Ex-coach de l’Union et du RWDM, Drazen Brncic a été marqué par ses passages dans les deux clubs historiques de la capitale.
Drazen Brncic a bien connu l’Union SaintGilloise et le RWDME. Et pour cause, l’actuel entraîneur du RFC Liège a coaché les deux clubs de la capitale, lors de la saison 2014- 2015 à l’Union et puis de 2016 à 2019 au RWDM. Deux clubs que l’entraîneur a marqué de son empreinte, mais aussi deux clubs qui ont marqué la carrière de celui qui a tout de même porté les couleurs du Sporting Charleroi et de l’AC Milan lorsqu’il était joueur.
Drazen, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsqu’on évoque l’Union et le RWDM ? “Ce sont deux équipes synonymes de moments inoubliables dans ma vie et ma carrière d’entraîneur.” Et de réussite aussi, comme lors de votre passage à l’Union ? “Je ne suis resté qu’une saison à l’Union mais j’ai vécu cette montée en D2 alors que le club venait de vivre des années de galère. Ma mission était de remettre le club sur le droit chemin, sans aucune ambition affichée car l’équipe n’était pas faite pour ça. Et au final, nous sommes montés. Certes, c’était via le biais du jeu des licences mais ce match contre Sprimont, qui nous assure la montée en D2, reste un moment inoubliable.”
Vous vous souvenez de votre arrivée à l’Union ? “Je sortais d’une saison folle avec Verviers, et signer à l’Union fut un grand pas en avant pour moi. Je rentrais dans un club historique, porté par ses nombreux supporters, avec beaucoup de nostalgiques des années magnifiques qu’avait connues le club. De par ce passé glorieux, je savais qu’il y aurait plus de pression et d’exigences, que l’attente serait grande, encore plus après de nombreuses années de désillusion. Je n’étais peut-être pas le grand nom espéré par les supporters mais, au final, nous sommes montés.”
Pourtant, l’aventure s’est arrêtée là… “J’avais une option dans mon contrat pour prolonger d’un an mais la direction tardait à discuter avec moi. La possibilité de coacher le Patro s’est présentée et j’ai donné ma parole. Je me rappelle que l’Union a alors essayé de me faire changer d’avis mais je suis un homme de parole et c’est quelque chose d’important à mes yeux.”
Deux ans plus tard, vous débarquez dans un autre club de la capitale, le RWDM. “J’avais toujours dit que je n’entraînerais jamais un club en D5. Mais quand c’est le RWDM qui se présente, la donne est différente. Je savais très bien ce que le RWDM représentait à Bruxelles mais aussi à l’échelon national. Je n’ai pas hésité une seule seconde à me lancer dans un club qui renaissait de ses cendres et s’appuyait sur un élan très positif. Bien sûr, les premiers pas ont été difficiles car le club en était à ses débuts. Mais cela ne nous a pas empêchés de décrocher deux titres, de vivre tant d’émotions. Donner de la joie aux supporters, voir les sourires sur les visages, cela a été ma plus belle récompense.”
Depuis votre passage, les deux clubs ont bien grandi et se retrouvent aujourd’hui en D1B. Quel regard posez-vous sur leur évolution ? “Ce sont deux dynamiques différentes. Le RWDM s’est retrouvé en D1B un peu plus vite que prévu, sans passer par la case titre ou tour final mais via la licence. Il doit encore trouver le bon rythme pour s’adapter au mieux au monde professionnel.
Le cas de l’Union est différent. Le club se prépare depuis plusieurs années pour rejoindre une D1A au sein de laquelle elle devrait déjà évoluer car les bases du club sont solides. Aujourd’hui, ils ont tout en main pour rejoindre l’élite.” C’est une fierté de se dire que vous avez participé à cette évolution, vous qui les avez connus alors qu’ils étaient bien plus bas ?
“Oui, c’est en effet une fierté d’avoir été dans les deux clubs lorsqu’ils étaient au début de quelque chose. Une fierté d’avoir travaillé dans ces deux clubs historiques, d’avoir rencontré des personnes, des supporters, d’avoir écrit une partie de leur histoire.
C’est quelque chose qui est gravé au fond de moi.” Le rêve absolu, c’est désormais de les voir s’affronter en D1A ? “Clairement, le rêve, c’est de les retrouver tous deux en D1A. Les deux clubs méritent d’y accéder. Pour le folklore bruxellois mais aussi pour tout le football belge, ce serait une sacrée bouffée d’oxygène pour le championnat que d’avoir deux clubs avec une telle âme et de tels supporters. Cette émotion que j’ai pu sentir à l’Union et au RWDM, ce serait beau de la retrouver en D1A et de voir ces deux clubs à nouveau écrire l’histoire.”