L’édito de Grégory Bayet, Chef des éditions Rossel Sports, sur l’incroyable saison de l’Union Saint-Gilloise, leader de D1A et championne d’automne.
Tant au niveau du jeu proposé que dans l’efficacité, l’Union impressionne l’ensemble des observateurs et des fans du ballon rond. Première après 15 journées et déjà assurée de décrocher le titre symbolique de championne d’automne, l’Union n’est pas là où elle se trouve par hasard.
Une équipe bien balancée, un entraîneur doué, un public exceptionnel, une dynamique de groupe bien huilée et forcément des talents qui ne demandent qu’à éclore au plus haut niveau : voilà les principaux ingrédients de la success story des « Jaune et Bleu ».
Le club bruxellois séduit et apporte un réel vent de fraîcheur à un championnat qui en a bien besoin. Preuve que l’argent n’est pas l’unique moteur dans la course aux résultats. Les hommes de Felice Mazzu surfent sur une vague d’allégresse et ne comptent pas quitter de sitôt leur nuage de bonheur.
L’aventure des Unionistes rappelle en quelque sorte celle de Leicester City qui, en 2016, a rendu possible l’impossible en décrochant le titre de champion d’Angleterre avec un noyau mixant à merveille le talent et la fougue.
L’Union peut-il donc créer la même surprise en Belgique ? L’Union championne, utopie ou rêve qui peut devenir une réalité ? Comme le disait Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».
Si l’Union parvient à garder le rythme, l’enthousiasme et est épargnée par les blessures, l’exploit est clairement à sa portée.
Mais… et oui il y a toujours un « mais » … Désormais, l’Union va devenir l’équipe à battre, une équipe que plus personne ne sous-estime. Fini l’effet de surprise. D’autres pièges et embûches risquent de s’amonceler sur le parcours des Saint-Gillois. Le prochain mercato hivernal en est un. Les dirigeants britanniques auront-ils les reins assez solides et les arguments nécessaires pour parvenir à garder des joueurs tels que Vanzeir, Undav ou encore Nielsen ? Autre obstacle : le système des play-offs avec une bonne partie des points acquis qui va fondre comme neige au soleil. Les grosses cylindrées que sont le Club de Bruges ou encore l’Antwerp, les deux seules équipes qui se sont imposées au Parc Duden cette saison, pourraient venir « casser un peu l’ambiance » à Saint-Gilles.
Quoiqu’il arrive, qui aurait cru voir l’Union aussi grande, aussi belle après 4 mois de compétition ? À tous les niveaux, le club a gagné le respect et l’admiration des fans de football. Contrairement à Bruges, l’Union ne doit pas être championne, ce n’est pas un objectif. Bref, la pression n’est pas sur ses épaules. Cela pourrait s’avérer déterminant au moment crucial et permettre à la RUSG d’entrer un peu plus dans l’histoire du football et de fêter le titre l’année de son 125e anniversaire !