Le travail de Thibaut Meyer à l’Union porte ses fruits.
Pour continuer à rêver cette saison, les Saint-Gillois devront enchaîner les prestations de haut vol dans les prochains jours. Et il s’agira dès lors de tenir le coup physiquement. Pour ce faire, l’USG peut compter sur Thibaut Meyer, son préparateur physique. next
L’année 2022 débute en boulet de canon pour l’Union qui s’apprête à affronter, en une semaine de temps, trois candidats aux Playoffs 1 : Genk, Bruges et Anderlecht. Sans oublier qu’ils se rendront ensuite à l’Antwerp, le 5 février. Un programme dantesque pour les Bruxellois qui, en outre, ont bénéficié d’une période de récupération plus courte que les autres équipes cette semaine puisqu’ils ont dû disputer la deuxième mi-temps de la rencontre arrêtée face à Seraing ce mardi. Les Saint-Gillois devront dès lors être au top de leur forme physique pour pouvoir répéter les efforts dans un laps de temps restreint.Pour ce faire, ils s’en remettent à leur préparateur physique, le Français Thibaut Meyer. Le jeune homme de 33 ans, débarqué à l’Union au début de cette saison en remplacement d’Eric Dehaeseleer (également passé par Anderlecht), est arrivé avec un CV déjà bien fourni. « Après une formation universitaire et professionnelle, je suis passé par le Paris FC, Nancy et les Herbiers. Avec ce dernier club, nous avons atteint la finale de la Coupe de France en 2018 (NDLR : perdue face au PSG au stade de France). Après cela, j’ai franchi la frontière et suis arrivé à Eupen. J’ai y passé deux ans et demi aux côtés de Claude Makélélé. C’est quelqu’un qui a été beaucoup critiqué mais qui a réalisé un travail exceptionnel avec les Pandas. Il a apporté sa rigueur et son vécu. »Un groupe réduitEt depuis quelques mois, c’est désormais aux côtés de Felice Mazzù qu’il poursuit son petit bonhomme de chemin. « Claude est quelqu’un de dur et de tranchant dans son management. Au contraire de Felice qui va être plus dans le relationnel. Mais tous les deux sont des grands professionnels du foot. »Et qui dit nouveau coach dit également nouvelle manière de travailler. « L’entraîneur aime utiliser le même onze de base, tout en ayant un noyau réduit. D’ailleurs, j’ai personnellement rarement travaillé avec un aussi petit groupe. À Eupen, par exemple, il y avait trente joueurs professionnels. Ici, il y en a une vingtaine. Mon but est donc de faire en sorte que le coach ait son noyau sans blessure chaque week-end (NDLR : ce qui est globalement le cas depuis le début de la saison, l’USG étant fortement épargnée par les pépins physiques). Pour y parvenir, nous faisons beaucoup de travail de répétition et de prévention. »Le préparateur physique doit également s’adapter à la philosophie de jeu de Mazzù, basée sur une grosse dépense physique de la part de ses joueurs. « Le coach aime mettre un pressing haut tout au long de la rencontre. Son projet de jeu est très intense et très dynamique. On prépare donc les joueurs à faire de tels efforts et à les répéter. Et je peux vous dire que, quand ils finissent le match, ils sont vidés. Car ils se sont donnés à 200 %, ils n’ont pas calculé. D’ailleurs, les statistiques parlent d’elles-mêmes : à chaque match, on court en moyenne cinq à six kilomètres en plus que l’adversaire. »Le « PP » n’en oublie pas pour autant de prendre en compte les spécificités de chaque joueur. « Une question se pose souvent. Faut-il développer leurs points faibles ou bien leurs points forts ? Il faut souvent savoir trouver le juste milieu. Je prends l’exemple de Mitoma qui est venu ici pour s’aguerrir avant de repartir en Angleterre. Au début, on s’est dit qu’il fallait axer le travail sur la musculation. Il était performant mais ce n’était pas suffisant. On a arrêté de développer cela et on s’est concentré sur ses points forts, à savoir la vitesse et le dribble. Et cela paye. »Nielsen, le marathonienAutre joueur, autre spécificité : Casper Nielsen. Le Danois est un véritable marathonien de la série. Il est d’ailleurs le joueur de Pro League à avoir couru le plus lors de la première moitié de saison. À la trêve hivernale, il avait parcouru 255,2 kilomètres, devançant sur le podium Josh Cullen (248,4) et Casper De Norre (243,6). « Nielsen est quelqu’un qui a besoin de beaucoup courir. Il est d’ailleurs toujours le premier le lendemain d’un match à aller trotter sur le terrain car il a besoin de remettre son corps en route. »Dans un autre style, Thibaut Meyer a également pu constater l’évolution de Deniz Undav. « La première fois que je l’ai vu, c’était lors d’un match amical contre l’Union lorsque j’étais encore à Eupen. Il venait d’arriver d’Allemagne. Ce n’était pas le même qu’actuellement. Il était beaucoup plus imposant. Aujourd’hui, il a un corps d’athlète. Il a eu une prise de conscience. Il a compris que, s’il voulait performer au plus haut niveau, il devait se mettre au niveau physiquement. Sa transformation s’est faite via la nutritionniste du club qui le suit beaucoup mais également par sa propre prise de conscience. »Assurément, l’excellente saison des Saint-Gillois est indissociable de leur bonne forme physique.