Battus, Teddy Teuma et les Unionistes n’en croyaient pas leurs yeux.
L’Union n’avait que ses yeux pour pleurer ce dimanche après-midi à l’heure de quitter le stade Marien. Car elle sait qu’elle est passée à côté de la poule aux œufs d’or. Elle aurait en effet pu prendre la tête du championnat en cas de victoire contre l’Antwerp. Et elle en a clairement eu la possibilité. Les possibilités même. Mais les Saint-Gillois ont raté énormément d’occasions et se sont fait punir par une équipe anversoise beaucoup plus réaliste, beaucoup plus expérimentée, tout simplement. prevnext
Vingt tirs dont onze cadrés, dix corners, mais seulement un but marqué. Les statistiques du match sont frappantes, et révélatrices à la fois : l’Union a galvaudé et peut s’en mordre les doigts. Car en Division 1A, qui plus est contre une équipe du calibre de l’Antwerp, cela ne pardonne pas. Les Saint-Gillois l’auront durement appris à leurs dépens ce week-end et repartent de cette rencontre groggys, totalement sonnés et avec d’immenses regrets dans leur besace. Car durant la plus grande partie du match, ce sont eux qui ont fait le jeu et qui se sont créé les meilleures occasions.Ils étaient d’ailleurs logiquement récompensés de tous leurs efforts juste, avant la pause, via l’inévitable Undav qui profitait d’une erreur monumentale de Verstraete. L’attaquant allemand inscrivait, là, son septième but personnel de la saison. À la reprise, les Saint-Gillois appuyaient encore un peu plus sur le champignon mais gaspillaient tant et plus, laissant passer leur(s) chance(s). Dans ces cas-là, souvent cela se paye cash. Un adage qui s’est vérifié à la 70e minute lorsque l’Antwerp profitait d’une petite erreur de l’USG (une sortie de défense mal exécutée de la part de Burgess) pour revenir au score via Frey. Le meilleur buteur du championnat faisait parler la poudre pour la onzième fois de la saison. Quelques minutes plus tard, les Anversois retournaient le couteau dans la plaie bruxelloise et, en contre-attaque, crucifiaient leur hôte via Benson, monté au jeu peu auparavant.« On a fait le match qu’il fallait pour gagner », déclarait, dépité, Felice Mazzù, le coach des Unionistes. « Je suis très déçu pour mes joueurs d’être battus comme cela. Quand on mène 1-0, qu’on a des opportunités pareilles – même s’il faut bien avouer que Butez a fait un tout gros match -, on doit être plus précis et faire le 2-0, voire le 3-0. Quand on rate autant et qu’on joue face à une équipe de haut niveau, on le paye en fin de match. »« Beaucoup disent que ce n’est qu’un feu de paille »Mais pour autant, Felice Mazzù voulait garder le moral. « Il faut rester positif. Car il ne faut pas oublier qu’on a tenu la dragée haute à des joueurs, en face, qui jouent la coupe d’Europe et dont certains viennent de grands clubs. Et face à une telle équipe, on aurait dû prendre un point, si pas plus. »Les Saint-Gillois savent en tout cas ce qu’ils doivent améliorer dans les prochaines semaines : leur application face au but.« Mais il ne faut pas non plus oublier qu’on joue contre des adversaires de haut niveau. Et qu’aujourd’hui (NDLR : lire ce dimanche), on est tombé face à un des meilleurs gardiens de Belgique. »L’Union va désormais devoir digérer cette grosse déception, et se remettre au travail. Car le championnat continue et, la semaine prochaine, c’est un déplacement au Cercle de Bruges qui l’attend. À voir dès lors si les Jaune et Bleu parviendront à se remettre dans leur bonne dynamique.« Beaucoup disent que, ce qu’on fait, ce n’est qu’un feu de paille, c’est-à-dire qu’on est dans un bon moment et qu’on ne tiendra pas jusqu’au bout. Mais nous, on va essayer de se battre pour tenir jusqu’au bout et faire des bons résultats le plus longtemps possible. Je peux vous dire que, à l’intérieur du club, tout le monde croit en l’équipe », conclut Felice Mazzù. L’Union Saint-Gilloise est touchée. Mais certainement pas coulée.
Tribune sold out.
Belgaprev
L’ambiance était très chaude ce dimanche en début d’après-midi au stade Marien. Un stade qui était copieusement garni pour ce choc. Côté saint-gillois, la tribune principale et la tribune debout étaient toutes les deux sold-out. Côté anversois, 700 supporters avaient fait le déplacement (la jauge maximale autorisée par la zone de police locale), soit le plus gros contingent de visiteurs que l’Union ait eu cette saison, depuis que les déplacements de fans sont à nouveau autorisés.Entre supporters des deux camps, l’ambiance était plutôt bon enfant, l’Antwerp ayant réalisé une banderole à l’attention de l’Union avec l’inscription : « Welkom op thuis Union », soit « Bienvenue à la maison Union ». Un geste qui a été très apprécié par les fans saint-gillois.