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L’Union a démarré trop tard  
L’Union a démarré trop tard  

FRÉDÉRIC LARSIMONT

Nilsson a tenté d’imposer son physique à la défense toulousaine, Amoura, lui, a laissé parler sa technique. News

Le jour et la nuit entre les deux périodes bruxelloises face à Toulouse. Le passage à deux attaquants et l’accélération soudaine du jeu ont permis aux Saint-Gillois de se sauver de l’enlisement et d’égaliser par Amoura (1-1)  next

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Cinq mois après son élimination en quarts de finale des œuvres du Bayer Leverkusen, l’Union a repris le chemin de cette même Europa League dont il avait marqué l’édition précédente au prix d’une véritable épopée.

Issu du 4 e chapeau lors du tirage au sort, Toulouse n’a pas vraiment fait honneur à son statut de vainqueur de la Coupe de France. Hormis lors du dernier quart d’heure du match où ses incursions ont contraint Morris à sauver les meubles, le « Téfécé » s’est contenté de laisser venir son adversaire durant la majeure partie de la rencontre en misant sur une reconversion qui n’a convaincu personne… jusqu’à cette fameuse erreur de positionnement de Burgess dans les arrêts de jeu de la première période.

Un penalty concédé

juste avant la pause

En retard dans son anticipation, le défenseur anglais n’a pu éviter la faute fatale sur Magri à l’entrée de la surface.

Un penalty tombant à un moment que l’on sait délicat à gérer sur le plan psychologique pour l’équipe qui en fait les frais. Malgré un relatif équilibre dans la possession du ballon et au niveau des essais au but, les Toulousains n’avaient pratiquement rien montré jusque-là et se sont retrouvés un peu par miracle, avec une longueur d’avance pour le moins inattendue. « On a perdu trop de ballons et on s’est époumoné sur une surface de jeu qui nous a coûté pas mal d’énergie », explique Alexander Blessin, le T1 saint-gillois. « Quand vous n’avez pas le ballon, vous vous épuisez et vous perdez inévitablement en lucidité. Puis, ce penalty qui tombe juste avant le retour au vestiaire, nous a cueillis au mauvais moment. C’est le genre de situations qu’il est toujours délicat de gérer. »

Les Unionistes ont vécu une première partie de soirée aux antipodes de leur prestation du week-end dernier, tirant à 27 reprises en direction du but défendu par Genk.

Le fantôme de Teuma

rôde toujours

En panne totale à la construction où le fantôme de Teuma rôde toujours, ils ont aussi longtemps payé le forfait d’Eckert, blessé à l’entraînement de la veille. Plus statique comme seul avant de pointe, Nilsson n’a forcé qu’une seule occasion de but, sur une frappe enroulée en milieu de premier acte. Inutile de dire que lorsqu’Amoura et Rodriguez, les deux plus gros transferts de l’histoire du club (un peu plus de 8 millions à deux) seront pleinement opérationnels, Blessin risque très rapidement de se laisser porter par l’idée d’opérer avec un duo d’attaque. Une idée qui, au vu l’entrée en matière moins joyeuse et insouciante que l’an passé à l’Union Berlin (0-1), a toutes les chances de se frayer un chemin plus direct vers le but. Car hier soir, quelle pitié avant la pause et même jusqu’à la montée au jeu du duo algéro-équatorien qui, d’un coup de baguette magique, a totalement modifié le cours des échanges.

Amoura, buteur 7 minutes après son entrée

Avec 7 petites minutes après leur entrée au jeu commune, une exploitation absolument époustouflante par Amoura, d’un long service en profondeur de Puertas. L’enchaînement de feintes de frappes du transfuge de Lugano pour se recentrer, avant de tenter sa chance avec succès au premier poteau, là où l’on attendait plutôt une frappe enroulée, a constitué le clou de la soirée pour les 11.500 supporters jaune et bleu qui s’étaient approprié le parc Astrid au cri d’Ici, ici, c’est Saint-Gilles. Toujours un peu surréaliste dans l’antre du rival anderlechtois… « Le but d’Amoura est l‘illustration de ce qu’il nous a apporté en matière de vitesse et de profondeur. Il a modifié notre degré collectif d’agressivité sur le terrain. »

Une soirée conclue sur un partage qui, au vu du rush du dernier tiers de la partie, laissera un goût mi-figue, mi-raisin dans les bouches unionistes. « Il est difficile de se positionner clairement sur le sujet après un match pareil », concède Blessin. Le facteur chance aurait pu faire basculer le score d’un côté comme de l’autre, il faut pouvoir l’admettre. Avec un brin de réussite, l’Union pouvait l’emporter. Mais le raisonnement est également vrai du côté de Toulouse. Donc, pas de regrets.

L’Union achève donc sa soirée d’ouverture de phase de poules sans trop de casse.

En prenant même, de manière indirecte grâce à Liverpool, un premier avantage sur Linz ASK battu 1-3 sur sa pelouse. Il y a des jours, où il faut parfois pouvoir se contenter de ce que ce que l’on a.

En toute humilité.

Moris : « Fier de notre réaction après le repos »  

VINCENT MILLER

Anthony Moris.

Photo Newsprevnext

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Le penalty tombé en toute fin de mi-temps aurait pu couper les jambes des Saint-Gillois. Au contraire, ils sont ressortis des vestiaires bien décidés à renverser la vapeur. « 

Je suis fier de la réaction de l’équipe en deuxième période 

», glissait le capitaine Anthony Moris. « 

Car être mené comme cela à la pause, c’était un coup dur. Ce n’était pas mérité. Il fallait se relever directement. Et on a vu dès l’entame de la deuxième période qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. 

»

Avec, comme moment décisif, la montée au jeu de Mohamed Amoura à une demi-heure du terme. « 

Sa vitesse nous a fait du bien 

», constatait Alessio Castro-Montes. « 

On avait déjà vu lorsqu’il était rentré lors des derniers matches que c’était un joueur avec d’énormes qualités. Gustaf Nilsson a bien travaillé jusqu’à sa sortie, et Amoura a ensuite pu faire le déclic. 

»

La suite, ce furent vingt dernières minutes de folie. « 

Il fallait plus se livrer 

», expliquait encore le portier saint-gillois.

« 

Il nous manque 

l’esprit de tueur 

»

« 

C’est la Coupe d’Europe. Ce sont des matches à très haute intensité. Le plus important était de garder cette assise défensive au moment où on ne pensait qu’à attaquer. Et c’est ce qu’on est parvenu à faire. 

»

Un constat – lancinant – peut toutefois être dressé. L’Union a de nouveau peiné à trouver le chemin des filets. Comme contre Genk samedi dernier. « 

Il nous manque l’esprit de tueur sur le deuxième ballon, la volonté de faire mal. Car il y a trop de ballons qui passent dans les 16 mètres sans que personne ne soit là pour les toucher. Mais cela se travaille à l’entraînement. Les attaquants sont arrivés sur le tard. Il va falloir du temps pour travailler les mouvements avec eux. Et qu’ils comprennent comment on joue. 

»

Avec la victoire de Liverpool, la donne semble déjà claire dans ce groupe E 

: l’Union, Toulouse et LASK vont se livre batailler pour la deuxième place.

« 

Mais je pense que toutes les équipes qualifiées en Europa ont un niveau similaire, hormis Liverpool qui est un peu au-dessus 

», réagit Moris. « 

Entre les trois autres, on savait que cela allait se jouer sur des détails. Et prendre un but sur penalty juste avant la mi-temps, c’est un détail qu’il va falloir corriger. 

»

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