C’ est ce qu’on ap-
pelle la classe.”
C’est avec ces
mots, suivis par
une bise à son collègue Karel
Geraerts, que Felice Mazzù a
conclu la conférence de
presse après le match. Ge-
raerts venait de complimen-
ter Mazzù pour ce qu’il a réa-
lisé à l’Union et à Anderlecht.
À cet instant, les suppor-
ters chantaient “Allez, Mazzù,
chante avec nous !” dans la rue
qui longe la tribune princi-
pale. Alors que le duo Van-
zeir-Lapoussin (après le 2-1) et
Van der Heyden (après le
match) l’avaient chambré en
copiant sa danse.
Mazzù n’a pas mal pris les
taquineries des Unionistes.
“Tout le monde a été très fair-
play. Les chants du public ? Il
n’y a rien eu de méchant. J’ai
très bien vécu l’atmosphère. Et
les imitations de ma danse ?
Cela fait partie du jeu, aucun
problème. J’ai vécu deux ans
avec ces joueurs, ils ont beau-
coup d’humour. J’ai souvent fait
la danse avec Siebe (Van der
Heyden). Maintenant, il la fait
seul. C’est bien qu’il continue.”
Geraerts a aussitôt expli-
qué le geste de Van der Hey-
den. “Il a suivi son instinct en
dansant ainsi. Felice connaît
aussi l’humour de Teddy Teuma
(NdlR : qui, en rigolant, avait
dit dans nos colonnes : “On
aura à cœur de défoncer
Mazzù.”). Je n’ai senti que du
respect et aucun négativisme.”
Geraerts ne s’est pas servi
du départ de Mazzù pour mo-
tiver ses troupes. “J’aurais pu
afficher des articles de jour-
naux dans le vestiaire, mais
cela aurait été trop facile. Mon
respect pour Felice est im-
mense. On a vécu deux saisons
très intenses ensemble avec un
titre et une deuxième place. Et
à Anderlecht il est parvenu à
réinstaller la culture de la vic-
toire. Chapeau.”
Ce dimanche, toutefois, le
vainqueur (mérité) était
l’Union. Geraerts : “On savait
qu’on ne devait pas laisser
jouer Anderlecht. Sinon on
aurait eu des problèmes.”
Mazzù, lui, avait vu deux
mi-temps différentes. “On
s’est mis nous-mêmes dans les
problèmes en offrant le premier
but à l’Union. On a manqué
d’intensité et d’agressivité dans
le bon sens du terme, notam-
ment sur le deuxième but, où
on se fait piéger dans l’impact.
Sur base de la deuxième mi-
temps, on aurait mérité de
marquer un but, même si Hen-
drik a dû sortir un ou deux bal-
lons chauds sur des moments
de transition.”
Le match de jeudi n’était-il
pas digéré ? Mazzù : “La fati-
gue n’est pas une excuse ! On
n’était tout simplement pas
prêts dans nos têtes à commen-
cer le match comme des guer-
riers. Bien sûr qu’on manquait
de force physique. Mais on doit
l’accepter. La semaine passée,
tout le monde était heureux de
voir tant de jeunes. Rien ne doit
être remis en question
aujourd’hui. Jeudi, tout le
monde était hyper-heureux.
Trois jours plus tard, je sens
déjà un certain négativisme qui
s’installe autour de l’équipe.
Ma tâche est de garder l’atmos-
phère positive.”