VINCENT MILLER
L’Union a payé 1 million au SK Brann pour le gaucher.Photo News
Mathias Rasmussen, le milieu de terrain norvégien arrivé cet été, a de grandes ambitions avec le club saint-gillois : « Je veux gagner un titre avec l’Union ! » prevnext
L’Union n’a pas chômé sur le marché des transferts, s’attachant déjà les services de sept nouvelles recrues. Parmi elles, se trouve -peut-être- le digne successeur de Teddy Teuma, gaucher comme lui : Mathias Rasmussen. Alors que l’USG s’apprête à disputer son quatrième match de préparation ce samedi face à Feyenoord (à 14h à Rotterdam), le Norvégien de 25 ans nous a livré sa première interview depuis son arrivée en Belgique. Revenant tout d’abord sur son parcours, l’ancien coéquipier de… Simon Adingra a ensuite dévoilé ses objectifs avec le club bruxellois. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il place la barre haut. Très haut !
Né le 25 novembre 1997, c’est dans le club de sa ville, le Lyngdal IL (D4), que Mathias Rasmussen tape dans ses premiers ballons. « Mais je n’y ai pas beaucoup joué car j’ai dû partir étudier au lycée. Là-bas, je me suis fait repérer par l’IK Start, un club de D1 norvégienne. J’ai commencé avec l’équipe B mais rapidement, je me suis entraîné avec les A et suis parti en stage avec eux. Alors que je n’avais que 16 ans et 200 jours, j’ai fait mes débuts en match officiel (NDLR : le 24 avril 2014). »
« À Nordsjaelland, Adingra ne me passait jamais »
Deux ans et 33 rencontres plus tard, il prend la direction du FC Nordsjaelland. « Au Danemark, j’ai appris à mieux me connaître, à mieux appréhender le football. J’ai débuté comme ailier gauche et suis ensuite redescendu au back gauche. J’y ai côtoyé Simon Adingra. Je pensais le retrouver à l’Union mais il est parti entre-temps (NDLR : de retour de prêt à Brighton). Je me souviens que je me retrouvais souvent en un contre un face à lui à l’entraînement… et qu’il ne me passait jamais (sourire). Mais à l’époque, il venait seulement d’intégrer l’équipe première. »
En 2020, Mathias Rasmussen rentre au pays et s’engage au SK Brann. « Un grand club norvégien », précise-t-il. « Ils voulaient me replacer au milieu du terrain. Cela m’a pris un peu de temps pour me réhabituer. Mais au final, c’est vraiment une position que j’apprécie. Elle me permet de rentrer dans le rectangle, de marquer des buts et de délivrer des passes décisives. »
Relégué avec Brann au terme de la saison 2021, il évolue en D2 norvégienne en 2022. Avec 17 buts et 9 passes décisives, il contribue amplement à la remontée de son club parmi l’élite et est élu meilleur joueur de la série. De retour en D1 en 2023, il en était à trois assists en onze rencontres avant de signer en Belgique. « En fait, c’est plus l’Union qui m’a choisi que le contraire », poursuit-il. « Les dirigeants saint-gillois m’ont fait comprendre qu’ils me voulaient vraiment. Ils m’ont montré des clips vidéo pour me dire ce qu’ils aimaient chez moi. Non pas uniquement mes buts et mes assists mais aussi le fait de pouvoir amorcer des attaques ou d’être capable de voir le jeu à l’avance. Et ils veulent également que je me développe, notamment au niveau de mon jeu défensif. »
« La place de Teuma ? J’espère bien la prendre »
Autant d’arguments qui ont fini par convaincre le gaucher de poser ses valises à Saint-Gilles. Avec une ambition débordante. « J’étais heureux dans mon ancienne équipe, mais on n’était pas en position de remporter la Coupe ou le championnat. Avec l’Union, je veux remporter quelque chose. Et je pense qu’avec l’équipe qu’on a, c’est possible. Ce n’est pas spécialement l’objectif que m’a fixé la direction. Mais j’ai pu voir à quel point le club a été proche de rafler le titre ces deux dernières saisons. »
Avant toute chose, il s’agira toutefois de gagner ses galons de titulaire au milieu du jeu où une place s’est libérée depuis le départ de Teddy Teuma pour le Stade de Reims. « Effectivement, j’espère bien prendre cette place. Je veux en tout cas mener ce combat. Je sais que si je ne suis pas bon, je ne jouerai pas. Mais je crois en moi ! »