Pas de barrages de Ligue des champions pour les vice-champions de Belgique qui n’ont pas tenu l’impact physique imposé par les Rangers. La suite, pour l’Union, s’écrira dès septembre en poules d’Europa League.
Il n’y aura pas eu de première victoire à l’extérieur dans l’histoire saint-gilloise en Coupe d’Europe. Et encore moins de qualification pour les barrages de la Ligue des champions. L’Union n’a en effet pas été capable de prolonger de plus que quelques jours l’euphorie née de ce qui restera comme un exploit unique (2-0), mardi dernier à Louvain.
Finalistes de la dernière édition de l’Europa League, les Glasgow Rangers ne pouvaient décemment perdre une seconde fois la face devant l’un des publics les plus chauds des îles britanniques. L’intensité du début de rencontre et la densité des offensives ont dicté le ton d’une rencontre où le vice-champion de Belgique a dû se contenter de faire le gros dos la plupart du temps. Héros de la semaine précédente, Teuma, Lazare et Vanzeir ont fait l’objet du traitement de faveur lié à leur crime de lèse-majesté qui avait valu à l’équipe de Giovanni Van Bronckhorst de se faire littéralement tailler en pièces par la presse locale mais aussi par leurs fans les plus indécrottables.
Recroquevillée à de rares exceptions près dans une portion de pelouse allant de 25 à 30 mètres au maximum à partir de la ligne du but une nouvelle fois défendu avec brio par Moris, l’Union a dû se multiplier avec cet esprit de corps qui lui avait valu de tenir 90 % de la distance qui le séparait d’un 12e titre, le premier d’une autre vie après ceux d’un autre siècle.
Pour ne pas craquer d’entrée, pour profiter d’une configuration de match la plaçant en théorie dans son meilleur rôle, pour tenter de contrer au plus fort des vents mauvais soufflant en bourrasque depuis les phases arrêtées ou les centres de plein jeu. Difficile de prétendre que les premiers avertissements n’auront servi à rien, tant l’étreinte locale ne s’est desserrée que trop épisodiquement. Hormis une formidable détente de Van Der Heyden et la tête décroisée qui s’en est suivie en milieu de première période, il faut bien convenir que les Rangers n’ont jamais dévié de leur trajectoire victorieuse. En poussant tant et plus.
Ils ont ainsi mis les moyens, physiques et tactiques pour justifier cette qualification pour l’ultime pallier avant la phase de groupes qu’ils n’ont plus ralliée depuis la saison 2010-2011. Le brin de réussite ne les a pas boudés non plus, ils seront les premiers à le reconnaître. Si l’avance d’un but à la pause ne se contestait nullement, la manière dont celui-ci est tombé du ciel, sur une très mauvaise lecture de trajectoire de la part de Van Der Heyden, laissera à tout jamais un arrière-goût d’amertume au box contenant les 300 supporters jaunes et bleus ayant rallié la capitale économique de l’Écosse. Comment le bras du défenseur international s’est-il retrouvé de la sorte en zone de prohibition ? C’est la grande question qui a immanquablement dû animer les débats dans le vestiaire bruxellois. À une minute près, l’Union aurait pu changer de côtés sans avoir marqué certes, mais surtout sans que son adversaire ne passe par la case but. Un penalty converti sans trembler par Tavernier en a décidé autrement.
Ibrox Park pouvait se réveiller. Ibrox Park pouvait trembler à nouveau sur ses bases, jusqu’au dernier boulon de siège. Ibrox Park pouvait enfin exulter et porter ses joueurs vers une qualification en deux temps. Par le prix d’une égalisation tout d’abord et d’un coup de grâce par la suite.
Plus prompt que Burgess, Colak y est allé d’une tête de vrai buteur pour rééquilibrer les échanges sur l’ensemble des deux rencontres. À une demi-heure de la fin du temps réglementaire, l’Union ne souriait plus : elle grinçait des dents. Jusqu’à pleurer de ton son désarroi en voyant son gardien Moris, taulier des grandes heures depuis deux saisons, commettre une erreur de débutant. Lui aussi, en jugeant mal un centre (très) aérien. Arrivé dans l’angle mort du keeper unioniste, Tillman a sauté pour aller chercher ce qui n’est encore, à ce stade de la compétition, que de la poussière d’étoiles de Ligue des champions. Loin d’être folichons techniquement parlant, mais en pleine harmonie avec leur kick and rush un rien modernisé, les Rangers ont donc fini par déposer cette Union qui, sur base de la manche retour, ne pouvait décemment revendiquer mieux que le plaisir d’avoir pu tenter sa chance.
