Face à une équipe de l’Antwerp supérieure,
les Bruxellois ont vécu une soirée
cauchemardesque
Trois jours après leur
succès enchanteur
dans le derby bruxel-
lois face au rival An-
derlecht (2-1), les Unionistes
ont vécu un douloureux re-
tour sur terre, ce mercredi
soir en match d’alignement
de la cinquième journée.
Ils peuvent s’en prendre au
moins un peu – voire beau-
coup – à eux-mêmes, car leur
entame de match fut particu-
lièrement laborieuse, pour ne
pas dire catastrophique. Tant
offensivement, avec des mau-
vais choix posés par Vanzeir
puis Lazare en zone de vérité,
que défensivement, avec une
prise de risques inconsidérée
dans le dernier tiers et un
laxisme coupable. Face à une
équipe de l’Antwerp décidé-
ment imbattable jusqu’ici en
championnat, et qui vient
donc d’enchaîner une sixième
victoire de rang, cela ne par-
donne pas. Les deux premiers
buts, inscrits en quinze minu-
tes, l’ont confirmé.
Puissance, vitesse, agressi-
vité, automatismes : le Great
Old semble mieux armé que
jamais pour viser le titre cette
saison. Le président et grand
argentier Paul Gheysens en
rêve plus que jamais, surtout
après le récent échec cuisant
en Conférence League. Mais le
championnat est encore très
long et on sait que la stabilité
et le calme sont souvent tem-
poraires au Bosuil.
Ce mercredi, les Anversois
ont en tout cas envoyé un
nouveau message fort avec
cette victoire marquante.
Mais il faudra aussi se souve-
nir du contexte. Et du fait que
l’Union SG, qui avait pourtant
réduit le score grâce à une
tête de Van der Heyden sur
corner (2-1, 23e), a joué pres-
que une heure à dix. Puis cinq
minutes à neuf en fin de
match. Parce que Lazare (38e
)
puis El Azzouzi (86e
) ont été
rattrapés par l’assistance vi-
déo et que l’arbitre Jonathan
Lardot leur a logiquement
adressé un carton rouge plu-
tôt que sa complaisance ini-
tiale. Quelle drôle d’idée a eue
Lazare d’aller planter sa se-
melle dans le mollet de Yusuf
à cet endroit-là du terrain…
Le pauvre El Azzouri, lui, sem-
blait plus maladroit qu’autre
chose. Soit.
Les dernières minutes de la
première mi-temps ont été un
calvaire sans nom avec deux
nouveaux buts encaissés : par
Vines, après une course folle
côté gauche ; puis Janssen, sur
un penalty tout aussi stupide-
ment concédé par Vanzeir, re-
venu défendre une contre-at-
taque anversoise née d’un cor-
ner unioniste.
. Un autre système
On ne pourra cependant
pas reprocher à Karel Geraerts
de ne pas avoir osé. À la pause,
il a remplacé le malheureux
Sykes par Adingra, et opté
pour un 4-4-1 avec Lapoussin
au back gauche et Vanzeir
flanc droit. Paradoxalement,
son équipe s’est retrouvée
moins submergée. Sans doute
aussi parce que l’Antwerp
s’est contenté de contrôler la
deuxième mi-temps. Le coach
bruxellois pourra se réconfor-
ter en se disant que ses
joueurs ont planté un
deuxième (très beau) but, si-
gné Ayensa, à la meilleure dé-
fense de Pro League.
Après cette deuxième dé-
faite de la saison en cham-
pionnat, Geraerts attendra
évidemment une réaction, di-
manche à Zulte Waregem,
avant l’entrée en Ligue
Europa, jeudi prochain à
l’Union Berlin.
“On leur a offert des cadeaux”
Karel Geraerts regrettait les buts concédés
mais était fier que ses joueurs n’aient pas
baissé les bras.
S oirée difficile pour Karel
Geraerts, ce mercredi au
Bosuil où l’Union SG a con-
cédé sa deuxième défaite de la
saison en championnat (4-2).
“C’est difficile de parler après
une telle défaite”, soufflait l’en-
traîneur des Unionistes après
avoir félicité son homologue
Mark Van Bommel. “Je trouve
qu’on est bien entré dans ce
match et on s’est d’ailleurs créé
des possibilités avant les deux
premiers buts anversois. On
aurait sans doute dû mieux faire
et tuer ces actions, ce que l’on
n’a pas réussi à faire malheureu-
sement.” Cela aurait évidem-
ment complètement changé
la physionomie du match,
mais il est trop tard pour les
regrets. “On a encore vu ce soir
que l’Antwerp possède un effec-
tif avec énormément de qualités
et, surtout, que c’est une équipe
très bien organisée. Ils ont su
tuer leurs actions…”
Il faut aussi dire que la dé-
fense bruxelloise n’a pas tou-
jours été irréprochable – ce
qui n’est pas tout à fait nou-
veau cette saison -, c’est le
moins que l’on puisse dire.
“On a commis des erreurs indivi-
duelles, c’étaient clairement des
buts évitables. On leur a offert
des cadeaux.”
. “Le VAR a été très actif”
Mais malgré la déception,
Karel Geraerts retenait aussi
du positif. “Même à dix contre
onze, puis à neuf, mes joueurs
ont continué d’essayer de jouer
au football. Et je suis fier de ça.
Je les félicite.”
Et de rester très fair-play par
rapport aux deux exclusions
qui ont plombé son équipe :
“A l’heure où je vous parle, je
n’ai pas encore revu les images,
donc je ne peux pas me pronon-
cer. Si les décisions de l’assis-
tance vidéo sont bonnes, tant
mieux. Le VAR a en tout cas été
très actif ce soir, et pas en notre
faveur. Cela arrive, c’est le foot-
ball. C’était l’inverse dimanche
passé contre Anderlecht…”