sept points d’avance sur l’Anderlechtois Sofiane Hanni, ce lundi soir, à Bruxelles. “Ce n’est pas un trophée très connu mais ça me fait vraiment chaud au cœur”, avoue-t-il. “Il y a beaucoup de joueurs qui pouvaient l’emporter. Les quelques joueurs d’origine arabe qui pouvaient l’emporter font partie des meilleurs joueurs de la compétition.”
Vous aviez déjà gagné d’autres récompenses individuelles ?
“Non, juste chez les jeunes lors
de tournois. Je vais le mettre bien en évidence chez moi, c’est certain.”
Vu la saison du Standard, on a l’impression que les votants (des journalistes belges et maghrébins) ont donné la priorité au talent pur.
“Oui, c’est vrai. C’est une distinction individuelle et ce ne sont pas les résultats du Standard qui ont influé. Maintenant j’ai gagné grâce à tous les joueurs du Standard. Tout seul, je ne sais rien faire. Pour le trophée du Footballeur Pro en fin de saison, c’est par contre souvent un joueur qui évolue dans l’équipe championne, m’a-t-on dit. Je ne pense donc pas que je serai dans les candidats…”
Il y a un sentiment de gâchis quand on voit vos qualités et la saison du Standard.
“C’est peut-être vrai, oui… Mais ça ne vaut pas uniquement pour moi. Quand on voit les qualités qu’il y a chez d’autres joueurs du Standard aussi, on aurait dû faire une bien meilleure saison. Pour moi, ça restera
toujours une énigme : comment un tel groupe a pu faire une telle saison ? Dans le vestiaire, personne n’a la réponse. Et je ne sais pas si quelqu’un la trouvera un jour.”
Peut-être la pression inhérente au Standard ?
“Il y a effectivement beaucoup de pression dans ce club. Même moi avec mon vécu, je ressens cette pression. J’imagine donc bien ce que ça doit faire chez des joueurs avec moins d’expérience. Ce n’est pas facile à gérer mais ça n’aurait pas dû être un problème. Quand on regarde bien, les supporters du Standard ne demandent pas grand-chose : ils sont derrière nous, ils sont patients mais ils exigent juste qu’on mouille le maillot. Malgré des menaces d’arrêter de nous supporter, ils sont toujours là.”
Justement, les supporters et les observateurs vous ont cependant reproché de ne pas avoir mouillé le maillot à Malines samedi passé.
“Il y a 40 matches dans une saison,
c’est impossible d’être au top tout le temps. Si on ne me fait des reproches que sur un match au bout de 40 journées, je serais très content. On est tous des êtres humains et on a tous le droit à un coup de pompe. Il ne faut pas que ça se reproduise trop souvent mais ça peut arriver.”
La saison devient fort longue pour le Standard, non ?
“Oui, clairement. Ça devient dur de trouver une motivation. On avait vraiment l’envie d’aller chercher l’Europe via les Playoffs 2 mais on n’y arrive pas. Faut juste essayer de finir le mieux possible. Sur un plan personnel, j’essaie de donner mon maximum quand même. Et pas pour améliorer mes statistiques, mais pour retrouver le chemin de la victoire.”
Et soigner vos adieux au Standard ?
“Oui, voilà. J’aimerais laisser une bonne image dans ce club. Et quand je partirai, je garderai de bons contacts.”
Cinq joueurs absents
Les titulaires de mardi soir ont eu droit à la traditionnelle séance de décrassage ce mercredi matin. Seuls Edmilson (orteil), Eyong Enoh (adducteurs), Guillaume Hubert (genou), Collins Fai (hanche) et Merveille Bokadi (cheville) sont restés à l’infirmerie.
Mise au vert avant le prochain match
C’est devenu une habitude depuis l’arrivée de José Jeunechamps : il y aura une mise au vert avant la rencontre de vendredi soir. Pour le plus grand plaisir des joueurs…
Il reste des places pour l’Union
Sans surprise, le stade ne sera pas plein pour la venue de l’Union Saint-Gilloise, ce vendredi. Les supporters peuvent donc encore acheter des places via la plateforme en ligne ou à la billetterie.
La nouvelle défaite enregistrée, mardi soir, face à Waasland-Beveren a démontré que le Standard avait bien besoin d’un entraîneur de renom pour la saison prochaine. Pour le moment, la direction reçoit de nombreuses lettres de candidature, certaines sérieuses et d’autres plus farfelues (certains coachs amateurs ont proposé leurs services).
Ce large choix n’a pas éloigné les décideurs liégeois de leur cible prioritaire, à savoir Sergio Conceição. Le technicien portugais semble réunir toutes les qualités requises
pour réussir en bord de Meuse et ses derniers résultats démontrent qu’il peut décrocher des résultats partout.
Mais ce dossier n’est pas le plus aisé car Nantes n’a pas l’intention de le lâcher. Mardi après-midi, une réunion a été organisée entre la direction nantaise et Sergio Conceição pour évoquer la prochaine saison et surtout les ambitions du club. À l’issue de cette entrevue, le président local, Waldemar Kita, a accordé un petit entretien à nos confrères de Presse Océan et déclaré que “ça plaisait à Sergio d’être chez nous car nous répondons à ses besoins. Il restera à cent pour cent. Nous respectons le travail qu’il fait et lui aussi est respectueux.”
Des déclarations assez optimistes qui pourraient donner le sentiment que le dossier est définitivement clôturé. La vérité est bien plus compliquée car jamais Sergio Conceição n’a lui-même déclaré qu’il était certain de prolonger son séjour à Nantes au-delà la saison
actuelle. Waldemar Kita essaye, avant tout, de rassurer ses supporters et de rejeter la pression sur les épaules de son ancien entraîneur.
Bref, le dossier n’a pas avancé d’un iota durant la semaine et il n’est même pas à exclure qu’une rencontre avec la direction du Standard ne soit programmée prochainement.