En 1997, les Lierrois
avaient créé la surprise.
L a saison 1996-1997 ? C’est le
meilleur souvenir de ma carrière !”
La simple évocation de la fabu-
leuse épopée lierroise de la fin du 20e
siècle donne directement le sourire à
Eric Van Meir. Au bout du suspense,
l’équipe emmenée par Eric Gerets
réalisera l’un des derniers grands ex-
ploits d’un Petit Poucet dans le
championnat belge. “En début de sai-
son, l’objectif avoué était le top 4 qui
donnait accès à l’Europe, se remémore
Van Meir. Notre départ n’avait pas été
incroyable avec une seule victoire lors
des sept premières rencontres de cham-
pionnat. Mais il y a eu ensuite un déclic
quand nous avons réussi à battre le
Club Bruges à deux reprises dans un
laps de temps très restreint, en Coupe et
en championnat. À partir de ce mo-
ment-là, l’entraîneur nous a dit : “Il y a
peut-être moyen de viser quelque
chose de plus que le top 4. Le titre de
champion est accessible.” Nous avons
été surpris car personne dans le groupe
n’avait l’habitude de jouer le titre.”
Après le Nouvel An, le Lierse réalise
un parcours presque sans faute avec
une seule défaite en seize matchs. Et
En 1997, les Lierrois
avaient créé la surprise.
décroche le titre après une ultime
victoire sur le terrain du Standard
(0-3). “Les ingrédients de cet exploit
sont les mêmes que ceux de l’Union :
nous avions des joueurs de grande qua-
lité mais pas de vedettes. Eric Gerets
était très fort dans l’aspect mental et at-
tachait beaucoup d’importance à l’es-
prit de groupe, comme Felice Mazzù. Et
puis, comme pour les Bruxellois, nous
n’avions pas la pression de gagner, au
contraire d’équipes comme Bruges.”
Alors que le pre-
mier tour des Unio-
nistes se clôture dans
deux semaines, Eric
Van Meir croit à l’ex-
ploit. “Les Jaune&Bleu
peuvent faire le même
coup que le Lierse”,
avance celui qui tra-
vaille pour l’Union
belge. “Je ne vois aucun défaut à cette
équipe. Il faudra voir si l’équipe par-
vient à éviter les grosses blessures et les
départs lors du mercato car leur noyau
n’est pas aussi large que celui de Bru-
ges. J’espère qu’ils seront devant à la fin
du championnat mais avec les playoffs
et la division des points par deux, c’est
plus difficile qu’à l’époque du Lierse…
Je ne vois en tout cas pas cette équipe fi-
nir en dehors du top 4.”