Assurés de prendre part à la phase de groupes de l’Europa League, les hommes de Karel Geraerts n’ont pas à rougir de ce retour estival en Coupe d’Europe. La foi en leurs moyens et un baroud d’honneur, en fin de partie, ont pu un moment laisser penser à l’impensable. Le manque de vécu hors des frontières de leur championnat a fini par les ramener les pieds sur terre. Le temps d’une pause et du premier avion à reprendre dans la seconde compétition européenne.
Dante Vanzeir après l’élimination de l’Union: «Ça reste une très belle expérience»
Malgré sa victoire 2-0 à l’aller, l’Union a sombré mardi dans le match retour du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Battus 3-0 par les Glasgow Rangers, les Unionistes sont éliminés avant les barrages.
À l’image de Dante Vanzeir, les joueurs de l’Union y ont cru. « Raison pour laquelle je suis déçu », avouait l’attaquant. « C’était un match difficile. Il y avait beaucoup d’intensité, de duels… Peut-être nous sommes-nous trop adaptés à l’adversaire en reculant un peu trop ? Quoi qu’il en soit, on a bien commencé ce match et on a gardé le zéro derrière durant 40 bonnes minutes. Puis il y a eu ce penalty. C’est dommage car on aurait pu tenir jusqu’à la pause. Ensuite, c’était un autre match. Les visités ont mis le feu devant leurs supporters. Mais quand on voit les buts que nous encaissons, c’est un peu bizarre : il ne s’agit pas vraiment d’occasions des Rangers, mais bien de seconds ballons, de centres qui tombent bien pour eux… Pour le reste, sur le plan offensif, on n’a pas vraiment réussi à nous créer des occasions. Difficile dans cette situation de se dire qu’on mérite de disputer les barrages de la Ligue des champions. Mais bon, ça reste une très belle expérience. Et puis, on aura quand même la chance de jouer en Europa League. »
Les Unionistes disputeront toutefois la phase de groupes de l’Europa League, un an après leur accession dans l’élite du football belge. Les vice-champions de Belgique pourront peut-être regretter les nombreuses occasions loupées à l’aller, mardi dernier à Louvain.
L’Union et Felice Mazzù ont trouvé un accord après son départ à Anderlecht!
L’avocat de l’entraîneur des Mauves l’a confirmé ce mardi.
L’Union Saint-Gilloise et Felice Mazzu ont trouvé un accord après le départ du technicien pour le RSC Anderlecht à l’issue de la saison dernière. Maître Louis Derwa, avocat de l’entraîneur, l’a annoncé mardi à l’Agence Belga.
«La direction de la RUSG et Felice Mazzu, avec l’assistance de son conseil Me Louis Derwa, ont pu se rapprocher pour évoquer le différend qui les opposait après le départ de Felice Mazzu. Dans un esprit qui a prévalu à leur succès la saison passée, les parties sont heureuses d’annoncer qu’elles ont trouvé une solution définitive qui met fin à tout litige entre elles et se souhaitent mutuellement un excellent parcours à l’avenir», pouvait-on lire dans le communiqué.
Dans la foulée de l’annonce surprise du passage de Mazzu du Parc Duden au Parc Astrid en mai, l’Union Saint-Gilloise s’était dite «stupéfaite des agissements de son coach et du RSC Anderlecht», promettant notamment des «suites juridiques». Les vice-champions de Belgique avaient déclaré que Mazzu avait utilisé la loi du 3 juillet 1978 pour rompre son contrat avec eux.
Le RSCA n’avait pas tardé à réagir, rejetant tout usage de la loi de 1978. «Felice Mazzu a donné son préavis comme tout employé normal, ni plus ni moins», avait déclaré le club anderlechtois, alors désireux de «trouver un accord qui arrange toutes les parties».
Voici les bulletins de l’Union après la défaite contre les Rangers
Malgré sa victoire 2-0 à l’aller, l’Union a sombré mardi dans le match retour du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Battus 3-0 par les Glasgow Rangers, les Unionistes sont éliminés avant les barrages.
