Les Saint-Gillois ont pris leur revanche.
L’Union avait une revanche à prendre sur le RWDM après sa défaite du premier match entre les deux équipes au mois de septembre. Misson accomplie pour les troupes de Felice Mazzù qui ont livré une prestation très solide, même si elles ont douté en fin de match. prevnext
Ce deuxième derby bruxellois de l’année mettait aux prises deux équipes en forme (l’Union restait sur cinq victoires de rang, le RWDM sur trois succès lors des quatre derniers matches). Mais surtout deux équipes dont la rivalité historique ressurgit de plus belle cette saison, elles qui se retrouvent dans la même division pour la première fois depuis 35 ans. Et cela s’est ressenti durant toute cette rencontre qui aura été particulièrement engagée et intense. Dès le début du match, les Saint-Gillois montraient qu’ils étaient chez eux et malmenaient leur voisin. Mais ils tombaient sur un très grand Sadin qui sauvait les meubles à plusieurs reprises, permettant aux Molenbeekois de revenir à la pause sans but dans leur besace. Dès la reprise, les Unionistes trouvaient la faille, méritoirement, via Labeau. On pensait que le plus dur était fait pour eux. Mais c’était sans compter sur la ténacité des hommes de Laurent Demol qui revenaient dans le match grâce à une tête de l’inévitable Rocha. La joie était toutefois de courte durée du côté du RWDM car Nielsen redonnait dans la foulée l’avance à l’Union. La fin de match était tendue, l’USG reculant de plus en plus et s’occasionnant quelques frayeurs. « Quand vous êtes dans une situation comme celle-là avec un but d’écart, vous savez que l’adversaire met tout vers l’avant », analysait le T1 local, Felice Mazzù. « Quand vous voyez le gardien adverse venir dans votre rectangle et qu’il reste une minute, vous revoyez la situation de ce samedi soir en D1A (NDLR : Arnaud Bodart, le gardien du Standard, a égalisé en toute fin de match contre Eupen). Ce sont des images qui vous traversent l’esprit. Par rapport à d’habitude, on a peut-être trop reculé en fin de match. On a voulu préserver le 2-1 et c’est comme cela qu’on s’est fait peur. C’est une belle leçon pour la suite. »« Le moment qu’on traverse est dangereux »Mais au final, plus de peur que de mal -donc- pour les Saint-Gillois qui empochent une sixième victoire de rang et trônent largement en tête du classement. Le week-end prochain, les Jaune et Bleu ont l’occasion de frapper -encore- un grand coup puisqu’ils se déplacent à Seraing, leur dauphin. « Mais il est beaucoup trop tôt pour parler de titre », tempère encore Felice Mazzù. « Car on ne sait pas prévoir la situation sanitaire. Vous pouvez perdre des joueurs à tout moment. C’est en tout cas une saison pour le moins particulière. Et il faut rester vigilant car j’ai dit à mes joueurs que le moment qu’on traverse est dangereux. Il ne faut pas perdre l’humilité et la simplicité qui ont fait notre force jusqu’à présent. »Des ingrédients qui leur ont permis ce dimanche après-midi de prendre une belle revanche sur leur voisin molenbeekois.
Supporters.Si le match se déroulait à huis clos, les supporters n’étaient pas très loin du stade pour autant. Quelques dizaines de fans du RWDM ont donné de la voix aux alentours du stade Marien avant la rencontre. Et à la fin du match, d’autres fans ont réservé une belle surprise puisqu’ils ont tiré un feu d’artifice depuis le Parc Duden.Kandouss.Le défenseur français, titularisé pour la première fois depuis … la première rencontre face au RWDM le 26 septembre dernier, a eu la poisse ce dimanche puisqu’il a dû céder sa place pour une blessure après une vingtaine de minutes de jeu. La gravité de sa blessure n’est pas encore connue.
V.M.
Laurent Demol.
Belganext
Si le RWDM aura été malmené en début de rencontre, il aura fait montre de toute sa ténacité et de son jusqu’au-boutisme, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines. Et comme cela avait été le cas face au Lierse le week-end dernier alors qu’ils étaient réduits à dix durant toute la seconde période. Ce dimanche, jusque dans les derniers instants, les Molenbeekois auront fait trembler leur hôte. La joie du côté saint-gillois prouvait d’ailleurs bien que les hommes de Laurent Demol auront poussé ceux de Felice Mazzù dans leurs derniers retranchements Avec un brin de réussite, ils auraient même pu revenir avec un point de leur court déplacement du Parc Duden. De quoi faire naître de gros regrets. « Après les vingt premières minutes où l’Union a pris la rencontre à son compte et a eu plusieurs corners à répétition, on s’est progressivement mis dans la partie », analyse le T1 du RWDM. « D’ailleurs, pour nous, revenir à 0-0 à la mi-temps, c’était très bien. Malheureusement, après la pause, je regrette évidemment les deux buts. Mais surtout le second car on était parvenu à faire le plus dur : égaliser. Sur ce but, on ne fait pas la faute nécessaire sur la transition offensive de l’USG. Il me reste en travers de la gorge. »Un arrière-goût amer qui est également dans la bouche de Jarno Libert, le back droit, qui déplore lui aussi ce but pris des œuvres de Nielsen, trois minutes seulement après l’égalisation de Rocha. « C’est vraiment dommage car, sur ce second but, on doit être plus malin, plus intelligent », regrette-t-il.« Cela est passé trop facilement. On ne doit pas prendre ce goal. Mais on a tout de même vu que l’Union a une très bonne équipe, probablement la meilleure de la série. »« Il y a un goût de trop peu »Cette défaite passe donc mal dans les rangs du RWDM. « Il y a un goût de trop peu car, au bout du compte, avec ce que les garçons ont affiché, on repart avec zéro point. Par contre, je retiens surtout l’état d’esprit que le groupe a affiché », conclut Laurent Demol.Même s’ils se sont bien battus, les Molenbeekois reviennent donc bredouille du stade Marien. Ils ont désormais une semaine pour reprendre leur marche en avant. Dimanche prochain sur le coup de 16h, ils tenteront de réengranger des unités du côté de Lommel, un adversaire qui compte exactement le même nombre de points qu’eux : quinze.