VINCENT MILLERCe mercredi 14 avril, Guy Brison s’est éteint le jour de l’anniversaire de ses 77 ans. Avec sa disparition, l’Union perd un de ses plus fidèles supporters, lui qui a été directeur sportif du club saint-gillois jusqu’en 2018, avant que l’USG ne soit reprise par les investisseurs anglais. L’émotion est, dès lors, très forte dans les rangs unionistes. next
Dans la vie, Guy Brison avait deux passions : la balle pelote et le football. Deux passions pour lesquelles il aura consacré une bonne partie de son temps et de son énergie, comme l’a d’ailleurs souligné le club saint-gillois dans un vibrant hommage rendu sur son site internet. « Né à Tubize, tour à tour coiffeur, chauffeur de taxis puis patron successif d’une grande compagnie bruxelloise de taxis, d’une équivalente carolorégienne et enfin d’une société d’autocars, il fut un parfait « self made man » sur le plan professionnel. Sa grande passion, toutefois, c’était le sport, et plus particulièrement deux disciplines qui faisaient jadis bon ménage : le football et la balle pelote ! Nombreux étaient les sportifs de haut niveau qui les pratiquaient de concert, à l’image de notre gardien André Vanderstappen et de son illustre homologue anderlechtois Henri Meert, lesquels furent tous deux champions de Belgique de « jeu de balle » avec la grande équipe de Braine-le-Comte, club dont Guy Brison assura la présidence dès les années 60, alors qu’il n’avait que 23 ans ! »Son amour pour l’Union, lui, est né dès son plus jeune âge, son père l’emmenant en effet voir jouer les Jaune et Bleu dès sa plus tendre enfance. « Faute d’avoir pu mener la carrière de footballeur dont il rêvait, il fut un ardent supporter de l’Union dès les années 50, période qu’il évoquait toujours avec admiration et nostalgie. »Membre du conseil d’administration de l’AFC Tubize à partir du début des années 2000 (voir ci-dessous), il devint directeur sportif et vice-président de l’Union dans les années 2010 et ce, jusqu’en 2018. Sous sa houlette, l’USG allait connaître la Division 2 et ensuite parvenir à se stabiliser en Division 1B. « Il était chargé du recrutement des joueurs et des membres du staff », se souvient Jean-Marie Philips avec qui il aura étroitement collaboré durant son passage à la Butte. « Il a effectué ce travail jusqu’à ce que le club soit repris par les Anglais et qu’Alex Hayes ne devienne le directeur sportif. C’était un habile négociateur qui ne lâchait jamais rien et qui était toujours soucieux de la défense des intérêts du club. Il n’hésitait jamais à se retirer des négociations lorsqu’un interlocuteur se montrait trop gourmand. Pour moi, sa plus belle réussite a été d’être parvenu à travailler correctement avec Marc Grosjean, l’entraîneur de l’époque (NDLR : Grosjean a coaché l’Union de 2015 à 2018). Nous formions vraiment à cette époque une belle équipe. Et puis, c’était un vrai Unioniste. Jusqu’à encore récemment, il allait voir les matches au stade. »Ironie du destin, il n’aura malheureusement pas la chance de revoir son club de coeur évoluer en Division 1 pour la première fois depuis 48 ans. Un club qui récolte, pour sa part, les fruits de son travail acharné et passionné durant toutes ces années passées au Parc Duden.La rédaction de La Capitale présente ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.