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L’Union continue son départ parfait, le Standard inquiète déjà  
L’Union continue son départ parfait, le Standard inquiète déjà  

FRÉDÉRIC LARSIMONT

Ohio n’a pas trouvé l’ouverture face à Burgess et la défense unioniste.Belga / Bruno Fahy.

Il n’y a pas eu match à Sclessin où l’Union a déroulé, malgré l’unique but d’Eckert. Avec l’exclusion de Balikwisha, ce Standard plus qu’en simple rodage, ne pouvait espérer mieux. Sans un super Bodart, l’addition aurait été largement plus corsée. next

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Sous le double regard fédéral du Directeur technique Frankie Vercauteren et du sélectionneur Domenico Tedesco, le Standard a encaissé vendredi soir sa deuxième défaite de rang. Et au vu de la faiblesse de sa production, dans la droite ligne de celle de dimanche dernier à Saint-Trond, les Rouches peuvent d’ores et déjà considérer qu’ils courent le risque d’en accumuler quelques-unes. Sans aller plus en avant dans les premières conclusions à tirer de ce début de championnat vécu dans les starting blocks (0 sur 6), il convient tout de même de constater que l’équipe reprise par Carl Hoefkens à la mi-juin passe difficilement le cap du banc d’essai.

Eckert : deux buts 

en deux matches

Reconduit dans sa totalité le onze du Stayen s’est certes montré galvanisé en début de match par une ambiance de feu dans un enfer de Sclessin copieusement garni en ce milieu d’été (19.923 spectateurs), mais il s’est laissé engluer dans le pressing adverse. L’incapacité de ses défenseurs à ressortir des ballons propres constitue de manière indubitable la principale explication à la faillite de l’entrejeu où Price, O’Neill et Kawabe ont dû se contenter d’un simple footing nocturne au lieu de pouvoir prendre une part active aux événements.

Et en guise d’événements, ceux qui ont suivi le but d’ouverture d’Eckert sur une ouverture au scalpel de Vanhoutte puis un centre parfait de Puertas, n’ont pas simplifié la situation d’une équipe locale, certes animée des meilleures intentions, mais contrainte de courir après le score sur une pelouse totalement annexée par l’Union. Et en infériorité numérique encore bien ! Balikwisha ayant visiblement bien du mal à comprendre que l’avertissement consécutif à une semelle sur Puertas ne l’autorisait en aucun cas à récidiver. Un homme jauni en valant deux, le Standardman dut abandonner ses équipiers à une dizaine de minutes de la pause en laissant Machida se tordre de douleur. Ni malin et encore moins productif.

Sobre et efficace comme elle l’avait été en lever de rideau du championnat, l’USG nous a resservi le copier-coller exact de sa prestation contre Anderlecht. « Avec cette fois une gestion parfois un peu hésitante de notre supériorité numérique mais, excepté les premières minutes passées sous la pression du public, on est parvenu à contrôler le match », confirmait Blessin. Avec un but tombé sans discussion au nombre d’occasions mais tout de même un petit manque de finition. Le coupable se trouvait pour une bonne moitié entre les perches liégeoises en la personne de Bodart, en mode mise en vitrine en ces dernières semaines de mercato. Sans les trois ou quatre arrêts de grande classe de la part de son keeper, le tarif n’aurait pas vraiment été identique pour un Standard, littéralement à la rue lors de certaines séquences.

L’intransigeance bruxelloise était déjà impressionnante en soi. Mais que dire de la rapidité de la reconversion conférant à ce premier sommet de la deuxième journée, des allures de match d’avant-saison entre deux adversaires affichant un pedigree d’une division d’écart ?

Malgré les interrogations dont elle a fait l’objet à l’aube de la compétition, du fait des départs de cinq titulaires (Boniface, Adingra, Van der Heyden, Teuma, Kandouss) mais aussi d’un début de calendrier compliqué sur papier, l’Union a démonté tous les argumentaires ligne par ligne, en cueillant dans la joie et l’allégresse, les fruits d’un intense travail de préparation au cours de l’intersaison. Touché depuis le week-end dernier par des circonstances familiales délicates, l’entraîneur Alexander Blessin avait tenu à être présent sur le banc à Sclessin. Le message de soutien (« Courage coach ») affiché par ses joueurs, contre sa volonté, lors de la présentation des équipes, l’a touché. « Mais aussi ma femme qui en a pleuré dans sa chambre d’hôpital. Je sais qu’elle va gagner son combat », a expliqué le coach allemand.

