Dante Vanzeir dépité: l’Union est retombée sur terre.
Punie par le réalisme anversois et ses trop nombreuses erreurs défensives, l’équipe de Karel Geraerts a connu une soirée cauchemardesque au Bosuil. L’Antwerp, de son côté, signe un 18 sur 18. next
En l’espace de quatre jours, l’Union est passée par toutes les émotions, prouvant par l’absurde que le chemin entre le paradis et l’enfer sportif peut parfois être extrêmement court et ténu. À peine remis de son succès dans le derby, l’équipe de Karel Geraerts a cette fois-ci été sévèrement été battue sur la pelouse d’une formation anversoise qui se positionne idéalement dans cette course au titre qui hante les nuits de son richissime président, Paul Gheysens. N’ayant concédé la défaite qu’à une seule reprise à l’extérieur sur l’ensemble de la phase classique, la saison dernière, l’Union a déjà doublé ce total puisqu’avant le match de mercredi soir, elle s’était déjà perdue en chemin à Malines (3-0). Mais une fois encore, elle peut nourrir certains regrets de s’être quelque part sabordée toute seule : via des erreurs défensives grossières, ou via deux exclusions, suggérées par le VAR. À ce petit jeu, celle de Lazare, à la 38 e , a pesé davantage que celle, plus sévère, d’El Azzouzi à la 86 e . « Je n’ai pas revu les images et je ne peux pas dire si ces exclusions sont justifiées », expliquait Geraerts après coup. « Mais on m’a dit que celle de Lazare était correcte. Il doit être plus intelligent sur le coup, savoir qu’en Belgique, on ne laisse pas passer ce genre de fautes. Ceci dit, le VAR a été très actif ce soir : autant il avait été en notre faveur contre Anderlecht, autant il nous a fait mal ce soir. »
Burgess à la ramasse
Dans une ambiance chauffée à blanc, l’entraîneur bruxellois avait opté pour la reconduite du onze de base qui lui avait donné entière satisfaction face à Anderlecht. Dans un premier temps, on pensa que ce choix était le bon puisque l’Union, via Nieuwkoop (3 e ) puis Vanzeir (4 e ), s’était créé les deux premières réelles occasions de ce match. Ce bon départ ne fut qu’un feu de paille, rapidement éteint par la tornade rouge et blanche, avec l’aide bienveillante d’une défense unioniste à la ramasse. À la 8 e minute, Burgess tergiversa en sortie de défense et se fit chiper le ballon, permettant à Miyoshi d’adresser un centre vicieux que… Nieuwkoop poussa dans ses filets (1-0). Sept minutes plus tard, le défenseur anglais manqua complètement un duel aérien, domaine où il excelle habituellement. À l’affût, Ekkelenkamp lança en profondeur Janssen, qui fut sans pitié pour Moris (2-0). L’Union était groggy mais, sous l’impulsion de Lazare et Teuma, elle repartit sur de meilleures bases et en fut récompensée via Van Der Heyden, qui inscrivit le tout premier but de sa carrière en D1A (2-1, 23 e ).
Ce sursaut d’orgueil, là aussi, ne fut que de la poudre aux yeux, rapidement balayée par la faute d’une étourderie coupable de Lazare. Déjà exclu en fin de match aux Rangers, le médian ivoirien se rendit coupable d’une semelle inutile sur Yusuf (38 e ). À ce moment-là, il était évident que le match était plié. Il le fut d’autant plus que l’Antwerp, bien décidé à assurer rapidement son succès synonyme de 18 sur 18, parvint à marquer deux nouveaux buts avant la mi-temps, via Vines (42 e ) puis Janssen, sur un penalty provoqué par… Vanzeir (45 e ).
Malgré l’excellente montée au jeu d’Adingra, la seconde mi-temps ne fut, pour les Anversois, plus qu’une formalité à peine perturbée par un but d’Eckert à une vingtaine de minutes du terme. En fin de match, El Azzouzi fut à son tour exclu, plus sévèrement cette fois, mais toujours sur conseil du VAR, pour avoir tenté d’accrocher un joueur anversois qui filait au but. « Je suis déçu et frustré parce qu’on a commis de grosses erreurs en début de match », ponctuait Geraerts. « On leur a offert des cadeaux mais l’Antwerp, qui a montré toute sa solidité, a su en profiter. Notre réaction après le repos, à 10 puis à 9, a été plus que correcte . » Mais il était déjà trop tard…