4,5 Anthony Moris : Il réalisait une très belle rencontre jusqu’à 10 minutes du terme où il se fait surmonter par Tillman. Une erreur qui se paie cash puisqu’elle permet d’entériner la qualification écossaise. Dommage pour lui car il avait réalisé un premier tout gros arrêt après une demi-heure de jeu lorsqu’il sort une belle claquette sur une tête de Colak. Et un second, tout aussi beau, à la 60e sur une frappe de Lundstram.
5 Christian Burgess : Irréprochable en première période, il remet le ballon malencontreusement en plein dans l’axe sur le second but écossais. Le Britannique aura tout de même réalisé une rencontre solide dans l’ensemble dans cette ambiance de feu, dirigeant sa défense tant bien que mal, elle qui fut mise sous pression de la première à la dernière minute de jeu.
4 Siebe Van der Heyden : Il commet une grossière erreur en provoquant un penalty totalement évitable. Il met inutilement son équipe dans l’embarras alors que celle-ci réalisait une première période très solide. Plus tôt dans la rencontre, il avait par contre failli ouvrir le score, sa tête décroisée sur corner passant juste à côté. Il paraissait fébrile après la pause.
5 Bart Nieuwkoop : Il s’est montré consistant sur son flanc droit, devant garder un œil très attentif sur Ryan Kent, le virevoltant ailier écossais qui était de retour dans l’équipe après une blessure encourue lors du premier match de championnat. Offensivement, il a tenté de mettre le nez à la fenêtre dès que la situation le lui permettait.
5,5 Ross Sykes : Le défenseur anglais a réalisé un début de rencontre très impressionnant. Lorsque l’Union subissait la pression écossaise de plein fouet, il était souvent bien placé pour réaliser une intervention salvatrice. Il a, par la suite, fait son match et cède finalement sa place en fin de rencontre pour Eckert Ayensa.
5 Senne Lynen : Placé juste devant la défense, tel un pare-chocs, il a effectué un travail de fourmi dans le milieu du jeu, parvenant à arracher plusieurs ballons fort à propos. Il s’est aussi appliqué sur les coups de pied arrêtés qu’il frappait. À l’instar de ce corner déposé sur la tête de Van der Heyden en première période. Plus dépassé après la pause, comme l’ensemble de ses coéquipiers.
5,5 Teddy Teuma : Le capitaine saint-gillois a reçu une grosse semelle après une vingtaine de minutes de jeu. Mais cela ne l’a pas empêché de couvrir énormément de terrain et de mettre de l’impact dans son jeu. On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir mis le pied.
5 Jean-Thierry Lazare : Une belle prestation de l’Ivoirien qui a tenté, dès qu’il le pouvait, de porter le ballon vers l’avant, semant la zizanie dans les rangs écossais. Seulement lui a-t-il manqué à quelques reprises le dernier geste. À l’image de cette action réalisée en solo en début de seconde mi-temps au terme de laquelle sa frappe passe largement au-dessus. Sa prestation est toutefois entachée d’une expulsion en toute fin de match.
5,5 Loïc Lapoussin : Il était très en vue au match aller. Ce fut encore une fois le cas. Il a abattu un gros boulot défensif sur son aile gauche, surtout en première période. Il faut aussi dire que, avec Tillman, il disposait d’un sacré client dans ses parages. En fin de rencontre, il s’est montré beaucoup plus entreprenant et le danger est plutôt venu de son flanc gauche.
4,5 Dante Vanzeir : S’il n’était pas très bien rentré dans son match, il est monté en puissance au fil d’une première mi-temps courageuse, sa tâche n’étant pas évidente face aux solides défenseurs locaux. Après la pause, il a par contre totalement disparu des radars ou presque.
5,5 Simon Adingra : Préservé ce week-end contre Malines, il retrouvait sa place aux côtés de Vanzeir. Auteur d’une prestation très intéressante, le joueur de 20 ans n’a pas eu froid aux yeux dans l’antre surchauffé des Rangers. Il a tenté de provoquer dès qu’il en avait l’opportunité et hérite d’une belle possibilité à la 75e mais bute sur McLaughlin.