Deux jours après le soulagement et la victoire face à l’Antwerp, l’Union digère doucement mais sûrement l’obtention de son ticket pour la D1B l’an prochain. À l’heure de revenir sur cette journée faste, le président, Jurgen Baatzsch, entrevoit déjà l’avenir.
Supporters, joueurs et staff ont exulté au coup de sifflet final dimanche après-midi après la victoire de l’Union sur l’Antwerp. Mais la direction a aussi poussé un gros ouf de soulagement. Après nonante minutes d’efforts, le matricule 10 a validé son ticket pour la D1B.
« Nous avons réussi quelque chose de grandiose pour Bruxelles », s’exclame Jurgen Baatzsch. « C’était très agréable de voir l’Union se battre pour les trois points et valider sa place dans le top 8 », continue le président.
Si la consécration est au bout, il n’en oublie pas pour autant le stress de cette rencontre qui avait déjà fait couler beaucoup d’encre.
« Toute la direction était bien sûr crispée. Nous n’avons pas pu profiter du match comme un supporter par rapport à toute l’organisation qui entourait cette rencontre. »
« C’ÉTAIT TRÈS TRÈS JUSTE »
Mais l’essentiel est ailleurs et le club peut d’ores et déjà préparer sereinement la saison prochaine. Notamment au niveau financier.
« Obtenir la licence a été très très juste », admet Jurgen Baatzsch. « Nous avons présenté un budget très juste. Je ne voulais pas donner toutes les garanties personnelles. J’ai déjà investi beaucoup et j’ai posé la question de savoir quoi faire. J’ai vraiment fait pression jusqu’au bout pour trouver l’argent et avoir les garanties suffisantes pour le budget. J’ai trouvé des solutions mais j’ai aussi encore mis le reste pour permettre d’avancer. C’était très très juste et nous sommes passés à deux poils », explique le président. D’autant que le trou a comblé était quasiment d’un demi-million d’euros.
Finalement, tout est bien qui finit bien et les ambitions de l’Union dépendront d’éventuelles arrivées d’investisseurs.
« Si un grand investisseur arrive, nous pourrons viser la montée en D1A. Tout seul, j’accepterai de monter mais ce ne sera pas le but premier. Nous devrons d’abord assurer notre maintien. »
Il est évidemment difficilement envisageable que l’Union puisse se reposer entièrement sur les épaules de son président. Mais il est tout aussi évident que le matricule 10 en D1B suscitera plus d’intérêts.
« Beaucoup de personnes étaient intéressées mais surtout si nous étions sûrs d’être dans le top 8. Désormais, il est probable de rallier de nouveaux sponsors à notre cause et d’augmenter nos revenus. De mon côté, j’ai toujours souhaité que le club soit autonome financièrement. Et ce n’est pas impossible. Si nous continuons d’augmenter l’assistance, actuellement entre 2900 et 3000, pour atteindre 1000 à 2000 personnes supplémentaires ainsi que davantage de sponsors, nous pourrions y arriver. »
Et le président de conclure : « pensons d’abord à savourer ».