Les Rouches devront

se reprendre à Charleroi

Quant au Standard, presque totalement écarté des débats par son opposant (2 tirs cadrés en 90 minutes), il peut désormais s’attendre à voir la pression monter quelque peu lors de la semaine qui précédera le choc wallon de dimanche soir au Mambourg. Un moment toujours particulier dans la saison pour un joueur portant la vareuse rouche et pour un public liégeois aux yeux duquel beaucoup peut être pardonné, sauf un (nouveau) non-match à Charleroi.

« L’attitude des supporters, qui sont restés derrière nous pendant les 90 minutes malgré le score, va nous inciter à nous en rappeler et à mettre les bouchées doubles », promet Hoefkens.

« Avec le temps, on va voir encore un meilleur Puertas »
VINCENT MILLER

Puertas à gauche et Burgess à droite. Belga
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Omniprésent sur la pelouse de Sclessin, Cameron Puertas a logiquement été élu homme du match. « Je suis très content naturellement. J’ai fait une très bonne prestation, avec au passage un assist », souriait l’infatigable milieu de terrain saint-gillois. « Mais je suis surtout ravi des trois points, c’est le plus important. »
De là à dire qu’il s’agissait du meilleur match de Puertas avec l’Union depuis son arrivée au club en janvier 2022 ? « Oui je pense, mais il faut dire que je n’ai pas souvent été titulaire non plus… Quand un joueur a la confiance du coach, cela fait plaisir et cela se ressent. Tu prends des initiatives que tu ne prenais pas précédemment. Et tu essayes de rendre le plus possible cette confiance à l’entraîneur. Et puis, avec le temps, on va voir encore un meilleur Cameron qu’aujourd’hui. »
Mais quels sont encore les points de progression du milieu saint-gillois ? « Je sais que je peux encore m’améliorer dans ma dépense d’énergie, dans ma gestion des temps forts et des temps faibles. »
Après avoir déjà pris la mesure d’Anderlecht vendredi dernier, le club saint-gillois frappe donc les esprits d’emblée en Pro League. « On envoie un signal fort. Tout le monde nous voyait morts. Mais la direction a une nouvelle fois effectué un bon recrutement. »
Reste toutefois que les Saint-Gillois vont devoir apprendre à tuer les matches, eux qui ont eu un paquet d’occasions (23 tirs au total) mais qui n’ont fait trembler les filets qu’une seule fois. Et qui se sont fait peur en fin de rencontre. « On doit être plus « cliniques » dans notre finition », confirmait Christian Burgess. « Et ce, afin de se rendre les matches plus faciles. »
Le défenseur anglais qui, au passage, ne se défaussait pas de ses responsabilités. « Moi spécialement, j’ai raté deux grosses occasions. Si cela rentre, on est ensuite plus calme et on peut jouer plus en contrôle. Mais en tout cas, le résultat est positif, même si rien n’est fait et que la saison est encore très longue. »

O’Neill : « Non, je ne suis   pas inquiet pour l’équipe »  

V.J.prevnext

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Du côté du Standard, les mines étaient basses après cette deuxième défaite de la saison, la première dans un enfer de Sclessin qui n’en avait que le nom. Et qui s’est rapidement transformé en une modeste bergerie pour les loups unionistes aux dents nettement plus acérées. Bousculés, surclassés, battus dans des proportions moindres que ce que la réalité de ce match à sens unique aurait pu proposer, les Liégeois essayaient vaille que vaille de trouver des points positifs de ce nouveau non-match. « 

La grosse différence, c’est qu’on s’est rapidement retrouvé en situation d’infériorité numérique suite à l’exclusion (NDLR 

: de Baliwkisha) après une demi-heure, avançait l’Australien Aiden O’Neill, lu aussi noyé dans un océan de joueurs unionistes. Je trouve en effet qu’après cela, on a bien réagi dans un contexte difficile, en essayant de mettre de l’intensité dans les duels. Malgré tout, ce fut difficile et on n’a pas su se créer beaucoup d’occasions. Or pour gagner, nous devons absolument marquer, ce qu’on n’a pas encore réussi à faite cette saison. De leur côté, nos adversaires s’en sont ménagé pas mal de chances réelles, mais Bodart a fait un job incroyable. 

»

Assez tendre dans son jugement sur la prestation collective indigne du statut et des ambitions de ce Standard new-look, Aiden O’Neill se montrait toutefois plus sévère à son encontre quand on lui demanda s’il était satisfait de sa propre prestation. « Mon match ? Il n’était pas bon, tout simplement. Je sais que je découvre un nouveau championnat auquel je dois encore m’adapter et qui est sans doute plus compliqué que je ne me l’étais imaginé mais j’ai perdu trop de ballons faciles. Cela ne me ressemble pas. Je dois remonter la pente mais je ne suis pas inquiet outre mesure pour l’équipe. »

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