Teuma et Boniface agacés après la défaite face à Westerlo, la deuxième d’affilée en championat.Belga
Un point sur neuf : pourquoi l’Union cale-t-elle alors qu’elle restait sur une série de 17 matches d’affilée en championnat sans défaite
Rarement cette saison a-t-on vu l’Union commettre autant de grossières erreurs individuelles que lors de ses deux dernières sorties. Face au Standard, on se souvient de la perte de balle de Lynen au milieu du terrain qui avait permis à Zinckernagel d’ouvrir le score. Ou encore de Machida ne sentant pas Dönnum dans son dos sur le quatrième but.
Ce samedi, c’était au tour de Lazare de partir à la faute, provoquant un penalty de manière totalement évitable. Et ce, au pire moment puisque l’Union venait de revenir à 2-2. Tandis qu’en toute fin de match, même le capitaine Teuma s’y mettait, perdant le ballon sur la phase du quatrième goal campinois. «
On a donné le match
», fulminait Karel Geraerts. «
Et ce n’est malheureusement pas la première fois. On a commis trop de fautes individuelles et collectives ces deux dernières semaines.
»
Avant toute chose, les Saint-Gillois vont donc devoir retrouver de la rigueur. Celle qui leur a permis de réaliser des premiers mois de compétition exceptionnels. «
Nous devons redresser la tête, et nous reconcentrer
», confirme Victor Boniface, l’auteur deux buts de l’Union ce week-end.
Senne Lynen.Photo Newsprevnext
L’enchaînement infernal des rencontres commence-t-il à influer sur le physique et le mental des Saint-Gillois
? Des Unionistes qui, pour rappel, sont encore engagés sur trois fronts. Car certains cadres semblent quelque peu tirer la langue ces derniers temps. On pense notamment à Teddy Teuma, le capitaine qui a réalisé une première partie de saison tonitruante, lui qui affiche au compteur dix buts et douze assists, toutes compétitions confondues. Et qui reste d’ailleurs pour l’heure le joueur le plus décisif de son équipe cette saison. Toutefois, sur les sept derniers matches, il n’a trouvé le chemin des filets qu’à une seule reprise, sans parvenir à délivrer la moindre passe décisive. Une petite baisse de régime qui pourrait s’expliquer par le fait qu’il a presque tout joué depuis le début des hostilités en juillet. En effet, il n’a raté que 2 des 39 matches déjà disputés par l’Union cette saison (et a été 36 fois titulaire). Sans oublier qu’il a aussi joué quatre matches avec son équipe nationale de Malte.
Une réflexion qui s’applique également à Senne Lynen, moins rayonnant ces derniers temps en sentinelle devant la défense. Lui aussi a été 36 fois titularisé par Karel Geraerts depuis le début de la saison. Ou encore à Bart Nieuwkoop, généralement intraitable sur son flanc droit, mais qui était peu à son affaire ce samedi à Westerlo. Le Néerlandais enchaînait, pour sa part, une seizième titularisation de suite toutes compétitions confondues, n’ayant plus manqué un match depuis le 30 octobre 2022.
Huit goals encaissés en deux matches, c’est beaucoup. Beaucoup trop, même, pour une équipe dont on louait la rigueur défensive depuis le début de l’année 2023. Car avant ce fameux match face au Standard, l’Union avait réalisé six clean-sheets en neuf matches (toutes compétitions confondues) et n’avait pris que trois buts. Mais l’USG a désormais pris 33 goals en championnat. Ce qui signifie qu’elle a pris un quart de ses goals cette saison… sur des deux derniers matches
! «
Je comprends que les chiffres interpellent
», glissait d’ailleurs Anthony Moris.
Certes, la faute n’incombe pas qu’aux défenseurs. Ce qui frappe toutefois, c’est la facilité avec laquelle les adversaires de l’Union ont parfois réussi à trouver le chemin des filets. Face au Standard, Alzate élimine bien trop aisément Burgess et Kandouss sur le deuxième but. Face à Westerlo, Madsen se promène dans la défense avant de trouver Van den Keybus, totalement isolé sur le premier but. Tandis que Burgess se fait prendre trop facilement de vitesse par Vaesen sur le deuxième goal. «
Mais c’est le football, c’est comme cela
», réagit Victor Boniface. «
Parfois tu gagnes des matches, parfois tu en perds. Nous devons surtout essayer de retrouver notre forme d’avant. Et cela dépendra de la façon dont on se battra lors des prochaines rencontres.
»
Les Saint-Gillois en sont en tout cas conscients
: ils vont devoir considérablement resserrer les boulons derrière. Le retour de Siebe Van der Heyden, suspendu ces deux dernières rencontres, pour abus de cartons jaunes, pourrait contribuer au retour d’un certain équilibre.
Alors qu’une sorte de douce euphorie entourait le club saint-gillois, depuis le début de la saison, notamment due à l’incroyable épopée européenne, au parcours inattendu en championnat avec ses récents 17 matches de rang sans défaite ou encore à la victoire au match aller en Coupe de Belgique face à l’Antwerp, le soufflé semble désormais être quelque peu retombé. Et ce, non pas uniquement en raison des deux dernières défaites faisant désormais pointer l’Union à dix unités du leader genkois. Mais également parce que le matricule 10 a récemment enchaîné quelques déconvenues. Ainsi, les Jaune et Bleu avaient du mal à cacher leur déception vendredi dernier après avoir tiré l’Union Berlin en 8
es
de finale de l’Europa League. Un adversaire qu’ils avaient déjà rencontré dans leur groupe, alors qu’il y avait la possibilité d’affronter des équipes du calibre de la Juventus, Manchester United ou encore l’AS Rome.
Tandis qu’une semaine plus tôt, le club apprenait également que la commune de Forest refusait son offre d’achat des terrains du Bempt en vue de la construction de son nouveau stade.
Pas de quoi pour autant abattre les Saint-Gillois. «
Il n’y a pas de raison de paniquer. Je suis convaincu qu’on va sortir de cette mauvaise passe
», lâchait ainsi Karel Geraerts.